Discutez de Légendes des méga-cités
L’univers de Judge Dredd est composé d’une myriades de parutions, et la traduction en français est une épopée en soi. C’est ainsi que l’éditeur Arboris publiera quatre albums cartonnés reprenant autant de récits hors-série et séparés les uns des autres.
Le premier est Amérique, un récit dans lequel deux amis vivent de la musique dans l’univers des Méga-Cités. Mais si Bennett devient un musicien à succès, Amérique, quant à elle, perd toutes ses illusions et se retrouve de l’autre côté de la loi. À la fin du récit, l’esprit d’Amérique est détruit et Bennett transplante son propre cerveau dans le corps dans la chanteuse, afin qu’elle survive à son destin tragique.
Le scénario de John Wagner est l’un des plus politiques dans toute l’histoire du personnage, et conserve une réputation qui fait de lui l’une des histoires les plus marquantes également. Prépubliée dans Judge Dredd Megazine en 1990-1991, le récit bénéficie des peintures de Colin McNeil, dans la mouvance des comics en « couleurs directes » de Sienkiewicz ou McKean. La version française arrive en mai 1993.
Jim
Tiens, jamais vu ça !
Tiens donc ?
Allez, un petit billet sur le deuxième tome, alors : Shamballa ville maudite, sorti au printemps 1994, toujours chez Arboris.
L’album a la double particularité de se concentrer sur la Psy-Judge Anderson, et de sortir l’intrigue du milieu étouffant des Méga-Cités. Alan Grant, le vieux compère de John Wagner (sur Dredd mais aussi sur Batman), joue la carte de la cité perdue, de la civilisation souterraine, de la Terre creuse, avec son lot d’ésotérisme et de quête de soi.
À propos d’Arthur Ranson, j’ai déjà fait remarquer que son dessin très réaliste me semblait un peu raide. C’est toujours le cas ici, même s’il signe des cases de décors plutôt convaincantes.
Une aventure un peu à part, dans une série d’albums qui le sont tous, en somme.
Jim
Je ne connais même pas l’éditeur.
Mais on ne voit pas le Dredd, dans ces albums ?
Petit éditeur qui, je crois, était lié au studio de lettrage Pomme Verte.
Pas dans celui-là, mais il intervient dans le premier. Même s’il n’a qu’un rôle secondaire. Presque un rôle de méchant, d’ailleurs.
Jim
Et donc ce sont 4 récits auto-contenus ?
Farpaitement : une histoire à chaque fois.
Jim
Hum …
Je sais que j’ai ça quelque part, mais je ne me souvenais pas que le titre (et prénom de la protagoniste) était traduit, ni que c’était chez Arboris (ce nom ne me dit rien)… Ah, et le visuel de la couverture ne me semblait pas être comme ça (l’illustration me parle, mais pas cet effet de pinceau sur les bords)… Il n’y a pas eu d’autre édition française ?
En tout cas, je me souviens que j’avais trouvé cette histoire poignante… Mais ça fait très longtemps que je n’ai pas ouvert mon album.
Tori.
Je ne sais pas.
Je soupçonne en revanche qu’elle soit reprise dans Démocratie, le troisième tome de la série Judge Dredd chez Delirium. Vu la pagination annoncée (141 planches), je pense que cet album reprend America et sa suite.
Jim
Nom de Zeus, voilà que tout cela change la perspective !
Tous les jours, on en découvre un peu plus.
Jim
M’en parle pas !