Mon avis (sans correction - Panini style) sur les volumes 1 et 2 de Panini, à l’époque où les Wachowski étaient encore frères …
Il n’est sûrement pas utile de vous rappeler de quoi parle Matrix, la trilogie de SF des frères Wachowski. Après les films, une version animée, des jeux vidéo, les deux réalisateurs ont invité plusieurs artistes de la bande dessinée à réaliser des petits récits issus de cet univers.
Ce premier volume regroupe 12 de ces histoires. Ce qui est intéressant c’est que les auteurs ne sont pas arrêtés à ce qu’on a pu voir dans les films et ont plutôt cherché à explorer ce qu’il y a autour, mais aussi avant. On peut donc avoir quelques surprises et surtout une certaine indépendance vis à vis des personnages principaux de la saga (pas de Néo, ni de Trinity. Seul Morpheus est parfois évoqué). Et ces historiettes sont plus terre à terre que la version ciné, les scénaristes ayant tous laissé de côté la partie pseudo-philosophico-religieuse bien ennuyeuse. Enfin, la qualité graphique est de qualité avec de tels dessinateurs : Darrow, Sienkewicz, Ruth, Gibbons, Bagge, Lapham, Chadwick, Plunkett…
Comme dans le premier volume, l’univers de Matrix est de nouveau exploré par plusieurs artistes. Certains, comme Peter Bagge, Bill Sienkiewicz (qui livre peut être le plus bel épisode, mais aussi le plus bouleversant), Paul Chadwick ou Ted McKeever reviennent apporter un nouvel éclairage sur cet univers. En effet, de la même manière que ce qui a été fait précédemment, les auteurs ne cherchent pas utiliser les personnages la trilogie (au mieux, ils sont cités). Pas de carcan et donc les 12 récits sont assez diversifiés dans le thème, la narration et le graphisme. On retrouve par conséquent différents plaisirs de lecture avec ses histoires qui sont globalement d’assez bonne facture, pour l’écriture comme le dessin. Il y a de très bonnes idées, issues notamment de caractéristiques transposées/adaptées pour le concept des frères Wachowski. Il y a également beaucoup de rythme et d’action, la formule de récits plus ou moins courts et rarement de même taille accentuant cet effet.
Le petit plus de cet album par rapport au précédent puisqu’on y trouve une nouvelle de Poppy Z. Brite, agrémentée de dessins Dave Dorman, qui laissent tout de même une grande place à l’imagination.
Avis : j’aime beaucoup découvrir la vision et les idées que peuvent avoir des auteurs sur un titre qui a déjà une forte identité et qui vient en plus d’un autre média. Cela l’enrichit et satisfait grandement ma curiosité. Et comme les personnes qui travaillent sur ce genre de projet ne sont pas des premiers venus, il y a moyen de passer un bon moment à lire ce recueil. Les fans devraient y trouver leur compte, et les curieux aussi.