Un bon épisode, pour une belle fin d’une très bonne mini-série, qui ne révolutionne pas pleinement Namor, mais l’écrit fort bien et nourrit pleinement son aura ; et c’est top. Jason Aaron conclue ainsi avec fluidité les éléments déjà bien disposés. Si un flashback montre que Namor a cessé de croire en la justesse de ses actes, pour la raison de servir la splendeur des mers, lors de sa première défaite à la Surface, avec ensuite la rage et la vexation qui ont pris le relais, on voit surtout les conséquences de sa victoire sur les autres candidats à la royauté. Via le Trident de Neptune, il parle à tous les Atlantes par l’entremise des animaux marins, et confirme qu’il est de nouveau Roi - mais sa décision est de détruire la royauté, après avoir repoussé les forces de « défense » de la Surface, inquiètes de la World War Sea. La menace est écartée, et Namor révèle à tous la vérité sur les Atlantes (ils ne sont pas un peuple élu, mais Neptune a fait chuter Atlantis « juste » pour avoir des fidèles sous l’eau, car il se sentait jaloux des autres dieux). Il indique aussi que la Royauté n’a plus de sens, car dérivée de Neptune, et rejette les menaces de Dieu en promettant que, si Neptune insiste, Namor détruire chacun de ses tembles, chacune de ses statues, et tabassera quiconque le priera encore. Neptune cède, Namor laisse la démocratie s’installer… et ça fonctionne. Des mois après, Stingray arrive en étant émissaire diplomatique, et découvre que la capitale d’Atlantis a été reconstruite - mais elle est désormais mobile, une ville sur pieds qui va et vient partout sous les eaux, pour aller où on en a besoin. Un conseil de sept représentants parlemente, avec Kailani en Chancelière. Cependant, Stingray cherche Namor… et il n’est pas là. Il a voulu corriger une erreur passée, et erre désormais dans les Secret Seas, agissant comme un protecteur, un vengeur, un destructeur des criminels et fourbes. Il est le Sub-Mariner, et il tente autant de se racheter aux yeux des Atlantes, qu’aux siens, en étant sûr d’être indigne mais aussi de pouvoir abattre sa fureur sur ceux qui le méritent.
C’est bien. Jason Aaron retombe bien sur ses pieds, et livre une conclusion juste et pertinente. Je doute évidemment qu’Atlantis reste une démocratie longtemps, mais ça fonctionne et ça a beaucoup de sens avec le reste de la saga. L’idée de la capitale mouvante est cool, et j’en suis d’autant plus content que je pensais que Marvel allait la localiser à Talokan. Là, j’aime bien, et j’aime d’autant plus le travail sur Namor, pris avec ses défauts, sans l’anoblir mais en le rendant digne et plus juste. C’est fort, prenant, bien fait, et bien dessiné par Paul Davidson & Alex Lins qui échangent un peu leurs domaines (l’un gère un bout de flashback, l’autre un bout du présent).
Une bonne fin d’une très bonne mini-série, oui. Sûrement l’une des meilleures histoires que j’ai lues sur Namor.