LES CADAVRES NE PORTENT PAS DE COSTARDS (Carl Reiner)

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REALISATEUR

Carl Reiner

SCENARISTES

Carl Reiner, George Gipe et Steve Martin

SCENARISTES

Steve Martin, Rachel Ward, Reni Santoni, Carl Reiner…

INFOS

Long métrage américain
Genre : comédie policière
Titre original : Dead Men Don’t Wear Plaid
Année de production : 1982

Les Cadavres ne portent pas de costards est la deuxième des quatre collaborations entre Steve Martin et Carl Reiner, légende de l’humour U.S. qui nous a quittés cette année, après Un vrai schnock (1979) et avant L’homme aux deux cerveaux (1983) et Solo pour deux (1984). Au début des années 80, Steve Martin, Carl Reiner et le scénariste George Gipe se réunissent pour discuter de nouveaux projets. Le premier avait un scénario dans lequel il voulait utiliser un clip d’un vieux film. De cette suggestion est née l’idée d’un long métrage qui intégrerait plusieurs extraits de longs métrages des années 30 et 40 dans sa narration.

Les cadavres ne portent pas de costards est à la fois un pastiche et un hommage aux films noirs et aux films de détectives. Carl Reiner et George Gipe ont passé des heures à regarder des vieilles pelloches pour repérer les scènes et les lignes de dialogues qu’ils pourraient incorporer à leur scénario. Steve Martin est ensuite intervenu, en ajoutant des gags de son cru.

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Et le résultat est très drôle et très bien fait. De bonnes idées de montage, des trucages aussi simples qu’efficaces et des astuces de mise en scène comme des plans qui placent le point de vue derrière les épaules des doublures complètent l’illusion et donnent l’impression que le personnage joué par Steve Martin interagit avec Humphrey Bogart, Fred McMurray, Kirk Douglas, Burt Lancaster, Ava Gardner, Ingrid Bergman, Cary Grant, James Cagney, Vincent Price ou encore Charles Laughton…

En tout, les extraits de 19 films ont été utilisés. Un mash-up génial qui se fond idéalement avec le reste du métrage grâce à la photographie de Michael Chapman (Raging Bull) et l’excellent travail des différents départements. Carl Reiner a fait appel à des spécialistes expérimentés de l’âge d’or d’Hollywood comme la costumière Edith Head (dont ce fut le dernier long métrage d’une très longue filmographie de plus de 440 entrées !) et le décorateur John de Cuir (Cléopâtre, Les Neiges du Kilimandjaro…).

Avec son look à la Dana Andrews, Steve Martin offre une prestation jubilatoire dans le rôle du détective Rigby Deardon, engagé par la belle Juliet Forrest (Rachel Ward) pour retrouver son père, célèbre savant et fromager à ses heures perdues. Le mystère ne sera pas facile à dénouer tout au long de cette intrigue délicieusement alambiquée (ce qui reste un peu dans la tradition du genre…après tout, même Howard Hawks n’a pas tout compris au Grand Sommeil) qui part dans tous les sens jusqu’à la révélation du saugrenu complot nazi final dans lequel Steve Martin et Carl Reiner s’en donnent à coeur joie. Irrésistible !

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Tout à fait recommandable en effet !