Discutez de L’homme truqué
Tiens, du Lehman à remonter !
Et un Lehman que je n’ai pas lu.
Jim
Je l’avais raté à l’époque, mais avec les podcast, il n’est jamais trop tard.
Donc, vous pouvez réécouter l’entretien de Serge Lehman sur France Culture, dans l’émission « La Méthode scientifique », et c’est ici.
Jim
Jim
A la sortie de la 1ère Guerre Mondiale, un homme à tête de fer sévit dans la campagne du nord de Paris. Le Nyctalope s’empare de cette enquête et demande cette fois-ci, l’aide de Marie Curie, qui revient tout juste du front.
Mais est-ce que cet homme-truqué est la vraie menace de Paris ?
Cette fois-ci, Serge Lehman est plus dans l’hommage que dans un récit politico-philosophique, même s’il conte ici la première rencontre entre le Nyctalope et la Reine du Radium. L’histoire est véritablement construite en deux parties, avec tout d’abord l’enquête sur l’Homme-Truqué, puis l’aventure dans les rues et un sous-sol de Paris face à un ennemi invisible aux yeux de tous, mais pas à ceux de l’Homme Truqué.
Lehman amène de la densité à son univers, puisqu’on est ici 20 ans plus tôt que dans la Brigade Chimérique, mais aussi parce qu’il montre que le merveilleux scientifique s’étend avant cette période, également.
L’hommage est à la fois pour ces personnage, mais aussi au genre suscité, mais aussi aux auteurs de feuilletons, et autres « artistes » de cette époque (il y a quelques références sur la fin, qui amènent des clins d’œil sympatriques, mais qui montrent aussi le Paris de cette époque).
La Brigade Chimérique y fait même une apparition, mais c’est finalement un peu étonnant qu’elle se montre déjà, aux yeux de tous, si on en croit les évocations dans la série éponyme, qui ne parlaient que de potentiels fantasmes.
L’agrandissement des pages sied bien à Gess. Le récit est bien moins dense, avec moins de cases, cela doit aidé aussi, mais le résultat est à l’avenant, et rend la lecture très agréable. Il y a des effets utilisés pour les particularités de l’Homme-Truqué, qui montrent bien que Gess n’est pas homme à un seul style.
Et ce qui est étonnant c’est que la Brigade parait presque juste esquissé dans les deux cases où elle apparaît.
Ça fait partie des albums que je n’ai pas encore lus (je mets au pluriel par prudence : il doit bien y avoir des albums dans des collections que je n’ai pas lus, mais dans son « hypermonde », je crois que j’ai presque tout couvert, sauf celui-ci…).
Jim