LES CONTES DE LA MANSARDE (Elizabeth Holleville / Iris Pouy)

image

Bastien a besoin de savoir le jour exact de sa mort. Il fait appel aux services d’un étrange laboratoire qui affirme qu’il devrait décéder le surlendemain d’une asphyxie alimentaire. Avec son amie Meera, il va essayer de passer au mieux les dernières heures de son existence. Depuis que sa copine Aurore a hérité de la collection d’arts premiers de sa grand-mère, rien n’est plus comme avant pour Miriam. Elle est prise d’irrépressibles démangeaisons, sûrement dues aux acariens qui peuplent leur salon, transformé en véritable cabinet de curiosité, et ce n’est là que le début de son calvaire.
Barbara est autrice de bande dessinée. Un soir, elle pénètre dans le petit placard dissimulé derrière son bureau pour y découvrir une pièce dérobée sous les combles. Cette exploration va bouleverser son quotidien. Ce qui s’y cache, le secret d’une jeunesse éternelle, elle devra le garder pour elle en usant de quelques subterfuges.

Chacun des trois chapitres des Contes de la Mansarde se déroule dans le même appartement, au sixième et dernier étage d’un immeuble parisien, au cours de trois étés caniculaires. Dans ces histoires qui donnent la chair de poule, l’amour tient toujours un rôle important, alors qu’il se retrouve nuit et jour contrarié par de funestes circonstances. Si l’effroi apparaît par des manifestations du surnaturel, il se dissimule aussi dans les recoins de nos névroses modernes : dépression, solitude, obsession ou anxiété.
Avec leurs récits macabres, Elizabeth Holleville et Iris Pouy évoquent les lectures de leur enfance, les contes de Perrault et de Marcel Aymé, les films de genres, autant que les bandes dessinées américaines de l’ère pré-comics code.

  • L’Employé du Moi
  • juin 2024
  • 200 pages - 17 x 21 cm
  • ISBN 978-2-39004-121-4
  • 22 euros

À PROPOS DE ELIZABETH HOLLEVILLE

Née en 1988 à Nantes, passé par l’école Estienne et l’EESI d’Angoulême, Elizabeth Holleville participe à la sortie de l’école à divers fanzines et revues (Biscoto, La Corde rouge …), avant de publier en 2018 la bande dessinée l’Eté fantôme, chez Glénat. Son deuxième album, Immonde ! paraît en janvier 2022 chez Glénat. Elle vit à Toulon et travaille actuellement sur un album horrifique à paraître en 2025 chez Glénat.

Elizabeth Holleville portrait

À PROPOS DE IRIS POUY

Iris Pouy est née en 1989 à Paris, elle vit à Marseille. Elle aime varier les outils de dessin selon ses projets qui passent du phoque à l’âne. Au cours de ses études d’illustration et de bande dessinée, elle participe à de nombreux fanzines, notamment avec Elizabeth Holleville. En 2020 elle publie un album jeunesse coécrit et dessiné avec Mathilde Payen, Les Animaux de Palm Springs (ed. L’Agrume). Suivra en 2021 la bande dessinée Marx, le retour, adaptée d’une pièce de théâtre d’Howard Zinn (ed. Revival, 2021).

Iris Pouy portrait

Tiens, y a du commentaire à venir pour les prochaines années…

Jim

4 mois plus tard…

Road to Halloween : l’after

BD conseillée par mon libraire, il s’avère effectivement que c’est très sympa. La filiation avec les Contes de la crypte est assumée dès le titre, sauf que c’est fait à la française : cela se passe effectivement principalement dans une mansarde, toujours la même (c’est important, car il y a un ou deux clins d’œil qui permettent de relier les différents récits, qui n’ont pourtant rien à voir entre eux (si ce n’est la mansarde en plein cœur de Panam, le bar Les deux mégots qui se trouve en-dessous et la chaleur étouffante).
Et puis à la place du gardien de la crypte, pour la partie humoristique, nous avons une grand-mère bien acariâtre, qui boit du costaud et qui fume. French touch ! :yum:

Nous avons donc 3 récits, de taille distincte, avec à chaque fois un jeune couple (qui se forme sur le tard dans le 3ème), et pour l’un des deux, il y a forcément un problème. C’est souvent lié à son comportement, son état d’esprit, sa façon d’être… qui ressemble beaucoup à un quotidien classique, qui fabrique finalement l’horreur (pas au sens halloweenesque du terme), aidé par une touche de fantastique, quand même, mais qui n’est pas sans métaphore.
La fin nous fait dire que l’album sera bien le seul, avec une scène post-générique, également rigolote (par contre, je n’ai pas compris le gros plan sur le tatouage

Au niveau du dessin, le choix a été d’aller vers une bichromie, avec une couleur distincte pour chaque récit. C’est un style doux, arrondi, qui va parfaitement avec un récit de tranche de vie. Et donc, le décalage n’est que plus percutant.

Une surprise fort sympathique.

(@Le_Doc, si tu as l’occasion de zieuter, en librairie)

1 « J'aime »