Disons qu’en parallèle, je suis aussi un acheteur actif d’éditions physiques de films, particulièrement d’Asie, et qu’en plus d’être assidu sur les sorties de certains éditeurs français, je prends parfois de l’import anglais, américain voire coréen, hong-kongais ou japonais.
Combiné aux achats de mangas et de quelques comics, livres ou bd de temps à autre, ça peut vite chiffrer. Pour ma tranquillité d’esprit et la quiétude de mon couple, j’essaie de ne pas non plus (trop) abuser d’autant que je n’ai plus vraiment de place à disposition.
Ha ha, je n’ai pas encore commencé Pakka, j’attendais d’avoir l’intégralité des cinq volumes de la série pour faire une lecture groupée. C’est un coming of age avec une touche de fantastique dont le postulat de départ est original: un lycéen évite la noyade grâce à l’intervention d’une de ses camarades, qui se révèle être un kappa et n’a d’autre choix que de le transformer pour lui sauver la vie. Ce qui chamboule son quotidien et lui pose un dilemme existentiel quant à son humanité perdue, qu’il souhaite ardemment retrouver. Imai Daisuke, l’auteur, a de plus une identité visuelle tout en délicatesse avec l’épure de son trait élégant (rien que les portraits en couverture distillent cette impression de douceur et de torpeur estivale) qui se marie à un découpage au plus près de l’introspection des personnages, capturant le spleen et les indécisions adolescentes.
Pour les enfants de la baleine, j’ai lu les trois premiers volumes il y a quelques années et accumulé la suite sans y avoir nécessairement accès pour reprendre la lecture dans l’immédiat. C’est un shojo de sf dans lequel une colonie sillonne les mers désertiques de sable sans fin à bord d’un vaisseau, la population consignant son passé et vivant au rythme d’un renouvellement de génération où certaines personnes développent des capacités hors du commun. Jusqu’au jour où l’autarcie est brisée par une rencontre extérieure qui va remettre en cause les fondements de la colonie, en particulier pour la jeune génération qui se retrouve en porte à faux par rapport aux fondateurs. C’est le point de départ de cette saga qui compte 22 volumes et dont le dessin gracieux et aérien de l’autrice fait merveille, autant pour croquer la diversité de la galerie de personnages que pour donner vie à ce monde de prime abord désolé avec ces étendues de sable à perte de vue. Le tout rehaussé par de très belles couvertures, et de l’identité visuelle de la série on sent poindre une pointe d’influence miyazakienne qui sied bien au cadre développé par la série.