LES DALEKS ENVAHISSENT LA TERRE (Gordon Flemyng)

REALISATEUR

Gordon Flemyng

SCENARISTES

Milton Subotsky et David Whitaker, d’après l’histoire de Terry Nation

DISTRIBUTION

Peter Cushing, Bernard Cribbins, Ray Brooks, Andrew Keir, Roberta Tovey…

INFOS

Long métrage britannique
Genre : science-fiction
Titre original : Daleks’ Invasion Earth 2150 A.D.
Année de production : 1966

Apparus dès le second serial (qui correspond aux épisodes 5 à 11 de la saison 1) de la célèbre série de science-fiction britannique Doctor Who (plus qu’une série en fait, une véritable institution !), les Daleks sont vite devenus les adversaires les plus appréciés du Docteur, jusqu’à provoquer une véritable Dalekmania dans les années 60. Deux ans après la première apparition des créations du scénariste Terry Nation sur le petit écran, la firme AMICUS de Milton Subotsky acheta les droits des trois premières sagas opposant le Docteur et ses compagnons de voyage aux Daleks dans le but de produire une trilogie cinématographique.

Comme je j’ai déjà souligné dans ma chronique du premier opus, Dr Who contre les Daleks, ces deux films (car le troisième prévu a finalement été abandonné suite à l’échec de Les Daleks envahissent la Terre) ne font pas partie de la chronologie officielle de la série télévisée. Le Docteur n’y est pas un Seigneur du Temps, mais un humain…et Who est son véritable nom de famille. Il est interprété par le légendaire Peter Cushing (Frankenstein s’est échappé, Le Chien des Baskerville…), qui en a fait un savant aussi brillant qu’excentrique et un papy gâteau un peu distrait.

Les Daleks envahissent la Terre est donc le remake de The Dalek Invasion of Earth, le deuxième serial qui opposa le Docteur (sous sa première incarnation interprétée par William Hartnell) aux Daleks (épisodes 4 à 9 de la saison 2). Dans cette histoire, l’équipage du T.A.R.D.I.S. se retrouve au XXIIème siècle, dans un Londres en ruines. Après quelques péripéties, ils découvrent que cette Terre du futur a été envahie par les Daleks…

Pour qui a déjà vu la version télévisuelle, ce remake n’offre que très peu de surprises. Il y a bien quelques aménagements, mais dans l’ensemble la transposition est très fidèle, les principaux rebondissements sont repris et condensés en 80 minutes. Le budget n’était pas conséquent, mais il était tout de même plus important que les trois bouts de ficelles de la série TV, ce qui a permis des miniatures un peu plus élaborées (le vaisseau des Daleks est ainsi plus convaincant) et des costumes moins ridicules pour les humains « robotisés » par la technologie des mutants de Skaro, qui étaient au cinéma plus imposants que leurs contreparties en noir et blanc de la petite lucarne.

Derrière la caméra, on retrouve le réalisateur de Dr Who contre les Daleks, Gordon Flemyng, qui s’en tire mieux que sur le premier long métrage en imprimant notamment un rythme plus nerveux à cette aventure. Il y a tout de même quelques changements au sein de la distribution. Roy Castle et Jennie Linden n’étant plus disponibles pour reprendre les rôles de Ian et Barbara, la production voulait renouveler complètement les compagnons du Docteur pour ce deuxième film. Mais Peter Cushing n’était pas d’accord et il a insisté pour que la jeune Roberta Tovey campe une seconde fois la petite Susan.

Les deux nouveaux passagers sont donc Louise, la nièce du Docteur, et Tom Campbell, un policier qui a déboulé par accident dans le T.A.R.D.I.S. Ce personnage est joué par le comédien Bernard Cribbins, qui aura ensuite un rôle important dans la continuité officielle de l’univers du Docteur : entre 2007 et 2009, période du renouveau de la série supervisée par Russell T Davies, Bernard Cribbins a en effet interprété le sympathique et émouvant Wilfred Mott, le grand-père de Donna Noble, l’une des compagnes du génial dixième Docteur personnifié par David Tennant.

Bah tiens, ça changerait si on nous mettait ça en soirée d’été …

Michel Landi :

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