LEGION OF SUPER HEROES : THE GREAT DARKNESS SAGA (Paul Levitz / Keith Giffen)

Non ?

Sauf que le label MK c’est avant Authority et Ultimate (de 3 ans minimum).

C’était si décompressé, le label MK ?

Non pas vraiment, après ça dépend des gouts. Mais c’est surtout avant authority et ultimates, mais on est déjà sur des séries en arc.

Ouais, j’ai aussi cette impression.

Ah oui mk est avant.

Oui mk c est en arc. Après le dd de smith prend bien son temps quand même

Le Torment du Toddler est pas mal décompressé aussi.

C’est ramassé : 1998 pour le label « Marvel Knights », 1999 pour Authority, 2002 pour The Ultimates.
Selon moi, n.nemo décrivait surtout un air du temps de l’époque.
Et comme il le souligne, les mouvements stylistiques, c’est une affaire de balancier, d’allers et retours : il y a de grandes dates (Kirby, Adams, Miller, Ronin, les Image Boys, Authority…) qui articulent des étapes de l’évolution, mais à chaque fois, il y a des exemples qui vont dans l’autre sens. C’est avec le recul qu’on voit de grandes lignes se dessiner.
Et oui, le dessin influe sur l’écriture et inversement.

Jim

Depuis ces années 2000 entre authority et le premier arc de ultimate spiderman (champion de la décompression) ou s invente une narration typique, il n y a pas eu de grand basculement.

Des essais oui, mais aucun n a fait école. Moore propose une sorte style meta naif avec tom strong a la même epoque, morrison le style elliptique.

Là hickman propose d introduire des textes informatifs dans le récit.

C est sans doute garth ennis avec un style fluide, je dirais, repris par vaughan qui a eu le plus d influence ces dernières années.

Tiens en y pensant, cates est un peu l équivalent image boy mais version scenar.

C’est complexe, ça : parfois, les choses font écoles tout de suite, parfois plus tard, parfois elles génèrent aussi des réactions à l’opposé et nourrissent d’autres écritures (les ellipses de Morrison que certains qualifient parfois de « sur-compression », c’est un peu une réponse à ça). Les propositions de Hickman donneront-elles naissance à quelque chose ? Je n’en sais rien, je ne suis pas les choses d’assez près, mais je me dis aussi qu’il est peut-être un peu tôt.

Jim

C est jack qui parlait d ere prismatique, il me semble.

Ce qui carecteriserait la période actuelle, ce ne serait pas temps un style de narration que le thème de la variation des figures classiques.

D un côté le récit etendu à l univers de l autre les variations.

C est assez vrai.

Mais on se dit du coup qu au niveau des personnages même, des series solo, on n a plus aucune idées de quoi en faire.

J’ai du mal à comprendre la stratégie de DC (si l’on se contente des deux gros univers partagés, je ne lis pas Valiant et je picore chez les autres éditeurs qui n’ont pas ce genre de politique), mais chez Marvel, j’ai la vague impression qu’ils préfèrent laisser les séries se développer, quitte à y greffer de gros événements quand la mayonnaise prend (War of the Realms pour Thor, l’actuelle grosse fiesta autour de Venom…). L’ère des « architects » est bien lointaine, et le pataugeage autour des Inhumans a sans doute échaudé l’éditorial, qui semble avoir compris qu’il n’est pas facile d’imposer de force une idée et qu’il vaut mieux laisser les auteurs développer des choses de manière organique.
Cette méthode permet de préserver la possibilité de gros événements éditoriaux, tout en ayant une « politique d’auteurs » qui a souvent porté de beaux fruits. Et cela n’empêche en rien le jeu du thème et variations que tu décris. Une sorte de mi-chemin qui rend cet univers assez lisible, selon moi.

Jim

Ce n est pas faux pour marvel.

Mais j ai quand même l impression que là ils marquent le pas.

Y a comme un flottement et l on ne sait pas trop ou ca va.

C est sans doute du au depart précipité de l editeur en chef.

Auto-évolution organique, quoi !

Je t’avoue que si c’est le cas, ce n’est pas pour me déplaire. Personnellement, je n’ai pas envie de savoir que l’équipe éditoriale a prévu un plan de plusieurs années sur l’ensemble de l’univers. Je me dis qu’ils se coupent de possibilités, d’une véritable vivacité. Je préfère qu’on laisse les gens développer des trucs, et tant mieux / tant pis si ça fait des gros cross-overs par la suite. Disons que ce qu’on peut perdre en contrôle, on le gagne en visibilité (et en pognon / travail pour les auteurs).
Effectivement, certains scénaristes n’arrivent pas à faire décoller leur affaire (je pense à Aaron sur Avengers), mais c’est bien qu’il puisse faire son truc sans trop être emmerdé. Près de quarante numéros où il déroule son « projet ». C’est bien. Je crois que toutes les séries et tous les auteurs méritent ça. Et quand ça marche, ça donne des trucs comme Immortal Hulk, et c’est cool.

Jim

Dans son cas et pour cette série, je me demande si le projet ne se déroule pas sans lui …

Je reste assez étonné qu’il ait été écarté d’Empyre, par exemple. Et je me demande s’il n’y a pas un autre gros truc en préparation, avec les Vengeurs, pour lequel il sera écarté aussi. C’est assez troublant, parce que, dans l’univers « classique », en général le scénariste d’Avengers pèse beaucoup plus.

Jim

ça dépend des époques. Avant Bendis, dans les années 90-00, c’était le cas ?

Assez ouais.
Dans les années 1990, c’était Harras le scénariste, qui était editor des mutants puis editor in chief, et a lancé plusieurs cross-overs autour de sa série. Et ça a été l’une des séries concernées par Heroes Reborn puis Heroes Return, ce qui dit des choses sur son importance.
Dans les années 1980, ça a été une série phare, qui a regrimpé dans les ventes, qui a abrité quelques événements (le retour de Jean Grey, par exemple), qui était dans toutes les autres séries (apparitions dans Amazing Spider-Man, cross-overs avec les mutants).
Avant, c’était souvent une des séries centrales, écrites parfois par le rédacteur en chef de l’époque (Stan Lee, Roy Thomas, Gerry Conway, Jim Shooter). Durant la période Englehart, c’était l’une des séries qui a bénéficié du format « Giant-Size », l’une des séries (avec Defenders) qui a imposé la formule du cross-over, etc.
Donc je crois que oui, c’était une série importante, l’un des trucs qu’on regarde quand on considère le catalogue de l’éditeur. Et là, on dirait une série parmi d’autres, qui évolue dans son coin. On dirait… Fantastic Four !

Jim