Tiens, voilà qui m’étonne : j’étais persuadé qu’il existait un sujet sur cet album assez épatant que je suis en train de découvrir…
Entre secret familial, évocation du passé trouble du pays, revisitation du thème du golem et de l’ogre, ce récit évolue entre la chronique quotidienne et le thriller, avec un jeu constant d’ombre et de lumière, Peeters (dont j’avoue très mal connaître le travail) poussant très loin la représentation de l’eau un peu à la manière d’un Eisner.
Je laisse les pros du forum mettre les informations et les commentaires qui donneront à ce sujet une allure présentable, et je conseille vivement la lecture de ce pavé assez emballant.
J’avoue que je n’y pensais plus. C’est en regardant autre chose dans le rayon que je l’ai vu. Donc feuilletage, frottage de menton et décidage. Et je ne suis pas déçu.
Ah, oui, il semble en effet que Gilles Ratier ait quitté ses fonctions de se Secrétaire Général de l’ACBD… Et personne n’a repris le flambeau de ses rapports (en même temps, ça devait représenter un gros boulot, mine de rien)… Dommage.
Il n’y a pas eu de rapports depuis 2016 qui est le dernier en date, et parce que Gilles Ratier est partit à la retraite comme le dit Tori et que personne n’a voulu éprendre la tache énorme qu’il y avait.
Maintenant les chiffres sont non divulgués et seul quelques sondages JFK (dont je me méfie comme la peste tant c’est ciblé et qu’ils veulent tout dire et rien dire) sont dispo.
Après toutes ces éloges, j’avoue avoir été déçu par cet « Homme gribouillé ».
Graphiquement, rien à dire c’est top… J’aime beaucoup le noir est blanc et j’ai trouvé certaines planches vraiment sublimes.
Concernant l’histoire, j’avoue avoir été en transe sur la première moitié et les thématiques mises en avant par Pierre Inferi (et ses 12 doigts ). Je suis très intéressé par la psychogeographie et la voir ainsi mise en avant m’a beaucoup plu. Il y a aussi la thématique du Golem qui me plaît également beaucoup. Et là, je trouve qu’aucun de ses thèmes n’est vraiment développé dans la seconde moitié et surtout j’ai trouvé la fin plutôt décevante (c’est quoi ce combat de kaijus? ).
Bon, ça reste une très bonne lecture ! Dommage qu’il me reste ce petit goût d’inachevé…
C’est sûr que ça rend beaucoup plus exigeant.
Je l’aurais lu sans aprioris, j’aurais été beaucoup plus enthousiaste. Au final, le développement raté ( à mon avis) de la thématique de la psychogéographie n’est pas si grave et n’affaiblit pas l’œuvre.
Moi j’aime bien l’idée de la menace souterraine. Elle est, dans l’album, à la fois visuelle (donc concrète) et symbolique. Elle porte l’intrigue, qui est en fait une famille qui « creuse » son passé. Et à force de creuser, on déterre des choses, et ces choses sont colossales. Les choses cachées sont bien plus grandes que les choses visibles. J’ai trouvé que c’était plutôt bien amenées. Même si, comme toi, j’ai préféré la montée à la résolution. Mais c’est souvent le cas, je crois.