LE GRAND MORT t.1-8 (Jean-Blaise Djian, Régis Loisel / Vincent Mallié)

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9782749308685-L

Le Grand Mort - Tome 8

Renaissance

Permet d’être averti le jour de la sortie d’un nouveau tome.

Un monde pour en sauver un autre ?

Pour échapper à leurs agresseurs, Pauline et Gaëlle n’ont eu d’autre choix que de se réfugier dans le Petit Monde à l’aide des larmes d’abeille. Dans cet endroit où le temps s’écoule plus lentement, elles font la rencontre de Sombre, le fils qu’Erwan a eu avec la prêtresse hermaphrodite. Alors que Gaëlle se prend d’affection pour le petit, elle le ramène accidentellement avec elle dans le vrai monde. Ici, plusieurs semaines ont passé et les tensions entre Erwan et Blanche sont plus que palpables alors que la catastrophe s’est répandue, que les épidémies se succèdent et que l’humanité, réduite à ses plus bas instincts, semble ne plus en avoir pour longtemps. Se retrouvant sur le même plan d’existence, Blanche et Sombre vont enfin pouvoir se retrouver… Mais quelles seront les conséquences ?

Avec ce huitième volume, découvrez la conclusion épique et tant attendue du Grand Mort , série unique en son genre qui mêle avec une virtuosité rare le fantastique au récit post-apocalyptique. Un récit aussi mystérieux qu’ambitieux, miroir des problématiques écologiques et sociales de notre temps, et rendu somptueux par la plume de Vincent Mallié et la palette de François Lapierre.

Une série dont j’avais apprécié le premier tome.
Faudrait que je reprenne la lecture, d’autant que l’action se déroule vraiment à deux pas de chez moi (précisément, c’est genre à deux cents mètres : la vue, là, c’est le rond-point central de mon village, le mur à gauche c’est l’église, la masse de végétation à droite, c’est l’arbre abattu). Pour une fois que mon village apparaît dans une BD, faut qu’il soit ravagé, j’te jure…

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Jim

Le Grand Mort - Intégrale Tomes 01 à 04

La série culte enfin en intégrale !

L’histoire de deux mondes parallèles dépendants l’un de l’autre, mais censés ne jamais se rencontrer : le nôtre et celui habité par le « Petit Peuple ». Ce dernier est organisé en clans, et son équilibre est fondé sur un partage équitable de la connaissance. Cette fragile harmonie reposant sur un rite ancestral est bouleversé quand un un événement improbable vient perturber l’ordre des choses. Le chaos qui en résulte dirige l’humanité à sa perte ! Une seule personne est capable de passer d’un monde à l’autre pour tenter d’agir…Retrouvez dans cette intégrale, regroupant les quatre premiers tomes, tout l’univers de cette série qui mêle avec virtuosité, le fantastique et le récit post-apocalyptique. Ce magnifique ouvrage, augmenté de contenus additionnels de choix (croquis, recherches, illustrations), sera l’occasion de redécouvrir cette ambitieuse fable écologique imaginée par Loisel et Djian, et mise en image par la plume puissante et inspirée de Vincent Mallié.

  • Poids de l’article : 788 g
  • ISBN-10 : 2749309549
  • ISBN-13 : 978-2749309545
  • Éditeur : Vents d’Ouest (12 novembre 2020)
  • Relié : 256 pages
  • Langue : : Français

Régis Loisel , Grand Prix de la ville d’Angoulême 2003, est un auteur majeur de la bande dessinée contemporaine. Il s’installe à Paris en 1972, c’est là que tout commence. Durant les années qui vont suivre, il rencontre Patrick Cothias et Serge Le Tendre, refait le monde à la terrasse de quelques cafés, vit la bohème. Les projets affluent, aboutissent, n’aboutissent pas, peu importe.
En 1983, La Quête de l’Oiseau du Temps (scénario de Le Tendre) est un tournant dans son parcours. Tant d’un point de vue personnel que créatif, il semble s’être trouvé. Cette série est considérée aujourd’hui comme LA référence du genre, très souvent imitée mais jusqu’à présent jamais égalée ; aucun auteur d’heroïc fantasy n’aura réussi à se dégager du poids de l’original. La Quête de l’Oiseau du Temps aurait pu être l’œuvre de la maturité, mais croire cela aurait été mal connaître Régis Loisel.
En 1989 il sort un album troublant, justement intitulé Troubles Fêtes . Pour la première fois, il se lâche de toutes contraintes techniques et illustre des textes érotiques. Ses dessins dégagent une énergie époustouflante, une sensualité terrible ; son trait se rapproche alors de l’expressionnisme de Doré, Rhops ou Rackham. « Il n’est pas un album de bande-dessinée à proprement parler mais, pour cinq dessins seulement, c’est à mon sens le meilleur que j’aie fait. »
Au même moment, il quitte Paris pour s’installer à Perros-Guirec. Le moment est venu de réaliser son interprétation du mythe de Peter Pan. Dès le premier album, il s’impose de manière définitive comme un auteur incontournable, véritable figure de proue d’un nouveau style « basé sur les sentiments, l’émotion ». Le succès est considérable. Après quelques années passées en Bretagne, il ressent à nouveau le besoin d’ailleurs. Il se laisse donc entraîner dans une parenthèse de presque quatre ans pendant laquelle il travaillera pour les studios Disney sur les films Mulan et Atlantis . Il s’essaiera au cinéma en dessinant une partie du story-board du film Le Petit Poucet , concevra le jeu vidéo Gift (éditions Cryo Interactive) et goûtera au délicat jeu de la collaboration avec d’autres auteurs de bande dessinée. Une fois encore il a eu besoin d’ailleurs. Il construit sa carrière de manière empirique, à l’instinct ; la cohérence de son parcours tient de l’unité de ses envies et de ses choix Régis Loisel vit aujourd’hui à Montréal où il crée avec Tripp la série Magasin général (Casterman). C’est en 2007 que paraît le premier tome du Grand Mort, une nouvelle série fantastique, comme toujours avec Loisel moins innocente qu’elle n’en a l’air au premier abord. Loisel reste au scénario, accompagné de Djian et confie le dessin à Vincent Mallié, qui reprendra aussi le dessin de la suite de La Quête de l’Oiseau du Temps. La série compte aujourd’hui 7 tomes.
En 2016, Régis Loisel réalise un vieux rêve en rendant un hommage aussi intime qu’extrêmement respectueux au personnage de Mickey Mouse à travers le somptueux Café Zombo , publié chez Glénat dans la collection des créations originales Disney.

Jean-Blaise Djian naît en région parisienne. Il a toujours eu un amour immodéré pour la bande dessinée, et a commencé à en apprendre les codes fin des années 80 avec un fin technicien nommé Loisel… Depuis, Djian s’est imposé comme un scénariste reconnu et incontournable dans la BD jeunesse et adulte, créant des univers teintés d’onirisme, mais souvent moins innocents qu’ils n’en ont l’air au premier abord… Il est notamment le scénariste du Maître du Hasard , des deux premiers tomes du western Fleurs Carnivores chez Soleil, et de Julia von Kleist , Le Service au éditions Emmanuel Proust. Aux éditions Vagabondages, il publie notamment Normandie juin 44 , Private liberty , Le Talisman des Midolcans ou Le Havre . Chez Glénat, il signe le scénario du Destin des Algo-Bérang et des Derniers Argonautes. Chez Vents d’Ouest, outre Tard dans la Nuit , L’École capucine , Les Yeux d’Edith, Les Quatre de Baker Street , Silien Melville , La Chenue ou plus récemment Prospero . Avec Loisel, il cosigne le scénario du Grand Mort . Réside en Normandie.

Après l’obtention de son bac, Vincent Mallié tâtonne avant de trouver sa vocation. En 1992 il s’inscrit dans un atelier de dessin qui lui permet d’aborder différentes techniques. Il enchaîne sur deux années d’études de graphisme, puis un travail de story-boarder et de stagiaire-décorateur sur un long-métrage en 1996. En collaboration avec Joël Parnotte, il publie sa première histoire dans le journal Golem fin 1996. S’en suivra une série en trois albums, Hong Kong triad , de 62 pages, publiée aux éditions Le Téméraire et rééditée chez Soleil Productions. De 2000 à 2006, il signe, toujours chez Soleil, Les Aquanautes avec Parnotte (5 tomes) et L’Arche avec Jérôme Félix (3 tomes, réédités en 2011 chez Vents d’Ouest). Depuis, le nom de Vincent Mallié s’est associé à celui de Loisel, l’auteur du mythique Peter Pan : il a en effet repris le dessin de La Quête de l’oiseau du temps , et dessine la série Le Grand Mort , scénarisée par Loisel et Djian.
Découvrez son site :
http://vincentmallie.com

François Lapierre est né en 1970 au Québec. Après des études en Arts et en Graphisme, il entreprend une démarche en peinture à l’acrylique qui le mènera dans différentes expositions solos ou collectives. En 1996, François débute une carrière en dessin animé. Mais il a le goût de raconter des histoires et il plonge alors dans son rêve d’enfance : la bande dessinée. Il travaille donc à l’ébauche d’un style et d’un univers imaginé depuis longtemps et qui deviendra Sagah-Nah chez Soleil. François Lapierre est aussi bien connu pour sa collaboration à la couleur sur Magasin Général de Loisel et Tripp et sur Julius chez Glénat. Il vient également de publier au scénario et au dessin le premier tome des Chroniques sauvages, Teshkan , chez Glénat Québec.

Ex-libris :

Jim

Ayant récupéré les tomes 2 et 3, j’ai récemment relu le premier. C’est très sympa.

L’action commence dans un trou perdu de Bretagne, au Val de Traoudec, où arrive Pauline, une parisienne à qui son amie Gaëlle a prêté sa maison et sa voiture le temps de faire ses révisions au calme. Bien entendu, la vieille Deuche tombe en panne d’essence et Pauline est accueillie par Erwan, un gars du cru qui a ses petits secrets. Et notamment, il est l’héritier de Maître Cristo, un vieil ermite aveugle dont Pauline apprend qu’il est capable de se rendre dans le monde du « Petit Peuple ».

Bien entendu, en vile mécréante citadine, Pauline ne croit pas un mot de ce qui se raconte et se retrouve bien malgré elle propulsé dans cet univers parallèle peuplé d’être bizarre. Faune et flore sont également étranges. Déjà, premier souci : le temps ne s’y déroule pas à la même vitesse, et si Pauline retrouve ses lunettes qu’elle a perdues lors d’un premier voyage express, elle découvre que les dix jours qu’elle va passer correspondent à deux ans dans son monde : adieu ses examens. Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, elle suit Erwan, détenteur d’une sagesse ancestrale, rencontre des sorcières locales et se prête à quelques rituels qui la rendent malade. À la fin de l’album, elle découvre le « Grand Mort » du titre, un squelette colossal et vermoulu qui sert de lieu à des pratiques occultes.

C’est pas mal du tout, en grande partie grâce au découpage éminemment loiselien et à la peinture du monde merveilleux est pleine de magie, avec des décors évocateurs, intrigants mais pas effrayants. Après, ça prend son temps. C’est pas mal pour un premier tome, mais on sent une certaine forme de décompression, que quelques répétitions dans les dialogues ne vient pas alléger. Le style de Mallié s’assouplit à mesure que l’album avance, ça se voit notamment sur les visages, en particulier celui de Pauline.

Jim

Bon, à défaut d’avoir complété, j’ai avancé dans la série. Le deuxième tome nous permet de retrouver Erwan et Pauline, qui se prêtent à quelques rituels locaux. L’estomac fragile de la parisienne fait qu’elle se sent sérieusement barbouillée par l’expérience.

Pauline est la première à revenir dans son monde d’origine. Elle est partie l’été, elle revient l’hiver. Erwan reviendra en trombe à son tour, mais durant une autre saison, le décalage temporel lui faisant perdre la trace de sa compagne d’infortune. Qui plus est, il a assisté à la trahison d’une des sorcières. Mais pour l’heure, il veut retrouver Pauline. L’album prend les allures d’une enquête, le jeune homme accumulant des indices sur la nouvelle adresse de la parisienne. En deux ans d’absence, le monde « normal » a bien changé : crise économique, crise écologique, crise sanitaire.

Cette partie est peut-être un peu longue. Erwan rebondit de contact en rencontre, répétant le même schéma à plusieurs reprises. Le personnage est calme et flegmatique, en accord avec ce que l’on sait de lui depuis le premier tome, mais face à l’effondrement social qui est mis en scène en arrière-plan, il semble singulièrement détaché. En contraste, quand il rencontre Gaëlle, l’amie de Pauline dont on entend parler sans encore la voir, et quand il découvre dans l’appartement de celle-ci un grimoire ayant appartenu à Maître Cristo, il s’énerve, ce qui tranche radicalement par rapport à son calme habituel.

Pas mal, mais un peu décompressé, et un peu rempli artificiellement.

Jim

Le troisième tome reprend là où on a laissé Erwan, c’est-à-dire chez Gaëlle. Ensemble, ils cherchent à retrouver Pauline. Après quelques coïncidences un brin forcées à Paris, les deux complices reprennent le chemin de la Bretagne où ils pensent retrouver leur amie. Et c’est le cas.

Bien entendu, les choses ne sont pas ce qu’elles paraissent. Pauline a eu un enfant, une fille à la peau blanche et aux yeux étranges. En comparant les dates, Erwan et Gaëlle se rendent compte que l’enfant, prénommée Blanche, ne peut pas avoir trois ans. Et pourtant… Le récit renoue donc avec les promesses de fantastique du premier tome, après la pause parisienne un peu lente. C’est pas mal, inquiétant, bien construit. Et l’intrigue permet également de revenir sur les étranges événements du début du tome 2, et de mettre en parallèle le destin de Pauline et celui d’un personnage qui semble s’imposer comme la grande méchante de l’histoire.

Là encore, c’est un peu lent. Cette décompression est mise à profit afin de creuser davantage les personnages. Si Gaëlle s’avère un personnage sympathique, jeune femme toujours souriante et optimiste (malgré la dégringolade sociale que l’on observe alentour, sans que les deux personnages semblent s’en inquiéter d’ailleurs), elle profite aussi d’un design parfaitement loiselien : elle pourrait être la petite sœur citadine de Pelisse, l’héroïne de La Quête de l’oiseau du temps. Le trait de Mallié est joli, maîtrisé, avec un bel encrage et une narration fluide.

La série semble enfin démarrer, comme si la période de présentation était passée.

Jim

J’ai repris la lecture de la série après avoir dégoté les tomes 4 et 5. Ça reste sympa, même si, en fait, le récit avance lentement.

Dans le quatrième tome, le scénario s’amuse à mettre en scène un triangle amoureux où, bien entendu, le garçon ne comprend rien. Cela permet de séparer les protagonistes, de lancer une virée province-Paris (qui va plus vite que les précédentes, ouf) et de mettre en avant le caractère surnaturel de Blanche, l’étrange gamine de Pauline. L’enfant s’adoucit, s’humanise.

Parallèlement, on a droit à quelques explications sur le monde parallèle et magique et quelques indices sur les enjeux à venir. L’écriture, qui prend son temps, permet au dessin de Vincent Mallié de s’exprimer pleinement grâce à des planches économes en bulles et des grandes cases. C’est d’autant plus nécessaire que le monde « réel » est frappé de catastrophes naturelles, ce qui nous vaut d’impressionnantes cases de tremblement de terre.

Jim

Sur la planche que tu viens de poster, c’est flagrant, en tout cas : je me suis dit : « tiens, on dirait du Loisel »… avant de voir qu’il était apparemment crédité seulement au scénario… Le design de Gaëlle doit être de lui.

Tori.