LE MAGNIFIQUE (Philippe de Broca)

REALISATEUR

Philippe de Broca

SCENARISTES

Francis Veber, Jean-Paul Rappeneau, Philippe de Broca et Daniel Boulanger

DISTRIBUTION

Jean-Paul Belmondo, Jacqueline Bisset, Vittorio Caprioli, Monique Tarbes…

INFOS

Long métrage français/italien
Genre : comédie/aventures
Année de production : 1973

Le Magnifique débute comme ces nombreux sous-James Bond européens qui ont pullulé sur les écrans dans les années 60. Certains étaient d’ailleurs des pastiches des aventures de l’agent 007 et plus les minutes passent, plus les exploits du super agent Bob Saint-Clar se mettent à ressembler à un pastiche de pastiche. Jean-Paul Belmondo cabotine avec une énergie communicative et son Bob Saint-Clar réunit les caractéristiques de Bond et de ses déclinaisons de série B et de romans de gare, comme si OSS 117, Coplan ou encore Malko Linge se fondaient en un seul personnage.

Le ton est résolument tourné vers l’exagération, ce qui trouve son explication au bout de vingt minutes grâce à une transition très réussie. On comprend alors que ce qui vient de se passer était une virée dans l’imaginaire de François Merlin, un auteur de roman qui travaille sur le 43ème volet de la série des Bob Saint-Clar, publiée dans la collection Super Crime Club. Dans son imagination, Merlin a donné ses traits à Bob Saint-Clar…et ceux de sa jolie voisine (incarnée par Jacqueline Bisset) dont il est tombé secrètement amoureux à Tatiana, la partenaire de Bob…

L’écrivain trompe son morne quotidien en s’évadant dans la fiction. Merlin est bloqué dans son appartement pourri et dans cette sorte de rêve éveillé qu’est la création, il part en Alaska, au Mexique, tombe les plus belles femmes et tue des méchants par milliers. Mais il n’est pas toujours simple de rester concentré durant un week-end d’écriture et les distractions vont s’enchaîner. Ces visites inopportunes sont source de nombreux gags de plus en plus cocasses (et grotesques), Merlin se servant de son « monde fantasmé » comme un gigantesque défouloir sanglant et délirant.

Il n’y a pas que l’aspect parodique qui compte dans Le Magnifique. Belmondo livre une belle composition en romancier fatigué de tirer à la ligne, touchant de maladresse notamment dans ses rapports avec les autres. La frontière entre réalité et fiction ne cesse de se brouiller (voir les rôles du méchant et de l’éditeur) jusqu’à un final ébouriffant où Saint-Clar devient Merlin et Merlin devient Saint-Clar…ou plutôt il essaye car sa tentative héroïque n’a pas vraiment le même résultat que dans ses écrits !

Ce savoureux divertissement aux répliques croustillantes, l’un des plus gros succès de l’année en 1973, a aussi la particularité de ne pas avoir de scénaristes crédités suite à une brouille entre les parties concernées. Philippe de Broca, qui faisait partie des metteurs en scène fétiches de Jean-Paul Belmondo (Cartouche, L’Homme de Rio…), avait imaginé l’histoire avec Francis Veber (L’Emmerdeur, Le grand blond avec une chaussure noire…) qui a écrit le scénario.

Mais le réalisateur voulait étoffer un peu plus l’importance de l’héroïne féminine, contre l’avis de Veber. De Broca a alors amené Jean-Paul Rappeneau et Daniel Boulanger en tant que script doctors pour des réécritures et comme le résultat n’a pas été à son goût, Francis Veber a refusé que son nom soit cité au générique.

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« Vous êtes un… magicien, et moi, je ne suis qu’un boutiquier. »

Quel film !!!

Jim

Le gag avec la lettre R de la machine à écrire m’a bien fait rire…parce que j’ai le même problème en ce moment avec la lettre R de mon ordi (que j’ai depuis 2016). Pour l’instant, je reporte l’achat d’un nouvel engin mais je ne pourrais plus le faire longtemps. Ces derniers jours, je suis obligé de copier-coller des R partout…ou alos, tous mes textes essembleaient à un gos chaabia…^^

Ah donc Fred le Mallrat, c’est Fred Le Magnifique en fait ?

j’allais dire que ce n’est qu’un clavier à changer mais j’imagine que tu es sur un pc portable

merde je voulais la faire.

Désolé.

Oh, la galère !
Sinon, prends le pli d’écrire comme les dialogues de Baba dans Astérix (ou Dimanche dans Les Petits Hommes), et remplace les R par des apostrophes… ~__^

Purée, on l’utilise pas mal, le R, quand même…
Sans cette lettre, je serais Toi. ~__^

Tori.

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Voui !

Purée, on l’utilise pas mal, le R, quand même…

C’est clai ! ^^

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Voilà que ta touche majuscule se transforme en V. Une vraie catastrophe ton PC portable.

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Laurent Melki :

Laurent Zimny :

Jim

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