LE LABYRINTHE INACHEVÉ (Jeff Lemire)

F00395

Jeff Lemire

Le Labyrinthe inachevé

Will est chef de chantier. Tout au long de sa journée, Will est hanté par sa fille, morte dix ans auparavant et à son incapacité à s’en rappeler, comme de se remémorer les événements importants de sa vie. Il en néglige toute socialisation, dans sa vie privée comme au travail. Jusqu’à ce qu’un mystérieux appel téléphonique au cœur de la nuit chamboule sa vie. L’appel lui indique que sa fille est toujours vivante, coincée dans le labyrinthe d’un livre de jeux qu’elle n’avait pas terminé avant de disparaître. Convaincu que son enfant le contacte d’au-delà de ce monde, il utilise un labyrinthe inachevé d’un de ses journaux et une carte de la ville pour ramener sa fille à la maison…
Jeff Lemire revient avec un roman graphique légèrement fantastique où le surnaturel côtoie le réel. Par sa grande humanité et son écriture teintée de surréalisme, ce récit rappelle les meilleurs romans de Haruki Murakami.

  • 256 pages Couverture cartonnée 190 x 297 mmISBN : 9782754834261Date de parution : 24/08/2022

RAHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH

Ah chouette, Lemire tout seul, c’est à mon sens, le plus intéressant de sa bibliographie. Avec quelques loupés mais quelques merveilles aussi.

Mélancolie, filiation, rédemption, solitude, rapport à l’enfance.
Rarement joyeux et pourtant…
Je ne sais pas où se classera celui-ci mais je conseille vivement ses récits indépendants et solo.

Pourquoi ?

Tout comme Sweet Tooth… fantastique dans le réel avec un grain de surnaturel…

Ça va finir par se voir, qu’ils ne lisent pas les BD qu’ils éditent.

Jim

Parce que tout dans ce passage je le traduit par « c’est une BD fantastique mais faut pas le dire comme ça parce que sinon le gens il va pas acheter, tu vois »

C’est comme ce processus magnifique qui arrive à transformer un film d’horreur en « thriller »
Ou bien si on y arrive pas trop on joue la carte horreur « psychologique »

(c’est très à la mode ce terme en ce moment)

La France a toujours eu horreur des genres. Donc si on peut gommer ces aspects, on s’y précipite. Parce que, tu comprends, « la science-fiction, c’est pas de la vraie littérature ».

Jim

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Il y a pas eu récemment une actu comme quoi l’académie des arts (ou un bouzin dans le genre) venait officiellement de reconnaître la science-fiction comme « littérature » ?

Sinon en ce moment ce qui marche pas mal c’est : « c’est pas une série mais un long film découpé en dix chapitres »

Ah ouais, j’ai entendu ça.
Entre les critiques, les académies, les jurys de prix et maintenant les auteurs, plus personne n’assume rien.

Jim

Le pire tu sais c’est que parfois c’est vrai. Ta des projets de films qui ne se monte pas et que les gus transforme avec la grâce d’une otarie bourrée à la bière en projet de série télé parce que c’est ce qui fonctionne en ce moment

(récemment c’est même un projet de pièce de théâtre qui est devenue une sorte de mini-série mais sans presque rien changé dans la manière de faire. Du théâtre filmé en somme…mais faut pas le dire comme ça)

Le cinéma français, quoi.

Jim

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Donc Bendis voulait faire des one-shot et il s’est retrouvé à faire des packs de 6 ?

(Oui j’ai de la peine qu’on ne parle plus de lui … donc je trouve un prétexte. Et ca réveillera peut être Victor que je trouve très endormi ces derniers temps).

Pfiou, je viens de le terminer et ça m’a retourné comme rarement.
Ça vient certainement des thèmes abordés qui me touchent personnellement (même si, heureusement, je n’ai jamais été concerné directement) puis du symbole du labyrinthe couplé à la figure du minotaure.
Beaucoup de cases étaient cochées pour que ça me parle mais il n’y a pas que ça. J’ai trouvé que le récit de Jeff Lemire était vraiment bien tenu de bout en bout avec un feeling à la Haruki Murakami dans ses meilleurs romans (je n’ai mis le doigt sur cette référence qu’en lisant la postface mais c’est une évidence).
Pour finir, j’ai trouvé les dessins de Lemire très réussis (pourtant je ne suis pas fan à la base) mais c’est surtout la composition des planches qui m’a marqué. Sans être forcément ultra-originales, elles sont souvent très travaillées, surtout vers la fin, et totalement en adéquation avec le récit. Une vraie réussite sur ce point là.
Pas grand chose à ajouter, j’ai tout simplement adoré.
Je suis encore tout chamboulé en écrivant…

Complexe !

Tu donnes envie.

Pas si complexe, c’était surtout pas clairement exprimé ! En fait le sujet me touche par projection en tant que père et indirectement car je connais et ai parlé du sujet avec des personnes frappées par le décès d’un enfant pré-adolescent. Cette discussion m’avait bien remué et j’y pense encore régulièrement.

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Les oeuvres de Lovecraft vont sortir dans La Pléiade… C’est déjà un grand pas je trouve!

https://www.la-pleiade.fr/La-vie-de-la-Pleiade/Les-questions-des-lecteurs#046

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Le sitcom, aussi, ca y ressemble, non ?

Avoue que tu es obsédé par Bendis… ou Bendis, sors de ce corps, laisse soyouz tranquille !