LUNATIKS t.1 (David Chauvel / Stevan Roudaut)

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Yuna fuit quelque chose. Prise en stop par une conductrice épuisée, elle est cordialement invitée à s’installer dans la chambre d’amis, avant de reprendre le contrôle de sa vie. Une vie qui va l’amener à croiser un squatter, peintre à ses heures, installé dans le grenier, et un ange qui semble en savoir long sur les origines de la jeune femme.

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Connu pour ses polars, David Chauvel signe là le premier chapitre d’une série qui ne connaîtra pas de développement. Le rythme est bon sans être soutenu, les informations sont distillées lentement, et l’action est réduite. Autant d’explications potentielles au manque de succès d’un premier tome qui n’a rien de spectaculaire, malgré son postulat. Il y a un goût de trop peu dans ce premier (et unique) tome.

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Au dessin, Stevan Rondaut, qui fera une carrière par la suite, livre des planches lisibles et bien narratives (sans doute sous l’influence de son scénariste), mais aux personnages un peu raides. L’alliance de son trait et des couleurs d’Isabelle Cochet laisse poindre une vague influence de Juillard. On lui reprochera d’avoir calqué ses monstres (dont un figure en couverture) sur le démon traquant Kitty Pryde dans le dernier épisode d’Uncanny X-Men dessiné par Byrne : ici, l’allusion est un peu trop voyante.

Dans l’ensemble, un récit qui n’aura pas su assumer ses penchants fantastiques, n’osant pas sortir d’un certain réalisme. Dommage, ça avait les qualités pour faire un petit thriller surnaturel.

Jim