LETTRES PERDUES (Jim Bishop)

9782344043448-001-T

Lettres perdues

Les aventures corrosives d’Iode à la recherche de sa mère.

Comme tous les matins, Iode attend impatiemment cette lettre que le facteur tarde à lui apporter. Surement une blague de ce farceur de poisson-clown qui s’amuse à livrer son courrier aux voisins… Ou peut-être a-t-il simplement été égaré ? Il n’y a qu’un seul moyen d’en avoir le cœur net : se rendre en ville. Embarqué dans sa petite auto vert pomme, Iode fait la rencontre de Frangine, une autostoppeuse au caractère bien trempé qui effectue une livraison pour le compte du mystérieux groupe mafieux « la pieuvre » . Seulement, lorsque cette dernière décide de lui fausser compagnie, le jeune garçon s’inquiète et décide naïvement de partir à sa recherche. Sans le savoir, Iode vient de mettre les pieds dans une affaire qui le placera au cœur d’un terrible drame.

Sur l’île du soleil où poissons et humains cohabitent, mafieux sans vergognes et policiers incompétents sont monnaie courante. Une cavalcade absurde naviguant entre humour, douceur et drame mélancolique. Un premier roman graphique réalisé par un prodige du dessin nourri au travail de Hayao Miyazaki. Un récit où la rondeur du dessin et la beauté irradiante des couleurs forment paradoxalement une œuvre tragique qui perturbera les âmes les plus sensibles.

Auteur

Jim Bishop

Parution :

15.09.2021

Collection :

Hors Collection (Glénat BD)

C’est bien chelou, mais très sympa.

Une édition poche est annoncée pour le 12 juin 2024.

Jim

Lettres perdues - Poche

Les aventures corrosives d’Iode à la recherche de sa mère.

Comme tous les matins, Iode attend impatiemment cette lettre que le facteur tarde à lui apporter. Surement une blague de ce farceur de poisson-clown qui s’amuse à livrer son courrier aux voisins… Ou peut-être a-t-il simplement été égaré ? Il n’y a qu’un seul moyen d’en avoir le cœur net : se rendre en ville. Embarqué dans sa petite auto vert pomme, Iode fait la rencontre de Frangine, une autostoppeuse au caractère bien trempé qui effectue une livraison pour le compte du mystérieux groupe mafieux « la pieuvre ». Seulement, lorsque cette dernière décide de lui fausser compagnie, le jeune garçon s’inquiète et décide naïvement de partir à sa recherche. Sans le savoir, Iode vient de mettre les pieds dans une affaire qui le placera au cœur d’un terrible drame. Sur l’île du soleil où poissons et humains cohabitent, mafieux sans vergognes et policiers incompétents sont monnaie courante. Une cavalcade absurde naviguant entre humour, douceur et drame mélancolique.

  • Éditeur ‏ : ‎ Glénat BD (12 juin 2024)
  • Langue ‏ : ‎ Français
  • Broché ‏ : ‎ 200 pages
  • ISBN-10 ‏ : ‎ 2344064257
  • ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2344064252
  • Poids de l’article ‏ : ‎ 505 g

Jim Bishop est né en 1985 en Seine-Saint-Denis. Il se lance dans la bande dessinée en publiant en 2015 son premier album Nubo, le gardien nuage (Editions Bonstre). On le retrouve en 2017 au scénario de la série humoristique Jill & Sherlock (Ankama Éditions). En 2021, il signe sa première bande dessinée chez Glénat, Lettres perdues. Ce drame mélancolique qui marquera les âmes les plus sensibles est salué par la critique et le public. Il devient Talent Cultura 2022/2023 puis lauréat du Prix Tour d’ivoire 2022 et remporte le Prix de la BD France Bleu ainsi que le Prix BD lecteurs.com de la fondation Orange ! À la rentrée, Jim Bishop revient chez Glénat avec un roman graphique bouleversant, Mon ami Pierrot, une œuvre subtile qui nous hante longtemps après la dernière page, sur les dangers de la passion et la fin de l’innocence. Réside à Angoulême.

C’est bellement résumé. C’est un peu ça. On suit donc Iode Sea, un jeune garçon désœuvré qui attend un courrier qui jamais n’arrive (surtout qu’il est délivré par les poissons-clowns préposés à la distribution, comment voulez-vous que l’affaire soit prise sérieusement ?). Il décide donc d’aller à la poste avec son pélican Peli qui dit « oui », et rencontre Frangine qui convoie une mystérieuse mallette.

9782344043448-001-T

On suit donc une intrigue assez simple, avec un héros naïf, une aventurière sous couverture, un flic aussi ambitieux qu’incompétent, dans des développements prévisibles, mais ce qui fait la force du récit, c’est le décalage des personnages et des lieux : on se situe dans un monde un peu à mi-chemin du Village Pingouin de Toriyama pour les décors et ses couleurs, et de Neopolis du Top Ten d’Alan Moore pour l’inventivité des formes et des êtres au sein d’un schéma social plus grand.

Le résultat, c’est une comédie dramatique aux dialogues très vivants et à la lecture addictive. On tourne les pages parce qu’on a envie de savoir ce qu’il advient de ces personnages gentiment infréquentables, tous plus ou moins égoïstes.

Et puis il arrive un moment où l’on commence à s’attacher à ce garçon nul et à cette frangine revêche. Petit à petit, on approche de la résolution de l’intrigue, de la découverte de la lettre tant attendue. Et à un moment, le récit bascule. La comédie cesse, se démasque, et montre qu’elle nous parle de deuil, de déni, de résilience (ou pas), avec un ton à la fois grave, triste, et pourtant plein d’espoir. Assez étonnant.

L’ensemble est une belle réussite à la fois sensible et enlevée. Une belle surprise, qui passe vraiment très bien dans le format poche de la réédition récente.

Jim

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J’ai également profité de la réédition poche récente à 10 EUR pour découvrir cet album et je n’ai pas regretté. J’ai été happé par l’atmosphère particulière de cet univers où les humains et les êtres de la mer cohabitent et par les constants décalages d’une quête qui emprunte à plusieurs genres. L’humour absurde de la plupart des situations peut laisser la place à une certaine poésie avant d’embrayer sur de l’action, des gunfights, et de la grande aventure dans les airs. Au fil des pages, les personnages, qui ont tous leurs défauts et leurs qualités, laissent voir ce qui se cache sous leurs fêlures, ce qui est notamment révélé pour le jeune Iode par une belle et simple astuce visuelle. On aurait pu alors penser que tout se terminerait bien pour le trio que l’on suit depuis plus d’une centaine de pages…et puis comme le souligne bien Jim, il y a un basculement dans le dernier acte. Des moments d’émotion qui m’ont cueillis et qui touchent juste…