LE TOMBEAU DES LUCIOLES (Isao Takahata)

REALISATEUR

Isao Takahata

SCENARISTE

Isao Takahata, d’après l’oeuvre de Akiyuki Nosaka

DISTRIBUTION

Tsutomu Tatsumi, Ayano Shiraishi, Yoshiko Shinohara, Akemi Yamaguchi…

INFOS

Long métrage japonais
Genre : Animation, Drame, Guerre
Durée: 1h30
Année de production : 1988
Date de sortie : 19 juin 1996

SYNOPSIS

Japon, été 1945. Après le bombardement de Kobé, Seita, un adolescent de quatorze ans et sa petite soeur de quatre ans, Setsuko, orphelins, vont s’installer chez leur tante à quelques dizaines de kilomètres de chez eux. Celle-ci leur fait comprendre qu’ils sont une gêne pour la famille et doivent mériter leur riz quotidien. Seita décide de partir avec sa petite soeur. Ils se réfugient dans un bunker désaffecté en pleine campagne et vivent des jours heureux illuminés par la présence de milliers de lucioles. Mais bientôt la nourriture commence cruellement à manquer.

Rediffusion ce soir à 20h50 sur arte.

Si vous n’avez pas vu ça, vous savez ce qu’il vous reste à faire.

Pleurer à chaudes larmes devant un film, ça m’est arrivé à quelques reprises (mais pas si souvent : devant « Mère et Fils » de Sokourov, « The Lovers » de Tsui Hark, ou « L’Aurore » de Murnau, et quelques autres peut-être…).
Mais devant celui-là, j’ai fini à genoux, le coeur essoré, mais avec la sensation tenace d’avoir vu un sacré chef-d’oeuvre. Du « lacrymal » bien fait, c’est plutôt rare !

Effectivement, ce film est magnifique, mais il faut la boite de mouchoir à portée de main. Impossible pour moi de regarder sans avoir les larmes qui coulent.

Un grand film en effet.
Vivement une diffusion de Souvenirs goutte à goutte sans doute le Takahata que je préfère.

Magnifique, mais je ne pourrai le regarder une deuxième fois.

Ce truc est un véritable crève-coeur qui vous hante pendant des semaines après l’avoir vu.

Comme sephyroth, je l’ai vu à angoulème lors du festival BD il y a pfiouuu plus de 10 ans maintenant et j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps durant la projection et j’en ai été traumatisé pendant un moment. Donc film sublime, mais je vais éviter une seconde fois.

V1_SY1000_CR0,0,707,1000_AL

REALISATEUR & SCENARISTE

Isao Takahata, d’après la nouvelle de Akiyuki Nosaka

VOIX V.O.

Tsutomu Natsumi, Ayano Shiraishi, Yoshiko Shinohara, Akemi Yamaguchi…

INFOS

Long métrage japonais
Genre : animation/drame/guerre
Titre original : Hotaru no haka
Année de production : 1988

La nuit du 21 septembre 1945, je suis mort.

Il y a un certain malaise qui s’installe dès la première phrase du superbe long métrage du regretté Isao Takahata (Horus, Prince du Soleil), co-fondateur du studio Ghibli avec Hayao Miyazaki. Un caractère inéluctable qui donne le ton du récit qui va suivre. Un long flashback que le spectateur suit du point de vue de deux jeunes protagonistes réunis par-delà la mort. On peut les appeler des fantômes, mais ce sont aussi des ombres, des témoins de l’horreur apportée par la violence de l’homme envers l’homme. Une jeunesse oubliée en temps de guerre, laissée sur le bord du chemin, sacrifiée…

Le Tombeau des Lucioles, quatrième film d’animation réalisé par Isao Takahata, est l’adaptation d’une novella semi-autobiographique de Akiyuki Nosaka. En 1945, alors qu’il était âgé de 14 ans, Nosaka a perdu ses parents adoptifs pendant les bombardements de Kobe. Il se retrouve alors seul avec sa petite soeur et doit se débrouiller par tous les moyens pour trouver de quoi survivre. Mais la jeune fille finira par mourir de dénutrition. La culpabilité n’a jamais quitté Akiyuki Nosaka qui a fait de cet événement traumatisant le sujet de Hotaru no Haka en 1967, traduit en français sous le titre La Tombe des Lucioles.

V1

Le Tombeau des Lucioles suit la vie de deux enfants qui perdent leur mère suite aux bombardements de Kobe. Seita, 14 ans, et Setsuko, 5 ans, n’ont plus de nouvelles de leur père marin et doivent alors habiter chez leur tante. Par la force du dessin, l’oeuvre de Isao Takahata atteint un réalisme quasi-documentaire : les scènes de bombardements sont intenses, le danger est palpable et les décors de villes dévastées par le feu tombé du ciel sont d’une terrible véracité.

Bouleversé, Seita veut tout faire pour protéger sa petite soeur, pour qu’elle garde le sourire même si ce n’est pas chose facile et que les cauchemars hantent ses nuits. Mais il se heurte au comportement de sa tante, un temps compréhensive mais de plus en plus cruelle au fur et à mesure que les jours passent. Parce qu’ils ne supportent plus la méchanceté de cette femme aigrie, Seita et Setsuko quittent la maison et partent vivre dans un abri en pleine campagne…

V1

Dès les premières minutes, on sait que le film sera dur car il ne laisse pas planer de doute sur le destin de Seita et Setsuko. Mais il y a aussi des moments où la lumière éclaire les ténèbres, des instants de pur émerveillement transmis par quelque chose d’aussi simple et beau que la lumière d’une luciole. De la poésie qui soulage et touche en plein coeur…avant que le désespoir redevienne étouffant car la mort n’est jamais très loin. Comme le scintillement des lucioles, celui des enfants faiblit de plus en plus, deux vies éphémères, rejetées de tous.

Le final est absolument déchirant, d’une tristesse infinie, tout comme le dernier plan. Une ville touchée par la guerre peut se reconstruire…mais elle ne se débarrasse jamais totalement de ses blessures, des ombres du passé…

Un film magnifique et incontournable, mais à voir impérativement avec une boîte de mouchoir à portée de main. Ca ne rate jamais, même après l’avoir vu plus d’une quinzaine de fois en ce qui me concerne.:sob:

Au passage, il est disponible sur Netflix depuis le 1er décembre.

Je n’ai beau pas être très sensible, l’effet lacrymal fonctionne à chaque visionnage.
Un vrai chef d’oeuvre!
J’étais tombé dessus par hasard sur Arte quand j’étais encore étudiant.
Chose rare également, le film surpasse largement le roman (ou plutôt novella).

vis personnel

Il était grand temps que je regarde cette ?uvre tirée d?un livre semi-autobiographique.

Niveau graphisme : Des graphismes retro (ça date de 1988 quand même) mais qui sont biens. Il y a beaucoup de scènes sombres ou qui se déroulent pendant la nuit. Les costumes militaires sont corrects.

Niveau scénario : Scénario émouvant, prenant… se déroulant au Japon pendant 41-45. Tout commence avec la phrase « Le 21 septembre 1945, je suis mort. », le corps d’un enfant et le jet d’une boite (à bonbons mais ça on le comprend plus tard). C’est à partir de cette boite que débute l’histoire. Donc, ça commence avec le bombardement de Kobe par les Américains, les deux enfants perdent tout ce qu’il leur restait (maison et surtout leur mère qui meurt brûlée). Ils décident donc d’aller à la campagne chez leur tante. A partir de là, nous découvrons la vie quotidienne (alertes aux bombardements, privations alimentaires etc). Suite à l’attitude de la tante, ceux-ci décident de (sur)vivre par eux-mêmes. A partir de là, les deux enfants se débrouillent. Au début ça va mais avec le temps la situation se dégrade (soeur devient malade, il vole pour survivre, se fait tabassé puis arrêté…). Il décide donc de vider le compte en banque de sa mère mais comble du comble il apprend que le Japon s’est rendu, que le navire de son père a coulé et malgré qu’il revient avec beaucoup de nourriture, c’est trop tard sa soeur meurt de faim. Voilà voilà, un scénario horrible où l’innocence de deux enfants leur coûtera la vie suite à la dure réalité de la guerre…

Niveau musical : Les musiques sont biens choisies, parfois elles sont agréables ou tristes. Les bruitages sont vraiment biens (ex: moteurs d’avions, bombardements, fanfare, l chronographe…).

George Townley :