Et ça donne envie. Impossible de dire ce que ça racontera, ni dans quel ordre les séquences montrées se pointeront dans le film.
Les alliances se feront et se déferont avec fracas semble-t-il. Hunt et Faust vont encore me faire palpiter ( Ferguson volait presque Rogue Nation à Cruise ) dans leurs chassés-croisés qui me rappelle Selina et Bruce, Irène et Sherlock, le côté « bon/mauvais côté de la loi » en moins ( gardons le sens des proportions dans nos comparaisons).
Le directeur photo est différent que sur Rogue Nation et donne une autre ambiance ( bien vu selon moi, ça permet au film d’avoir son identité, comme Mendes avait pu faire entre Skyfall et Spectre ) mais j’avoue que je trouve les images trop lisses et froides à mon goûts là où le précédent avait une sorte de grain et de textures très chaudes agréables à l’œil. Mais j’imagine que le contraste est voulu.
Cavill semble encore plus massif qu’en Superman, sans doute parce que Cruise est plus « fluet » et petit que lui; quand il affrontait des êtres de sa carrure (ou plus, Affleck était plus grand et massif en Batounet ).
Renner me manquera un peu, même s’il était déja plus en retrait dans Rogue Nation ( ce qui avait semblé ne pas trop lui plaire à l’époque si je me rappelle bien)
J’avoue être impatient de le voir. La relance de la saga par J.J Abrams avait créé une coupure avec les deux premiers, créant une saga au sein de la saga allant crescendo avec des épisodes bien plus connectés entre eux tout en ne reniant pas le passé ( le premier était cité dans le 3 et Ghost Protocol. Le 2 n’a jamais été ré-évoqué. ). On y évoque aussi (et on la questionne par conséquent ) la redondance de la série, à savoir Hunt désavoué et/ou traqué par son propre camp à longueur de saga : dans le premier, le troisième, juste désavoué dans le 4 et re-total dans Rogue Nation (encore une fois, seul le 2 échappe à cette logique et semble de plus en plus non-canonique ou hors code/cadre ).
La bande-annonce fait penser à une sorte de chant du cygne. Je pense que Cruise est loin de vouloir ainsi lâcher « sa » franchise, mais le fait de l’évoquer n’est pas inintéressant ; on n’aura pas l’épilogue d’Ethan Hunt dans celui-ci, mais peut-être dans le suivant ?
En tout cas, toujours impressionnant visuellement.
Impressionnant, pas une explosion de toute la BA rendant le tout assez « réaliste ». Retour de la femme de Tom Cruise du seul acteur présent depuis le 2. Bref ca sent effectivement le chat du cygne, mais en tout cas ca donne grave envie.
Vu en AP ce week-end.
Avis détaillé ici : Culture en pagaille.: Ethan Hunt Fury Road
Sinon pour faire court : McQuarrie prend le spectateur qui a aimé Rogue Nation à rebrousse-poil en offrant un film totalement différent (et ça c’est bien ). Un brin longuet ( les fesses le sentent plus passer que le cerveau ) mais pas certain qu’on aurait pu élaguer plus ( certains passages présageant des scènes entières de tension de deux trailers ont sauté ).
Le film de l’été, assurément et ce même si Ilsa Faust n’est pas assez souvent à l’écran ( Grrrrrr ).
Ça dépote sacrément
Eh bien, quel foutage de gueule !
Si ça c’est le film de l’été, on est mal barré.
Il y a un truc que j’aime au cinéma : que l’on fasse confiance à l’intelligence du spectateur.
Et là, le spectateur, on le tient par la main comme un gosse peu lumineux.
Les personnages passent leur temps à expliquer l’action. Parfois deux fois de suite, au cas où on n’aurait pas compris les deux premières fois.
Rebecca Ferguson - qui brillait dans le film précédent par son magnétisme, la subtilité de son jeu et se révélait être un superbe pendant sombre et féminin d’Ethan Hunt - se contente ici de passer les plats à Tom Cruise, en mode out of character. Et elle est comme le spectateur. Elle ne comprend pas vite.
Sean Harris était joliment servi dans le film précédent et n’avait pas besoin d’expliquer ses motivations à tout bout de champ pour gagner en épaisseur. Au contraire. Là, il fait avec le peu qu’on lui donne, le pauvre.
Henry Cavill aurait dû se raser la moustache. Elle ne lui sert pas à grand-chose. Il ne démérite pas, mais faut qu’il lise les scénarios avant de signer. La gestion de son personnage est d’un chaotique…
Alec Baldwin a maigri. Son jeu aussi. Il reproduit l’exploit de Marion Cotillard dans vous savez quoi.
J’absous Simon Pegg. C’est un acteur avec une boussole, qui réussit à rester égal de film en film même quand on ne l’aide pas.
Et Tom Cruise…
Bon, j’aime l’acteur (l’homme un peu moins). Mais s’il veut faire dans l’autoglorification, ce sera sans moi.
Je suis content pour lui qu’il fasse ses cascades, qu’il ait appris à courir en 2006 et qu’il n’ait pas oublié depuis, qu’il ait pris des cours de pilotage rien que pour ce film. C’est très bien. Mais là, on frise le grotesque. Le fight final entre lui et je-ne-dirai-pas-qui, avec un Hunt qui jure comme moi derrière mon clavier quand je n’arrive pas à aligner deux touches… non mais, au secours. Comment peut-on encore écrire une scène comme celle-ci aujourd’hui, dans un film d’action qui veut placer la barre haut ?
Enfin, c’est quoi ces bad guys français et unidimensionnels qui se téléportent pour coller au cul des héros ? On n’est pas dans un Star Trek ni dans un Besson !!!
Franchement, ça, le meilleur Mission Impossible ?
On en est loin. Les trois précédents étaient nettement au-dessus, chacun dans leur style.
C’est officiel : suite au succès de Fallout, Christopher McQuarrie rempile pour deux missions supplémentaires. M:I 7 et 8 seront tournés à la suite et sortiront en 2021 et 2022.
Tant mieux pour lui.
Ce serait bien qu’il ne se charge pas seul des scénarios…
Deux épisodes pour un au revoir à Ethan Hunt ?
Ou juste à un récit en deux parties.
Ca fera 60 ans tout pile, à Tom Cruise.
Ca ferait un symbole.
Mais moi non plus, je n’y crois pas vraiment.
J’ai finalement vu ce Fallout… bien nommé, tant après un épisode 3 imparfait mais pas inintéressant, un 4 surprenant et correctement ficelé, et un 5 tout simplement excellent, tout s’effondre ici comme un soufflé raté. La différence est d’ailleurs d’autant plus ahurissante du fait de la continuité censément assurée avec Rogue Nation par la présence de McQuarrie aussi bien au scénario qu’à la réalisation, qui se débrouille donc pour signer coup sur coup le meilleur film de la franchise et l’un des deux plus mauvais (vous me pardonnerez de ne pas aller revoir le 2 pour comparer et décerner le titre avec plus de certitude, hein, j’ai mes limites).
Ne sachant trop par où commencer, je le ferai par la fin. Le film trouve sa conclusion au bout d’une heure et demi. Ce qui ne serait pas un problème, dans l’absolu, s’il n’y avait deux autres facteurs à prendre en compte :
- Cette conclusion repose sur une « révélation » qui n’en est plus une depuis 40 minutes.
- Le film dure 2h25.
Il serait ainsi tentant d’affirmer qu’il y a deux Mission: Impossible - Fallout.
Le premier, c’est-à-dire la première heure et demi, aligne les twists que, pour les trois quarts d’entre eux, on voit venir à des kilomètres, l’écriture des personnages à la serpe, et les gestions incohérentes de l’espace. Il n’y a guère que les apparitions d’Ilsa Faust pour amener un peu d’épaisseur de mystère dans l’ensemble. Quelques intéressantes idées de mise en scène subsistent çà et là, mais qui, même dans les meilleurs moments (et la chose est très hétérogène), restent plusieurs crans en-dessous de ce dont pouvait s’enorgueillir le volet précédent.
Le second, c’est-à-dire l’heure qui suit, est un film zombie qui continue à avancer alors qu’il n’a plus vraiment rien à dire ou à proposer. Le seul intérêt restant consiste à admirer les splendides paysages de Nouvelle Zélande en arrière-plan des acrobaties de Tom Cruise. Le reste des personnages et du cast sont de toute façon, à ce stade, en mode auto-pilote, et le scénario ne nous épargne, pour le « suspense », aucun des clichés les plus éculés.
Mais cette rupture entre les deux ne fait sans doute qu’accentuer la tare présente depuis le début : car à vrai dire ce phénomène de « zombification », s’il est particulièrement apparent dans la (longue) dernière ligne droite, pourrait assez bien caractériser l’ensemble de Fallout en tant qu’excroissance, superflue et nocive, de Rogue Nation. La tendance à la sérialisation de la franchise entamée avec Ghost Protocol trouve ici sa limite dans un film qui, à se reposer sur le souvenir de son prédécesseur, oublie de développer quoi que ce soit, et ne fait que multiplier les relances de plus en plus à vide.
Oui. Un gros ratage, hélas conforté par un accueil public inexplicable.
Pour info, la série télévisée est rediffusée dans sa nouvelle copie restaurée tous les jours de semaines sur Paramount Channel
La 1ère mouture ?