Après le dessin animé de 2009, la petite Lou va devenir une héroïne de cinéma. Julien Neel signera lui-même l’adaptation pour le grand écran de sa bande dessinée (6 tomes parus chez Glénat).
Le tournage de Lou ! Journal Infime débutera le mois prochain, pour une sortie prévue en octobre 2014.
Long métrage français
Genre : comédie
Année de production : 2013
SYNOPSIS
Lou est une jeune fille créative et rêveuse d’une douzaine d’années. Elle vit seule avec sa mère, Emma, qui a mis de côté sa vie de femme ces dernières années pour se consacrer à l’épanouissement de sa fille. Leur cocon confortable cache malgré tout quelques failles : Emma stagne et glisse doucement vers la mélancolie alors que Lou est obnubilée par Tristan son petit voisin, délaissant sa bande de copains… Leur bulle éclate alors qu’Emma entame une renaissance amoureuse et qu’un premier baiser fait rentrer Lou dans les années enivrantes de l’adolescence.[/quote]
La première photo de la jeune Lola Lasseron dans le rôle titre :
Haha j’aimais beaucoup cette BD étant petit mais j’avoue avoir décroché, le tome 5 n’était pas terrible et le tome 6 presque désastreux. En revanche j’avais trouvé les premiers tomes superbement rafraîchissant, drôle, réaliste, jeune et cool. Curieux de voir une adaptation comme celle-ci. Je me demande comment ça va se passer, un scénario original ou une adaptation de la BD (parfois un peu loufoque) fidèle ?
Pour ma part c’est ces deux tomes (ainsi que tout le travail effectué sur les précédents bien sur) qui m’ont convaincu du talent de Neel et surtout sa capacité à ne pas s’enfermer dans une formule acquis. En faisant grandir ses personnages et en tentant des dizaines d’expérimentation tant graphique que narrative, Neel fait de Lou ! en bd bien à part du registre dans laquelle on a vite tendance à la classer (Titeuf and co).
le tome 6 : L’âge de cristal (titre o combien parfait dans sa référence au film et à la série de SF des années 70) est une petite merveille quand à sa manière de raconter ce passage remplie de spleen entre l’adolescence et le début de l’entrée dans un age plus adulte.
Très curieux de voir ce que donnera le film même si j’ai un peu peur. Le fait que Neel soit aux commandes me rassure déjà.
Pour ma part c’est ces deux tomes (ainsi que tout le travail effectué sur les précédents bien sur) qui m’ont convaincu du talent de Neel et surtout sa capacité à ne pas s’enfermer dans une formule acquis.[/quote]
Je me rappelle plus ce qu’il se passe dans le tome 6 (je ne l’avais pas acheté car le 5 m’avait terriblement déçu) mais je crois que je trouvais Lou moins mignonne, moins attachante, plus critique face au monde qui l’entourait (un peu trop même) et les dessins évoluaient dans le mauvais sens. On n’avait plus l’ambiance très cool et intime des premiers tomes où les relations amicales et familiales étaient au centre de tout. Le tome 5 livrait de bêtes déception amoureuses sans même nous captiver un seul instant.
Après la suite pourra peut-être remonter le niveau mais j’avoue que reprendre Lou! n’est pas dans mes priorités.
disons que pour les 5 et 6,l’auteur essaye d’innover et de faire un truc différend de ce qu’il y avait au début.
Lord-Of-Babylon l’explique déjà,en fait,et mieux que moi.
J’ai rencontré Julien Neel à la FNAC d’Aix où il dédicaçait ses albums;j’ai eu droit à un beau BB pour le tome 5.
Je l’ai revu à la Bédérie(toujours à Aix;j’y ai été stagiaire)pour le 6;j’ai eu droit à un chat,un lapin(c’était nous qui choisissions)et SURPRISE:un Batman(on le voit dans le générique du dessin animé mais je le cherche toujours).
Je crois avoir recroisé Julien Neel à la FNAC(où il était juste client,cette fois;je n’ai pas osé l’aborder).
[quote]disons que pour les 5 et 6,l’auteur essaye d’innover et de faire un truc différend de ce qu’il y avait au début.
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Ce qui était déjà le cas dès le deuxième tome où la vieillesse des personnages est acté et ce qui continue au tome trois avec la dépression de Lou puis le tome 4 avec la focalisation sur les vacances et les premiers émois amoureux réel.
C’est à dire ? Pour ma part les expérimentations et les changements graphique et narratif de Neel participe à une évolution bénéfique d’une série qui ne se repose jamais sur ses acquis. L’âge de cristal et ses représentations onirique et fantasmagorique des hésitations de Lou face à un grand choix de vie sont vraiment très belle.
L’histoire amoureuse de Lou n’est que la continuation du 4ème tome et, surtout, n’est qu’une histoires secondaire d’un tome qui commence sur la destruction du foyer de Lou, un foyer que l’on à appris à connaître et aimer, il continue sur la révélation de la grossesse de sa mère et se construit autour des peurs du père du futur enfants et surtout du parallèle entre la fuite de la mère de Lou, la naissance de cette dernière et la situation actuelle.
Les relations familiales et amicales sont bien au centre de tout l’album (je rappelle que c’est dans celui-ci qu’on apprend tous les détails de la jeunesse de la mère de Lou et que la réconciliation entre elle et sa mère se produit vraiment là). Je t’encourage vivement à relire ces deux tomes car j’ai l’impression que tu es totalement passé à coté de la chose.
Bon, je l’avais dit pour Benoît Brisefer, mais je le répète :
Entre Lou et Quai d’Orsay (voire le Transperceneige), je trouve que la BD franco-belge sert de réservoir à idées pour le cinoche. C’est pas plus mal : d’une part, autant que les adaptations restent dans le giron local tant que faire se peut, et ensuite, autant faire exister un patrimoine qui est là et n’attend plus qu’une étincelle.
Bon, quand est-ce que Louis Leterrier vient faire un Bruno Brazil ?
Je me méfie fortement de la notion d’adaptable. Je sais pas trop ce que c’est. Pendant longtemps, c’était l’aspect technique des choses, mais bon, depuis les robots liquides et les tyrannosaures qui courent sous la pluie, on sait qu’on peut « tout » adapter, tant qu’on a les moyens techniques (et donc financier). Après, la complexité et la masse de l’œuvre ? Ma foi, on a bien adapté Le Seigneur des Anneaux ou Watchmen.
Ce dernier exemple pose à mon sens les limites de l’exercice : ce n’est plus au niveau formel que l’interrogation se pose, mais au niveau du ton. Formellement, le Watchmen de Snyder est une bonne adaptation. Politiquement et philosophiquement, c’est une adaptation ratée.
A contrario, le premier Red, qui a considérablement brodé sur l’intrigue (certes maigrichonne) de Warren Ellis, a retrouvé le ton foutraque et irrévérencieux de la BD. En cela, c’est une meilleure adaptation, qui a ignoré la forme (ou la lettre) pour privilégier le fond (ou l’esprit).
L’enjeu se situe donc ailleurs, dans la capacité à trouver des équivalents pour retranscrire la véritable teneur du discours des auteurs. Moi, j’ai pas lu Lou, ni Quai d’Orsay, mais je gage que c’est là que se jouera le truc : retrouver l’esprit.
Dans Lou! on a déjà un esprit mais on a une trame également, ce qui facilite grandement une adaptation.
Dans Boule et Bill (la BD) par exemple, c’est une succession de gags. Il faut arriver à se sortir de ce carcan pour fournir quelque chose qui tient la route. Je précise que je n’ai pas vu le film je ne peux pas juger, mais souvent, dans ce genre d’exercice, c’est assez rare de ne pas retrouver le ton de la BD à savoir une succession de gags sans fil réellement conducteur, je pense à de vieilles adaptations telles que Gaston Lagaffe par exemple ou Vive les femmes.
Non, techniquement, je n’ai aucun souci avec les moyens actuels. C’est plus dans la construction d’une histoire, d’un scénario tangible et du possible jeu d’acteurs qui ne doivent pas en faire des caisses non plus (après, ça dépend vers quel public est destiné le film également).
C’est marrant que tu en parles parce que j’ai vu le film avant de lire la BD. Et quand j’ai lu la BD effectivement, le scénar tient sur un timbre poste, et j’avoue que le film a bien brodé sur le sujet, c’est exactement ce que j’ai dit à un pote quand je lui ai prêté la BD.
C’est marrant que tu en parles parce que j’ai vu le film avant de lire la BD. Et quand j’ai lu la BD effectivement, le scénar tient sur un timbre poste, et j’avoue que le film a bien brodé sur le sujet, c’est exactement ce que j’ai dit à un pote quand je lui ai prêté la BD.[/quote]
Euh on parle bien de RED le truc avec les vieux hyper chiant dénué du moindre intérêt et qui se repose sur un vieux casting aux personnages à la psychologie clichée et livrant un récit des plus bancables (bankable aussi hélas). J’ai pas ri une fois lors de ce film, c’était vraiment pas folichon
C’est marrant que tu en parles parce que j’ai vu le film avant de lire la BD. Et quand j’ai lu la BD effectivement, le scénar tient sur un timbre poste, et j’avoue que le film a bien brodé sur le sujet, c’est exactement ce que j’ai dit à un pote quand je lui ai prêté la BD.
Euh on parle bien de RED le truc avec les vieux hyper chiant dénué du moindre intérêt et qui se repose sur un vieux casting aux personnages à la psychologie clichée et livrant un récit des plus bancables (bankable aussi hélas). J’ai pas ri une fois lors de ce film, c’était vraiment pas folichon [/quote]
Ah, j’ai bien aimé, au contraire ! Comme Jim, je trouve que ça a bien brodé autour du timbre. Et John quand même, il est pas drôle ?
[quote=« Kazuyuki Asai »]
Euh on parle bien de RED le truc avec les vieux hyper chiant dénué du moindre intérêt et qui se repose sur un vieux casting aux personnages à la psychologie clichée et livrant un récit des plus bancables (bankable aussi hélas). J’ai pas ri une fois lors de ce film, c’était vraiment pas folichon [/quote]
C’est plutôt drôle, au contraire : toute la partie « paperasse », avec les échanges téléphoniques, tout ça (en fait, la partie assez « fidèle ») est marrante, avec des acteurs aussi fatigués que les personnages qu’ils incarnent. Et toute la partie « mission qui déconne », en fait la partie improvisées par les scénaristes, est bien débile aussi. Quant à la toute fin, c’est vraiment le moment où ils parviennent à retrouver l’esprit Warren Ellis, insolent, décalé… Vraiment, j’ai bien aimé, moi, et j’ai pas mal ri…