MARIKO PARADE (Frédéric Boilet, Kan Takahama)

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Bon, bah on va le laisser dans la section manga, ce titre. Après tout, Boilet est suffisamment « japonais », par ses goûts, sa culture et sa connaissance du sujet…

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Jim

Hum … tu peux dire ça aussi de quelques Français qui font du style américain, hein !

Oh lui, c’est quand même le niveau au-dessus : il vit là-bas, il parle japonais…
Qui plus est, celle collection a accueilli plein d’auteurs asiatiques, donc ça ne fait pas tache du tout.

Jim

Hum … le chaînon manquant ?

Presque.
Au début de la vague manga en France, il a été (en tout cas, je l’ai perçu comme tel) l’un des grands défenseurs d’un manga d’auteur. Et par rebond, du manga tout court. Même s’il militait pour mettre « manga » au féminin afin de calquer le terme sur LA bande dessinée, et que cette tournure ne s’est pas enracinée, mais c’est pas bien grave je crois.

Jim

J’avais surtout l’impression qu’il voulait séparer « la » manga des la masse du manga : désigner ainsi les mangas « d’auteur » (alors que le manga, c’est le truc mainstream), pour lui donner des lettres de noblesse (un peu comme le roman graphique par opposition à la BD).

« Ah, non, je ne fais pas du manga, moi : je fais de la manga ».

Tori.

Un peu comme avec le roman graphique ?

C’est ce que dit Tori, oui !

Oui, j’essayais vaguement du second degré. De faire un petit clin d’œil à une crispation sur les mots « Roman graphique ». Mais je reconnais que je ne suis franchement pas doué à l’écrit… Et l’oral ce n’est pas beaucoup mieux du reste.

Ah, ok. Mais comme Tori utilisait les mêmes mots …

Ou l’animation.
« Je fais de l’animation, moi, monsieur, pas du dessin animé. »

Jim

Ou la cuisine : « je fais de la bistronomie, moi, pas du bistro »

« Je fais du cinéma, moi, pas des films Marvel »…

Tori.

« Je gère un site, moi, pas un blog »