L'ÈRE DE L'EGOÏSME : COMMENT LE NÉOLIBÉRALISME L'A EMPORTÉ (Darryl Cunningham)

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L’Ere de l’égoïsme, comment le néolibéralisme l’a emporté

Darryl Cunningham
Titre original : Supercrash, How to Hijack the Global Economy
Traduction de Gabriel S. Colsim, lettrage de Hélène Duhamel

Après la science (« Fables Scientifiques ») et la maladie mentale (« Fables Psychiatriques »), Darryl Cunningham se penche sur les relations entre la politique et l’économie, et plus précisément sur l’évolution des doctrines libérales et leur rôle dans le déclenchement de la crise de 2008, puis de la montée des extrêmes droites en Europe. Dans un premier temps, Cunningham brosse le portrait d’Ayn Rand, auteure américaine, - notamment de « La Grève » - relativement peu connue en France mais qui a été extraordinairement influente aux États-Unis. Ayn Rand est à l’origine de la doctrine de l’objectivisme et a influencé de très nombreux hommes politiques américains, dont les libertariens, mais aussi des personnes clés de l’administration qui jouèrent un rôle prédominant au moment de la crise de 2008. Cunningham décrit également dans le détail les mécanismes en cause dans cette crise et les ravages qu’elle a causés, parallèlement à un nouvel essor des politiques libérales et à la montée de l’individualisme dans nos sociétés. Son engagement est sans équivoque et il annonce clairement la couleur dans sa préface : « Dans des États démocratiques, où le droit de vote existe, on ne peut s’en prendre qu’à nous-mêmes d’avoir donné le pouvoir à ceux qui estiment vertueux de privilégier l’amoncellement d’argent au lieu de l’égalité de tous ».

Darryl Cunningham
Darryl Cunningham a fait ses études au Leeds College of Art. Il est dessinateur, sculpteur et photographe. Il a également travaillé comme aide soignant dans un service psychiatrique, où il a vécu les expériences décrites dans son premier livre, « Fables psychiatriques » (Blank Slate Books, 2010 / çà et là, mai 2013). Son deuxième livre, « Fables Scientifiques » (Science Tales) a été publié en avril 2012 chez Myriad Editions (Angleterre) et en mai 2012 chez çà et là. Il vit dans le Yorkshire.

Informations
Parution : mardi 21 octobre 2014
Format : 17x24 cm, broché
240 pages couleurs
Prix de vente : 22 euros
ISBN : 978-2-36990-205-8

Le site de l’éditeur : caetla.fr/spip.php?article116

Ayn Rand, c’est aussi la référence politique derrière Steve Ditko et Frank Miller, pour situer.

Va falloir que je le lise.

Parce que j’ai toujours eu du mal à comprendre ce que c’est, l’objectivisme, et surtout comment, avec des postulats énoncés comme ceci :

Pour les cas simples, il n’y a rien de mieux que Larousse !

définition

Edit : Si t’es dans le train :

***- Absence systématique de parti pris.

  • Doctrine philosophique aux termes de laquelle ce qui apparaît avec évidence à l’esprit constitue la vérité ultime de la réalité extérieure.***

On peut arriver au libéralisme destructeur que l’on connaît.

Qui plus est, quand je lis « ce qui apparaît avec évidence à l’esprit », je ne peux m’empêcher de penser que si l’esprit est perturbé et voit des évidences là où n’y en a pas, alors « la vérité ultime de la réalité extérieure » ne peut être que faussée.
De ce que j’y vois, j’ai l’impression que la pensée objectiviste se drape dans un mensonge consistant à faire croire qu’il n’y a pas de préjugé, alors qu’en fait il s’agit d’une instrumentation du réel. En gros, ça fait dire au monde ce qu’on veut.
L’objectivisme m’a toujours semblé dangereux, notamment à cause de ses liens avec des choses particulièrement nocives (le libéralisme en premier). Et Ayn Rand m’a toujours semblé être un mélange en un gourou névrosé et une passionaria anti-communisme primaire (« sans parti pris », de sa part, ça me fait sourire), dont la renommée est à la hauteur du pouvoir de nuisance.

Donc, je crois que je vais me renseigner sur les œuvres de ce monsieur Darryl Cunningham, car ça m’intéresse bougrement.

Jim

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