Comptant parmi les albums repris in extenso dans cette troisième livraison d’Opus, Le Livre de Jack est une réalisation de Denis-Pierre Filippi et Olivier Boiscommun.
Il s’agit d’un conte, comme l’explique le texte de contextualisation qui le précède dans le sommaire. On y trouve une maison mystérieuse entourée de tombes, une bande de gamins vaguement poulbotoïdes qui explorent le terrain, la transgression liée à cette irruption, et la sanction, qui prend la forme d’une métamorphose quand Jack s’empare d’un livre arraché à la bibliothèque, où Sam, la seule qui sait lire, découvre que l’ouvrage raconte sa (leur) vie.
Sur ces bases, on a un récit d’amitié, de transformation, de reconquête et de guérison, avec son lot de métaphores (sur le corps social, le corps pubère…). Ça se lit vite, un peu trop sans doute, et on reste avec l’impression que tout cela n’est que survolé.
Je ne suis pas très fan de Boiscommun en général, dont le trait post-loiselien ne m’emballe pas. Là, on sent qu’il est encore un peu vert, et les premières planches, aux bulles mal disposées, ne facilitent pas la lecture et l’immersion dans cet univers trop vite esquissé.