[quote=« artemus dada »]
Ah oui carrément !
Pour ma part j’en garde un excellent souvenir.
Sinon je suis assez atterré par le manque de recherches qui caractérise ton commentaire sur cette BD.[/quote]
J’en suis désolé je tacherai d’étudier l’ensemble des thèses sur la bande dessinée avant d’émettre le moindre avis.
Sinon oui j’aurai dû précisé des bandes dessinées adaptées en film. Je n’avais pas pensé à exclure de mon affirmation les supers-héros. Mais même en les incluant, si j’en crois Wikipédia il y a 460 films produit aux Etats-Unis en 2000. Mettons que ça soit le même chiffre maintenant, malgré toute la vague de Marvel et DC, ça ne représenterait pas 1% de la production, à mon sens, « relativement rare » est de mise.
Quant au manque de recherche sur le dessinateur et le scénariste mea culpa, j’ai simplement regardé la banque de données présente sur ce site. Il y a 3 ouvrages pour le premier, et 5 pour le deuxième.
Mais oui je peux développer mon avis, en espérant ne pas déchaîner les foudres et la condescendance de tout le forum.
J’ai trouvé la narration dénuée d’intérêt. Le fait que le gamin écrit, une fois adulte, sur son passé, n’apporte absolument rien. Il ne cesse de répéter qu’il ne peut être certain, qu’il a lu des journaux rapportant les faits. Et cela tout au long de la BD, au cas où le lecteur n’avait pas compris qu’il se veut avoir un regard cynique sur la presse. Si à la limite on le voyait une fois adulte je comprendrais l’intérêt, mais là il semble juste que ce soit pour rajouter des pages. Les personnages sont manichéens, le gentil est gentil, il ne tue que des méchants. Et cela vaut aussi pour le tome 2 (je n’ai pas lu le tome 3). Le schéma se répète d’histoire en histoire. Il va voir le méchant, le méchant lui assure qu’il est de son côté, et tente de le tuer soit sur le coup, soit une fois qu’il est sorti de l’immeuble.
Concernant le dessin, je ne dispose d’aucun talent qui me permet d’en dire beaucoup de mal, peut être que c’est très difficile de faire cela. Néanmoins je trouve que les personnages manquent d’expressivité (d’expression? je ne sais pas quel terme est adapté). C’est même parfois brouillon. Bon je viens de lire la critique de soyouz, et je ne doute pas que tu sois mieux placé pour dire que le dessin est le plus adapté au style de l’oeuvre. Mais bon, les goûts sont les goûts, et pour ma part je n’ai pas trop apprécié.
Concernant le réalisme, j’ai en tête une scène où Sullivan se fait attraper la jambe par un méchant agonisant, le barman complice pointe son fusil et tire sur Sullivan, et la case d’après Sullivan utilise le pauvre méchant comme bouclier humain. Aucune transition, le gars est tellement fort, que pris par surprise, il soulève un quasi-cadavre plus vite que les balles. J’ai rien contre le fait que le gentil soit très habile au pistolet les mauvais très maladroits, mais certaines scènes relèvent vraiment du fantastique à ce niveau là.
Autant j’apprécie que le personnage soit rationnel et méthodique, autant je trouve pénible qu’il rappelle à chaque histoire à son fils de garder son flingue près de lui, de courir dans un temple protestant si y’a un problème etc. Et c’est vraiment systématique. Par contre les « méchants » sont beaucoup moins rationnels, si ce n’est très passifs. Les 2 Jack introduit dans le tome 2 ont déjà un peu plus de caractère, mais au final très peu exploité.
Et la fin est à mon sens attendu. Je ne crois pas spoiler en disant que quand il y a écrit « histoire sombre », et que le héros est un loup solitaire (même accompagné de son louveteau), on comprend comment ça va finir.
En fait le concept me semble génial. Un héros qui ne tombe pas bêtement dans tous les pièges, et surtout son enfant qui prend rapidement la mesure de ses responsabilités malgré son jeune âge. Mais ça m’a semblé très mal exploité.
Mais je dois dire que je suis content si ça peut lancer le débat. Par ce que pendant toute ma lecture je n’ai pensé qu’à venir ici demander l’avis de plus fins connaisseurs que moi, pour comprendre pourquoi une telle oeuvre avait eu le droit aux louanges du grand public (enfin je suppose puisque sinon je doute que ma médiathèque la mettrait à disposition).