LES CITÉS OBSCURES (Benoît Peeters / François Schuiten)

A l’occasion de la parution le 25/10/2023 de « Le Retour du Capitaine Nemo » par Peeters / Schuiten :

  • Un Ex-Libris Exclusif est proposé par Casterman / BD Fugue :

  • Un Ex-Libris Exclusif (une reproduction de planche de l’album, au format 23 x 31 cm sur INAPA CREATION TRADITION (i) EXTRA BLANC, 320 g/m² FSC MIX CREDIT) est proposé par Casterman / Canal BD, limité à 2000 exemplaires :

Quelques planches du Retour du Capitaine Nemo :

Jim

2 « J'aime »

:star_struck:
Il ne s’économise pas en vieillissant !
(contrairement à d’autres, hum)



Ce sera finalement :

Et pour l’édition couleurs :

C’est fou comme ses croquis sont publiables tels quels et comment ils font ressortir ses influences moebiusiennes.

Jim

J’ai enfin lu ce qui est la quatrième livraison des Cités Obscures, après Les Murailles de Samaris, La Fièvre d’Urbicande et La Tour : La Route d’Armilia.

Bien entendu, les auteurs changent d’approche à l’occasion de ce qui me semble être l’un des tomes les moins connus de la série. Après les jeux sur la géométrie ou l’apparition de la couleur, ils choisissent ici d’alterner les modes narratifs, à la fois pour signifier deux registres différents mais aussi pour confronter le lecteur aux codes propres à la bande dessinée. L’une des intrigues est traitée sous forme de bande dessinée (c’est le fil minoritaire, qui ouvre et ferme l’album), et l’autre est réalisée sous la forme d’illustrations accompagnées de grands textes, eux-mêmes extraits du journal de bord de Ferdinand, l’un des passagers du dirigeable en route pour Armilia. Le jeune doit, avec l’aide d’une passagère clandestine, retrouver la formule qui permettra de remettre en route le mécanisme entier de la ville, visiblement figée dans les glaces.

L’album, par ses références (à Robur, à Arthur Gordon Pym…), est un hommage aux voyages. Mais la confrontation des deux intrigues amène à s’interroger : dans les parties bandes dessinées, des inspecteurs s’interrogent sur la rentabilité des installations et contrôlent l’activité de certains travailleurs, des enfants installés dans de vastes tuyaux. Les deux intrigues se déroulent-elles dans le même univers ? À la même époque (l’une des intrigues serait la conséquence de l’autre) ? Ou bien l’une d’elles est-elle le produit de l’imagination d’un personnage dans l’autre ?

Il me semble que les auteurs ne donnent guère d’indice dans ce balancement d’une intrigue à l’autre. Signe qu’il va falloir que je relise un peu…

Jim

2 « J'aime »

Sur le compte Facebook des Éditions Casterman, le 8 janvier 2025 :

Avez-vous déjà lu « La Tour » ? Fleuron de la passionnante saga des Cités Obscures de Schuiten & Peeters, l’album est réédité en grand format ! L’occasion de redécouvrir ce récit de l’exploration d’un univers déliquescent. 📚

Solitaire dans un titanesque édifice qui ne semble avoir ni commencement ni fin, Giovanni Battista est attaché à une tâche étrange : remettre en permanence en état, rafistoler cet immense bâtiment dont les voûtes, les arches et les montants semblent toujours à la limite de la rupture ou de l’effondrement. Il est l’un des mainteneurs de la Tour, et peut-être bien son Guetteur, aussi… Mais le métier part à vau-l’eau. L’Inspecteur tant attendu, après une si longue attente, ne s’est toujours pas montré. Et des trépidations suspectes commencent à se faire sentir dans les entrailles de la construction. Aussi Giovanni, un matin, laisse-t-il sa tâche de côté et entreprend-il une longue descente en direction de la Base, afin d’en référer aux instances supérieures…

Jim

Benoît Peeters sur son compte LinkedIn, le 25 janvier 2025 :

Il y a tout juste quarante ans paraissait « La Fièvre d’Urbicande ». Quelques jours plus tard, nous avions, François Schuiten et moi, la joie de recevoir le prix du meilleur album au Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême.

Le livre a depuis lors connu une nouvelle version, mise en couleur par Jack Durieux.

En imaginant cette histoire, au début des années 1980, nous avions dans la tête un certain nombre d’images et de références. J’avais notamment été très impressionné par Berlin, alors coupé en deux par le Mur. J’y avais voyagé plusieurs fois, à l’est comme à l’ouest, mesurant la difficulté qu’il y avait, même pour un touriste, à passer d’une zone à l’autre. Je me souviens de ces deux atmosphères que tout opposait, de ces stations de métro fantômes, des places et avenues démesurées de Berlin-Est. Tout cela a profondément marqué le récit. Mais l’un des grands avantages des villes imaginaires, c’est que le lecteur peut se les approprier. Des années après la sortie de l’album, une lectrice nous a dit combien Urbicande évoquait pour elle Beyrouth, coupé en deux par la guerre civile…

De la même façon, l’histoire elle-même, cette expansion infinie d’une structure venue d’on ne sait où, cette progression impossible à contrôler qui laisse les autorités désemparées, tout cela a pris une résonance nouvelle pendant le confinement du printemps 2020. Nous redécouvrions le récit jour après jour, au fur et à mesure que Jack Durieux le mettait en couleur. Nous avions réellement l’impression qu’il parlait de ce que nous étions en train de vivre. La fièvre devenait comme une métaphore de la pandémie. Et la Commission des Hautes Instances d’Urbicande, ne cessant de prendre des décisions à contretemps, faisait furieusement penser à nos responsables politiques. Notre fable prenait une tout autre tonalité.

Nous avions déjà vécu un phénomène comparable au moment du développement d’Internet. En 1983, bien sûr, nous ignorions qu’un tel projet était développé au sein de l’armée américaine. Mais dès la fin des années 1990, cette référence est devenue évidente pour tout le monde. Ce cube devenu gigantesque réseau, cette structure qui créait de nouveaux liens, avec des effets imprévisibles, c’était devenu une métaphore d’Internet…

Jim

1 « J'aime »

Les Éditions Casterman sur LinkedIn, le 27 mars 2025 :

:open_book: Disponible dès aujourd’hui en librairie !

Découvrez sans plus tarder la nouvelle édition de « Souvenirs de l’Éternel Présent » de Schuiten et Peeters chez Casterman, dans le cadre d’une belle initiative : republier les albums de la série « Les Cités Obscures » dans un grand format à dos rond, pour une collection à la hauteur de cet univers fascinant.

Dans cet album, nous plongeons dans la cité d’Armilia, où le temps semble figé et les habitants vivent dans une boucle sans fin. Un récit fascinant sur la mémoire, le contrôle et la quête d’évasion, servi par le dessin magistral de François Schuiten et l’écriture envoûtante de Benoit Peeters.

Une occasion parfaite pour (re)découvrir ce classique du 9e art sous un nouveau jour ! :sparkles:

Jim

Les Cités obscures - L’Écho des Cités: Nouvelle édition

Cet album propose une anthologie de grands reportages illustrés, extraits de L’Écho des Cités, le plus célèbre magazine du monde obscur. Extraordinaire mine de renseignements, ce mensuel fut longtemps le bréviaire des voyageurs. L’Écho des Cités offre des informations de toute nature, de manière extrêmement vivante. On y évoque notamment plusieurs affaires célèbres comme Le Mystère des Sphères, les Oubliés de Blossfeldtstad, ou le scandale de l’Echangeur Universel… Le chantier de réédition de la passionnante saga des Cités obscures se poursuit avec cet album atypique dans la collection. Ce livre propose une mise en abyme de l’univers obscur grâce à une série d’articles dévoilant les coulisses de grandes affaires ayant secoué cet univers parallèle. Les interstices mystérieux de ces articles portent en germe certaines histoires qui referont surface plus tard dans la série, comme celle de l’inattendu retour du Capitaine Nemo.

  • Éditeur ‏ : ‎ CASTERMAN
  • Date de publication ‏ : ‎ 20 août 2025
  • Langue ‏ : ‎ Français
  • Nombre de pages de l’édition imprimée ‏ : ‎ 64 pages
  • ISBN-10 ‏ : ‎ 2203295627
  • ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2203295629
  • Poids de l’article ‏ : ‎ 694 g
  • Dimensions ‏ : ‎ 24 x 1.3 x 32 cm