Je viens de lire le troisième tome, et j’ai été emporté.
Le récit distribue plein de biscuits pour fans : il y a la dimension « wold newtonienne » propre au projet, notamment avec la présence du Sâr Dubnotal, les clins d’œil à Fantômas ou Dracula (entre autres), les couleurs de Delf qui naviguent dans les eaux sillonnées par Dave Stewart le coloriste de Hellboy…
La narration est d’une nervosité saisissante, avec un sens de l’ellipse impeccable (je conseille d’admirer toute la séquence de poursuite en voiture, par exemple) et plein de petites trouvailles visuelles. Un vrai plaisir, d’autant que le récit est orienté vers une action souriante et débridée, parfait contrepoint à l’angoisse oppressante propre à Metropolis, autre série passionnante de Lehman.
Au niveau du lettrage, si je ne goûte toujours que peu les bulles étirées comme des ballons de rugby que Gess semble affectionner, les calages des textes sont nettement plus convaincants que dans d’autres albums, et l’ensemble est fluide, même si un peu plus de soin aurait été bienvenu.
En lisant ce troisième tome, j’ai davantage pensé à Igor Kordey ou à Richard Corben. Avec quelques compositions qui m’ont semblé des échos de l’Andreas de Capricorne. Mais bref, j’ai trouvé les pages très chouettes.
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Jim