LEGION (Saisons 1-3)

Chapitre 2 (2017)
Saison 1, épisode 2
Scénariste : Noah Hawley

Après un pilote mouvementé (concentré sur le séjour de David Haller à l’asile, sa rencontre avec Sydney et sa 1ère confrontation avec l’organisation Division 3), l’épisode 2 (plus « calme » en apparence, en raison de son cadre bucolique) ne manque pas de tension néanmoins, continuant d’explorer l’esprit fragmentée de son protagoniste, cette fois-ci par le biais des pouvoirs de ses alliés (telle les capacités mémorielles de Ptonomy) et de leur technologie (une mention de l’Alaska de la part de Cary Loudermilk = une référence à la présence de l’acteur Bill Irwin dans plusieurs épisodes de l’excellente série tv Bienvenue en Alaska ?).

Les apparitions furtives du Shadow King (précédant un Farouk pas encore casté), limite subliminales (rappellant en cela pas mal l’entité Bob de Twin Peaks, prompt à hanter/posséder divers habitants de cet bourgade), sont savamment saupoudrées ça et là, permettant ainsi d’alimenter le mystère et l’ambiguïté autour du personnage principal (schizophrène, mutant ou les deux à la fois ?), déboussolé qu’il est par ses souvenirs d’enfance, alternant entre la félicité (avec l’usage d’une imagerie façon Terrence Malick lors des apparitions de la mère) et l’effroi (les scènes avec le père, en particulier celle dans la chambre d’enfant).

Grâce son efficacité narrative, son casting, son visuel toujours aussi soigné, ses effets de transition fluides et sa bande son à l’avenant (délaissant les emprunts externes pour laisser ici plus de place à Jeff Russo), l’intérêt est bien sûr toujours au rendez vous. Car l’aspect plus « cérébral » de cet épisode sait aussi ménager de la place à son fil rouge émotionnel (personnifié par les proches de David, certains à l’influence positive et d’autres beaucoup plus néfastes), élément crucial à l’implication des spectateurs.

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