Après une série de films d’action qui n’ont pas fait de vagues au box-office (Le Dernier Rempart, Evasion, Sabotage) et avant son retour dans l’un des ses rôles emblématiques (Terminator : Genisys), Arnold Schwarzenegger change de registre et incarne un père de famille qui doit faire face à la lente transformation de sa fille en zombie dans le drame horrifique Maggie, dont voici les premiers visuels.
DATE DE SORTIE FRANCAISE
27 mai 2015
REALISATEUR
Henri Hobson
SCENARISTE
John Scott III
DISTRIBUTION
Arnold Schwarzenegger, Abigail Breslin, Joely Richardson…
INFOS
Long métrage américain
Genre : drame/horreur
Année de production : 2014
Pourtant, trois très sympathiques films musclés, chacun avec ses qualités et ses apports. Et le dernier plan de Sabotage démontre (s’il en était besoin) qu’Arnold sait donner beaucoup d’expression à son visage de marbre.
Pourtant, trois très sympathiques films musclés, chacun avec ses qualités et ses apports. Et le dernier plan de Sabotage démontre (s’il en était besoin) qu’Arnold sait donner beaucoup d’expression à son visage de marbre.
Maggie est un beau film, qui utilise très bien la masse et l’aspect impénétrable de Schwarzeneger pour offrir un point de vue intéressant sur les zombies. Si, souvent, les films de genre adoptaient un point de vue basé sur une troupe, un groupe, voire « macro » (comme World War Z qui raconte l’aspect international de la contagion), ce film adopte un point de vue très « micro », basé uniquement sur une famille assez classique/basique de la campagne américaine.
S’il n’est pas exempt de défauts (notamment l’absence de justification de la fugue, la belle-mère un peu clichée et une fin trop rapide, trop précipitée qui, un peu facilement, coupe l’herbe sous le pied du débat principal), Maggie est un film qui charme, qui emporte dans cette ambiance crépusculaire, à l’image datée et sombre, avec un orage qui couve constamment sans jamais s’abattre, sans que jamais la pluie ne tombe sur les personnages pour les libérer. C’est un bon film, très humain et fort, qui se contente de raconter la terrible horreur d’un père confronté à l’impossible, et la lente terreur d’une fille qui se sait condamnée. C’est bien.
Arnold Schwarzenegger n’a pas souvent renoué avec le succès depuis son retour aux affaires cinématographiques en 2010 et du coup, certaines des ses prestations les plus intéressantes sont passées sous le radar. C’est le cas de Maggie, dans lequel je l’ai trouvé étonnant et très touchant en père qui est prêt à tout pour accompagner sa fille touchée par un virus (énième variation sur le thème du zombie) jusqu’à la fin. Comme le souligne Ben dans son avis, l’atmosphère du film est crépusculaire, avec une photographie qui n’offre jamais d’éclaircie dans les ténèbres. Le rythme est lent, inexorable…un film très triste, sans espoir, une fin du monde observée à travers un cocon familial qui s’écroule…