MERMAID SAGA t.1-2 (Rumiko Takahashi)

Mais le cœur y est.

Jim

Je viens de dévorer ce tome 2.

C’était une découverte pour moi (je n’avais jamais lu ces histoires) et, purée c’est toujours aussi bon.

On a Mermaid’s scar, La princesse relique, L’œil du démon et Le dernier visage.
Quatre histoires, quatre ambiances. Bon, évidemment, la noirceur est omniprésente (et heureusement qu’il y a quelques personnages positifs, parce que dans l’ensemble, ça ne met pas en valeur l’être humain…).

Tori.

Faut que je passe le prendre !!!

Jim

J’avais oublié que ce tome 2 était le dernier.
Ce qui fait qu’effectivement, on a un sentiment d’inachevé.

Tori.

Ah je pensais qu’il y en avait trois.
J’ai dû confondre avec un découpage éditorial américain.

Et donc, on a toute la série, en deux tomes ?

Jim

Oui, je l’indiquais plus haut…

Tori.

En octobre 2021.
Déjà que je ne me rappelles pas ce que j’ai mangé hier soir, hein…

Jim

Je suis en train de lire le deuxième recueil, et je suis épaté par la capacité que déploie Takahashi à raconter des trucs horribles, certes, mais dérangeants surtout. La première histoire, « Mermaid Scar », balance des idées vraiment très fortes et retourne les attentes du lecteur avec une aisance confondante, pour un résultat bien tendu. Le tout avec son dessin « joli » qui crée un sacré contraste avec son propos.

Jim

Hop, fini de lire ce deuxième tome.
Le sommaire mélange des récits dans le présent (où nos deux Yuta et Mana errent de lieu en lieu et croisent des gens frappés par les effets variés de la viande de sirène) et des récits situés dans le passé, quand Yuta était seul.

L’un des thèmes transversaux est celui de la transmission, et donc du rapport parent / enfant. Le premier récit présente un enfant maléfique (et c’est glaçant) et vers la fin, on a un enfant victime (ou plus précisément deux enfants victimes).

Takahashi parvient à varier les récits, leurs prétextes et leurs intrigues, en restant dans un registre horrifique et saignant (d’autant plus efficace que son trait est joli, mignon, mais parvient à véhiculer à la fois l’action et le dégoût).

C’est assez étonnant d’ailleurs avec quelle aisance elle apporte des idées nouvelles en variant sur les postulats qu’elle a posés au début de la série.

Jim

Oui, il y a, fatalement, quelques redites, mais chaque histoire explore une nouvelle idée.

J’en aurais bien mangé un peu plus, mais, finalement, la brièveté de ce titre fait peut-être aussi qu’il a autant de saveur (et ça rejoint la thématique, tiens).

Tori.

Pas tant que ça, je trouve. On connaît les règles, et pourtant on découvre à chaque fois des variations et possibilités nouvelles.

Moi aussi.

Jim

Lecture terminée des deux tomes, eh bien je rejoins volontiers Tori et Jim, une belle lecture pour ma part. Très belle lecture même.
Seulement ma deuxième lecture de Rumiko Takahashi, après Un bouquet de fleurs rouges que j’avais déjà beaucoup aimé.
Difficile pour moi, de décortiquer, je n’ai pas encore l’oeil suffisamment prêt à l’analyse de bande dessinées, donc j’en reste aux bons vieux j’aime/j’aime pas.
En ce cas présent, j’aime beaucoup et conseille.
De la finesse, des variations intéressantes et j’ai trouvé le tout très dynamique. Ça va à l’essentiel, tout est intelligemment utilisé, j’ai trouvé.

Bref, une bien belle lecture. Vais continuer de creuser la bibliographie de Rumiko Takahashi avec plaisir je sens !

Tu sais, y en a qui ont pigon sur rue et dont l’analyse se résume à raconter l’histoire du bouquin. Donc là, c’est efficace et limpide je trouve.

Ah bah, t’es bien sympa.
Quand je vous lis (je viens de voir que tu te croyais bas du front, m’a fait marrer) je remarque une certaine aisance à décortiquer les ressorts dramaturgiques ou techniques. Je suis encore très loin de ça. Déjà, la ligne claire, je saurais à peine la définir, c’est dire.
Mais je te remercie bien pour les encouragements !

En même temps, beaucoup de critiques « spécialistes de la BD » se trompent sur sa définition…

Ah, tu n’as pas commencé par les plus connus… Mais ses mangas-fleuves (Urusei yatsura/Lamu, Ranma½, Inu yasha, Rinne) ne sont peut-être pas pour toi.

Tori.

C’est celle qui n’est pas noire.

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Oui, pas sûr non plus que ça me plaisent autant, mais j’ai envie de tenter. Surtout Ranma½, Jim ayant apprécié tout comme Mermaid saga, alors je me dis que ça pourrait me plaire aussi.
Dans l’ensemble, ses séries fleuves sont des romances ?
Non pas que j’y sois réfractaire, c’est que le peu que j’ai pû lire (pas forcément du manga d’ailleurs) c’était vite « un pas en avant, un pas en arrière » et ça n’avançait jamais vraiment. Si tel est le cas, oui, je risque de laisser tomber.

Mais étant donné le peu que j’ai pu lire de Rumiko Takahashi, je suis assez en confiance pour me lancer sur une série plus longue.

Je ne connais pas tout, mais je dirais à l’emporte-pièce que Ranma, c’est de la comédie romantique frappadingue tendance fantastique, et que Maison Ikkoku, c’est de la comédie romantique frappadingue tendance réaliste. Mais c’est une définition à la louche, hein.

Jim

La romance est souvent en arrière-plan, dans ses séries longues. Elle sert de fil rouge, mais les péripéties prennent le dessus. Mais, oui, il y a de la romance.

Tori.