MILLENIUM - Stieg Larrson

J’en profite pour me lancer, alors : j’ai pas réussi à dépasser les 100 premières pages du premier tome. Mal écrites (et / ou mal traduites, peut-être), farcies de clichés éculés, ces pages m’ont simplement donné envie de jeter l’éponge, sans regrets…
Le film de Fincher, assez anecdotique dans sa filmo, était sympa, mais son gros point faible est justement le côté complètement rabâché, lessivé, essoré de son intrigue, qui pue le thriller archétypal (« stéréotypal » ?) des années 90 et ses tics voyants à plein nez.

Avec 100 premières pages, tu en arrives où dans le scénario ? (puisque suivant l’édition, le numéro de page n’est pas très représentatif ^^ - d’ailleurs, quel est le traducteur de ta version ?) Larsson prend un temps fou à présenter ses persos et son contexte, « l’intrigue » et le titre « démarant » assez tard je trouve.

Quels sont les clichés que tu as pointé lors de ta lecture ? Qu’est-ce que tu as vu dans le film (que je n’ai pas vu) que tu as trouvé stéréotypé ?

PS : ce sont vraiment des questions pour comprendre ton point de vue, pas pour le remettre en question. :wink:

Après les 100 premières pages, il ne s’est rien passé ou presque, et c’est bien ce qui m’a posé problème. :wink:
En gros, on est à peine sorti du tribunal où le journaleux est coincé au début. Mais ça fait des années et honnêtement je me rappelle plus trop. Je me souviens juste, comme tu le dis, d’une mise en place interminable et assez « scolaire ».

Ma version, c’était celle éditée par Actes Sud, mais je n’en jurerais pas (j’ai refilé le bouquin vite après l’avoir lâché).

Le film, je l’ai bien aimé (faut dire que j’adore Fincher), mais les thématiques de société secrète de serial-killers cachée parmi les notables et les pirates / hackers à la Lisbeth, j’ai l’impression d’avoir vu ça 10000 fois, et en mieux y’a bien 15 ans maintenant (un seul exemple : « les Racines du Mal » de Maurice G. Dantec, formidable polar SF qui défonce « Millenium » avec une main attachée dans le dos, sans souci…).

Maintenant, mon avis sur le sujet n’a pas beaucoup d’importance, hein, vu que j’ai pas été jusqu’au bout. Mais justement chez moi c’est vraiment rare que je lâche un truc en cours de route, que j’aime ou pas : là j’ai vraiment pas aimé.

Les Racines du Mal, c’est très bien, sauf qu’il y a bien 150 pages de trop au bas mot. Tout le délire sur les séances de bronzage sous le trou d’ozone australien ou le périples du chasseur de tête en Russie et en Europe, c’est pesant et au final assez peu utile.
Dantec, il écrit lourd. J’aime bien, mais je le préfère en récit court. Sur des nouvelles, il tabasse.

Jim

Tu ne confonds pas avec « Babylon Babies » ? Je ne me souviens pas trop des développements que tu évoques là… J’ai lu les deux mais ça fait une paye maintenant.

Ceci étant dit, tu as tout à fait raison : il y a toujours du gras chez Dantec. Le gros succès de ses premières œuvres lui a permis paraît-il d’imposer à ses éditeurs son « director’s cut », en quelque sorte : il écrit complètement seul et ne veut pas entendre parler de relectures. Or, sa patte foisonnante mériterait précisément un travail éditorial respectueux mais ferme.

Ouais, il y a des super nouvelles chez Dantec, c’est vrai (je pense à la très émouvante « Quand clignote la Mort Electrique »). Pourtant, mon bouquin préféré chez lui, c’est le plus bourratif, je crois : « Villa Vortex », imparfait mais passionnant.

Je note Dantec dans un coin ^^

En attendant, voici l’article sur Les hommes qui n’aimaient pas les femmes : iletaitunefoisunroman.wordpress. … g-larsson/

ça fait donc près de deux ans que j’ai fini le premier volume… Le temps passe ! Et je viens donc de finir le troisième (avant d’entamer dans quelques temps le 4ème écrit par… le biographe de Zlatan !)

Contrairement au premier volet, qui peut se lire seul, les deux volumes suivants sont une véritable suite avec une seule et même histoire. Du coup, si, encore une fois, l’introduction de Larsson est longue dans le second volet, elle n’est plus tout à fait nécessaire dans le troisième.

En tout cas, l’ensemble est tout de même vachement bien foutu. Ces deux tomes nous dévoilent tout le passé de Lisbeth Salander et de sa famille (reste le mystère de sa soeur jumelle cependant). Espionnage, contre-espionnage, services secrets, conspiration… Un vrai jeu du chat et de la souris, où chacun tente de cacher ce qu’il sait aux autres. Si certains passages sont assez peu plausibles, cela passe très facilement car le style de l’auteur, très simple, implique que tout s’enchaîne de manière fluide. Mickaël et Lisbeth, nos deux héros, ne se croiseront presque pas pendant ces deux volumes, sans que cela ne soit gênant. Les nouveaux personnages sont intéressants, l’enquête rondement menée et on en vient réellement à s’attacher aux personnages sans forcément s’y attendre.

Bref, tout ça, c’est un peu du vent mais je viens de terminer le troisième volume cette nuit et c’est une réaction à chaud. :smiley: J’ai vraiment apprécié le style de l’auteur, qui va même jusqu’à proposer un épilogue à cette histoire que je n’attendais pas du tout. Et forcément, lorsqu’un auteur me surprend, j’aime. :slight_smile: