MONICA (Daniel Clowes)

La Bibliothèque de Daniel Clowes - Monica

Monica est une série d’histoires interconnectées qui, une fois mises ensemble, forment un récit biographique. Une fois de plus, Daniel Clowes convoque des souvenirs personnels et familiaux à travers une oeuvre de fiction. Il s’agit du livre le plus personnel de l’auteur, qui convoque ici de nombreux genres de la bande dessinée nord-américaine, chaque section étant traitée selon un mode graphique et narratif différent.

  • Éditeur ‏ : ‎ DELCOURT (2 novembre 2023)
  • Langue ‏ : ‎ Français
  • ISBN-10 ‏ : ‎ 2413081879
  • ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2413081876
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J’ai pris l’album aujourd’hui, il est absolument magnifique.
Vu les échos plus qu’élogieux outre-atlantique (que j’ai à peine survolés, pas envie de savoir quoi que ce soit avant lecture), j’ai vraiment hâte de plonger là-dedans, après les grosses claques qu’ont été « Patience » et « Comme un gant de velours pris dans la fonte ».

Je l’ai récupéré aujourd’hui!
J’en ai déjà lu un bon tiers.
Pour l’instant, on retrouve la bizarrerie de Clowes dans une structure narrative assez classique (ce n’est pas une critique car on sent que c’est voulu).
C’est déroutant mais je sens qu’il y a tous les éléments pour que ça dévisse avant la fin.

Sinon, ça me fait quand un même un petit pincement de le voir chez Delcourt… Je le trouvais bien chez Cornélius…

Ajout: au final, ça ne dévisse jamais totalement et on suit la vie de Monica. Au fil de la lecture, je me suis souvent posé la question du côté autobiographique (en tout cas pour le chemin de vie) de l’histoire. Le dernier chapitre semble abonder dans ce sens. C’est quasiment dit par un personnage ressemblant très fortement à Daniel Clowes lui même .
Ça a été une lecture très dense et passionnante. Je pense le relire rapidement, certains détails ont dû m’échapper.

Oui, je me demande si je n’ai pas pris une plus grosse baffe encore avec ce « Monica » qu’avec le déjà très abouti « Patience ». Quelle maîtrise de ses effets chez Clowes… C’est un sommet d’écriture tant graphique que purement littéraire.
Et en effet ça doit s’enrichir à chaque lecture ; c’est au menu de « Tumatxa! » cette semaine, mais il est clair que même longue une simple chronique ne suffira pas à épuiser les trésors de ce travail majeur.
Sur le plan du ressenti, rarement une BD m’aura autant à la fois ému et mis mal à l’aise, parfois (souvent) en même temps.
Clowes monte de plus en plus haut dans ma petite hiérarchie personnelle.

Aucun lien avec Clinton dans cette histoire ?

Non, mais je me suis posé la question du choix de ce prénom en particulier. J’ai deux pistes : une référence au « Monika » d’Ingmar Bergman, mais le lien serait ténu à première vue, ou alors quelque chose de plus personnel/familial, car outre l’apparition d’un perso à la fin qui semble être Clowes lui-même (comme Vinch le souligne) il y a apparemment des éléments très autobiographiques dans cette BD…

Je suis tombé sur cet entretien après avoir posté mon message.
Il y a pleins de choses intéressantes : "This Book Is About My Hatred Of Chaos": Daniel Clowes on Monica - The Comics Journal

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Punaise les gars … même les questions à la con vous savez les sublimer.

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Oh cool, j’aurais juste le temps de lire ça avant d’aller enregistrer. :slight_smile:

Complètement d’accord avec ce ressenti !
Ça m’arrive assez peu souvent.
En y réfléchissant rapidement, je crois qu’il n’y a que Chris Ware qui me fasse cet effet (à chaque fois, pour ceux que j’ai lus).
J’ai même souvent du mal à les finir à cause de ça.
Building Stories est celui qui m’a le plus remué. Rien que la polysémie du titre est vertigineuse et colle comme un gant à la narration.