Science-fiction Long-Métrage français Ecrit et réalisé par Jérémie Périn (Lastman la série d’animation) avec Laurent Sarfati au scénario Comédiens : Mathieu Almaric, Léa Drucker, Daniel Njo Lobé Sortie : 22/11/2023
En l’an 2200, Aline Ruby (Léa Drucker), détective privée obstinée, et Carlos Rivera (Daniel Njo Lobé) son partenaire androïde sont embauchés par un riche homme d’affaires afin de capturer sur Terre une célèbre hackeuse.
De retour sur Mars, une nouvelle affaire va les conduire à s’aventurer dans les entrailles de Noctis, la capitale martienne, à la recherche de Jun Chow (Geneviève Doang), une étudiante en cybernétique disparue. Noctis est leur ville, une utopie libertarienne rendue possible par les progrès en robotique, emblème d’un futur tourné vers les étoiles. Au fil de leur enquête, ils seront confrontés aux plus sombres secrets de leur cité ; ses institutions corrompues, ses trafics, ses fermes cérébrales, et les magouilles des toutes puissantes corporations. Mais des tueurs cyber augmentés ont eux aussi pris pour cible Jun Chow. Aline et Carlos se lancent dans une course désespérée pour sauver cette jeune femme qui, sans le savoir, détient un secret capable de menacer l’équilibre précaire sur lequel repose leur civilisation.
Qu’est ce que c’est bon quand un film dépasse mes espérances. C’est rare mais punaise qu’est ce que c’est bon.
Le film est une réussite à tous les niveaux. Si j’étais taquin (vous le savez, c’est pas le genre de la maison) je dirais que le film de Jérémie Périn franchit tous les obstacles que The Creator s’est mangé en beauté.
Un enquête policière dans une société futuriste dans laquelle la robotique et l’intelligence artificielle est massivement présente, forcément cela convoque immédiatement toute une floppée de référence. Le premier bon point de Mars Express c’est d’être arrivée à digérer ses multiples références pour créer quelques chose de nouveau si ce n’est clairement personnel. On pense à beaucoup de film et des séries mais à chaque fois cela s’intègre parfaitement dans des enjeux et une histoire à tiroir dans laquelle on est projeté dès le départ.
C’est l’autre grand force du film, nous balancer dans le grand bain dès le départ. Ici point d’introduction nous donnant les clés pour comprendre ce monde. On entre directement dans l’enquête auprès d’un duo dont on découvrira l’histoire peu à peu. C’est hyper grisant d’autant plus que le film est sublime à la fois en terme d’animation mais surtout dans l’illustration de la vie au quotidien. Il n’y a quasiment pas un plan sans une idée brillante ou mise en valeur d’objets ou de moment de vie. Conséquence, on adhère totalement à cette société marsienne.
C’est en cela que les références qui nous viennent ne sont en rien dommageable puisque digérer pour s’intégrer à une nouvelle donne. Le film paye son tribut mais surtout pose une nouvelle pierre à la grande pyramide de la science-fiction avec un récit classique mais dont les ramifications sont nombreuses et qui nous laisse des zones de réflexion assez intéressantes. Très bien rythmé avec un sens de la surprise tenu jusqu’au bout, le film est également malin dans ce qui pourrait être son propos réel et le personnage central du film. Notamment parce que tous les personnages sont brillamment traité et surtout très intéressant dans leurs aspérités.
J’aurais encore beaucoup de chose à dire comme sur la musique et ses chansons, sur Aline si loin de l’héroïne sans reproche et Carlos fantastique personnage de morts-vivants, sur ces scènes d’actions peu nombreuses mais o combien efficaces et enfin sur toutes ces scènes de voyages et de trajets qui l’air de rien sont au cœur du film.
Ouais j’aurais encore beaucoup de chose à dire mais la première d’entre elle c’est de vous conseiller d’aller le voir. Parce que, tout simplement, le meilleurs film de science-fiction de cette année est là, il est français et il faut lui faire les honneurs de le voir sur grand écran
Ah, en regardant la bande-annonce, ça ne m’avait pas fait envie, mais tu sais le vendre.
Des amis à moi y allaient ce soir… Je leur demanderai ce qu’ils en ont pensé.
Oui, c’est une pépite du genre avec de multiples références (bien exploitées), une belle animation et une Direction artistique très classe. On suit les aventures de cette privée (doublée par Léan Drucker - que j’aime beaucoup - regardez son « Tout est sous contrôle sur ARTE » très absurde!) qui vient à venir à enquêter sur un drôle de crime. Cette enquête va la mener dans la découverte d’un complot.
Derrière l’intrigue classique, j’ai beaucoup aimé l’univers dessiné et animé. C’est varié, bien rendu (presque palpable comme Métropole) et il est impossible de ne pas succomber au charme de l’anime.
Petit coup de coeur. Carlos Rivera, le coéquipier d’Aline Ruby, est un personnage que j’apprécie beaucoup tiraillé entre son état et sa famille qui l’exclue.
Alors voilà un film qui a l ambition de s avancer sur les plates bandes de ghost in the shell et qui ne démérite pas ce faisant, chapeau.
Certes, on n y trouvera pas la maestria d animation des films (quoiqu les auteurs font ici tout de même tres fort dans le domaine) ni leur force d evocation poetique (quoique là encore…), pas plus le délire sf des series ne sera égalé (quoique…) mais on sera tout de même seduit au départ par tout un tas d’idées simples faisant exister au quotidien un monde cyberpunk plutot minimaliste, ce qui convaint de se prendre au jeu classique de l enquête.
Dans un deuxième temps, c est la profusion d idées qui n arretent pas une fois le monde établi qui est assez bluffante et maintient l attention alerte puis au troisième temps c est le fait que le film ne recule pas devant sa propre radicalité qui emporte le morceau haut la main allant jusqu à tutoyer les sommet des ghost en matière d image evocatrices et equivoques (alors ces foules de robots, superbe images, aliénées ou s emancipant ? L indecidable en fait toute la saveur)
Le film ne cesse donc de constamment monter en puissance du début à la fin à la façon d un watchmen où un simple enquete devoilera les enjeux du monde mais allant plus loin que ce dernier jusqu à une création inversée
A vrai dire, je ne pensais même pas une telle reussite possible mais le film a sa place à côté des ghost.