Mr miracle
Élevé sur Apokolyps, planète-usine sous le règne de l’implacable Darkseid, Scott Free réussit l’impensable : échapper à ses geôliers pour rejoindre la Terre où il rencontra son mentor, un artiste de l’évasion officiant sous l’alias de Mr Miracle dont il reprendra l’identité.
Depuis, aucun barreau, aucune entrave, aucune prison, ne put retenir prisonnier Mr Miracle, symbole d’une liberté retrouvée. Mais que se passe-t-il lorsque l’artiste de l’évasion ultime se trouve aux prises avec une nouvelle forme de captivité : la dépression ? Passé le traumatisme d’une tentative de suicide ratée, Scott va chercher à se redéfinir à travers ses rapports et son historique de super-héros au statut divin. Une seule certitude balisera sa quête d’identité, comme le rappel d’une liberté finalement toute relative : Darkseid est.
INFOS
SCÉNARISTE : KING TOM - DESSINATEUR : GERADS MITCH
- Public : Adulte
- Collection : DC Deluxe
- Date de sortie : 31 mai 2019
- Pagination : 328 pages
- EAN : 9791026815167
- Contenu vo : Contenu : Mister Miracle Deluxe Edition (#1-12)
Prix : 28 EUR
Hop, après avoir dévoré ça en VO, je vais y regoûter doucement en VF.
Je pense bien faire la même chose…
Je l’ai dévoré hier, il est très bien, mais pas super facile d’accès non plus. Par contre c’est normal que le sujet principal de son pitch ne soit globalement pas traité (mort et dépression) ? En tout cas je l’ai pas vu.
Ça ne parle pourtant que de ça…
Je te renvoie sur la discussion à la fin du topic V.O. pour quelques pistes de « décryptage » (attention spoiler pour ceux qui n’auraient pas lu).
Contre toute attente, Tom King & Mitch Gerads m’ont démontré que la dépression est contagieuse (en tant qu’elle m’a contaminé). Du moins si j’en crois les trois numéros dont je suis péniblement venu à bout. Et la lecture de la quatrième de couverture.
En sus, et j’imagine à leur corps défendant, ils m’ont libéré d’un des biais cognitifs les plus difficiles à ignorer, celui dit des « coûts irrécupérables » [Pour en savoir +].
Pour le reste, je crois bien que Tom king va remplacer Brian Michael Bendis, lequel vient de sortir du purgatoire où je l’avais jeté, grâce à ses récents travaux made in DC. (Et aussi grâce à son run en compagnie de Miles Morales, plutôt bluffant).
Le roi est mort, vive le roi !
Ca donne envie tout ça…
L’illustration ci-dessus est horrible en tout point…
Si tu vas lire les retours de la V.O, je crois bien que la totalité en dit beaucoup de bien. Certains retours sont d’ailleurs assez savoureux en regard de ce que je pense desdits numéros critiqués.
Ton retour montre bien que les séries de Tom King divisent. Pour moi, c’est un peu l’effet « Jonathan Hickman ». Ce que j’ai lu pour le moment de Tom King ne m’a pas vraiment emballé, ce qui fait que je n’ai pas envie de mettre 28 EUR dans ce Mister Miracle…
Je te le déconseille en effet. [-_ô]
Sans pour autant la considérer comme « l’une des pires BD qu’il m’a été donné d’acheter », je ne crierais pas non plus au chef-d’oeuvre absolu.
Merci Artie, je crois que ce n’est pas le bon moment pour moi de lire ça …
Ah vos réactions m’étonnent!
Voir Mister Miracle et le revers de la Médaille etc… Perso, ça m’a retourné et j’avais de la peine avec lui. C’est très quotidien, arraché par les cheveux, bien référencé, respectueux, un twist un peu bancal certes mais quelle série!
Pour moi, c’est l’effet « génération d’auteurs consacrés avant d’avoir fait leur preuve ». King a été mis sur un piédestal, rapidement, à une époque où il faisait encore attention à ce qu’il écrivait. Avec minutie. Et puis il a fini par croire que tout ce qu’il faisait vaut de l’or. Face à la demande, il pond. Il pond, il pond, il pond. 4, 5, 6, 8 scénarios par mois. Et ça devient franchement moins bon. Il se répète dans la construction des planches, il gonfle ses dialogues (de plus en plus bendisien, dans l’idée), il multiplie les silences, l’hommage à la grille en 9 tend vers la maladresse plus que l’hommage.
C’est une situation qui concerne de nombreux auteurs à l’heure actuelle. Les Lemire, Kindt, Soule, Bunn, Remender. Cates bientôt. Et pas que des jeunes. Des mecs comme Warren Ellis inondent à défaut de prendre le temps de bâtir .
Au final, je suis content que tous ces mecs aient du travail, en considérant la finalité de leur métier. C’est juste dommage qu’ils ne puissent rien faire de véritablement mémorable avec.
C’est pas faux.
C’est pas faux, oui.
Mais il y a aussi une responsabilité des éditeurs, qui veulent « flairer » le bon coup, et placent des auteurs nouveaux qui se débrouillent bien à des postes-clés. Pour voir si ça fonctionne, et si c’est le cas, ils le placent sur un événement.
Tom King a suivi ce chemin, avec DC qui le « pique » à Marvel après Vision, et le place sur Batman ; avant de le lancer sur Heroes in Crisis. Plutôt, de faire de son Heroes in Crisis un événement.
Alors que HiC n’a rien d’un event et aurait dû rester un récit annexe, quasi déconnecté comme Omega Men ou Mister Miracle.
Les éditeurs « poussent » aussi pour placer tout en haut des auteurs nouveaux, qui n’ont pas encore l’expérience pour gérer tout ça.
C’est une précipitation générale ; une fuite en avant.
Pour ce que j’en ai lu, le côté dépression c’est omniprésent
Mais Warren Ellis à fait ses preuves je pense. Après inonder c’est pas bien.
J’attendais cet album de pied ferme, ayant de l’attachement pour le perso et le concept ayant présidé à sa création, et restant curieux du travail de Tom King (sur lequel je n’arrive pas à me faire une opinion « définitive » : son « Vision » m’avait beaucoup parlé, son « Batman » me saoule…).
Devant des avis ici exprimés aussi férocement tranchés, j’ai hâte de me faire ma propre opinion du truc ; si tout se déroule comme prévu, les auditeurs de l’émission « Tumatxa! » devrait en entendre parler dès la semaine prochaine.
Je pense qu’on peut mettre tout le monde d’accord en disant que ce n’est pas une lecture facile.
Ensuite, chacun se fera son opinion sur le pourquoi du comment du curseur du machin (etc.) : est-ce que ce n’est « pas facile » à lire parce que c’est exigeant et au-dessus du lot ou parce que c’est mal fichu, mal écrit. Les goûts et les couleurs.
Ceci posé, je trouve spontanément, moi aussi, qu’il y a du vrai dans le propos de Jack. Même si, à tête reposée, l’explication ne me satisfait quand même pas pleinement.
Il est vrai que si je devais recommander du King à quelqu’un, ou qu’on me demanderait quels sont mes titres préférés de lui, spontanément je commencerais par penser à des titres qui ont quelques années maintenant : ses Omega Men, ou sa Vision.
Après, c’est aussi lié à un goût personnel plus général qui fait que j’ai tendance à apprécier, voire privilégier, des œuvres qui arrivent à conjuguer profondeur de fond et forme « mainstream » / « large public » (sinon forcément « grand » public) (je ne sais pas si je suis clair) (en gros sur un hypothétique spectre Ingmar Bergman / Martin Scorsese / Michael Bay, ma préférence va au milieu) (et donc plus Watchmen que From Hell… ou plus Omega Men que Mister Miracle).
Mais je suis pas pour autant un déçu systématique de la production récente du bonhomme. Même si certains points des derniers chapitres de Heroes in Crisis tempèrent un peu mon enthousiasme initial (sur le principe, rapport au traitement de Wally West, et concrètement, dans l’impression d’une fin un peu rapide qui est loin de tout résoudre), ça reste quand même une de mes meilleures lectures DC de ces derniers mois. Et inversement, ce Mister Miracle qui m’a donné du mal et du fil à retordre tout du long, dont j’ai interrompu à plusieurs reprises la lecture régulière — pour mieux avaler ensuite plusieurs épisodes d’un coup quand je m’y remettais — reste au final pour moi un des trucs les plus forts et marquants de cette même période récente.
Après, sur Batman, ouais, il patauge. On l’a promu sur ce titre phare, et là on retrouve ce que décrit Jack, alors que ce n’est tout simplement pas un format sur lequel il est à son aise, manifestement.