Discutez de Nasdine Hodja
Quand Patrick Dumas et moi-même avons lancé la série du Cavalier Maure dans la nouvelle version de Pif supervisée par François Corteggiani, beaucoup de vieux lecteurs (et Patrick dans le lot) ont pensé à Nasdine Hodja.
Pour ma part, j’étais arrivé après la série, qui a été publiée dans Vaillant puis Pif de 1946 à 1972 (j’ai dû lire Pif à la fin des années 1970, j’ai donc pendant longtemps seulement entendu parler de la série). Celle-ci a été écrite tout du long par Roger Lécureux, célèbre pilier du journal, et successivement dessinée par René Bastard, Pierre Le Guen et Angelo Di Marco (ce dernier étant connu pour ses illustrations au lavis pour Radar ou Detective, également).
Inspiré d’un personnage du folklore turc, qui connaît différentes déclinaisons dans les pays méditerranéens, et qui est d’une certaine manière lui-même une déclinaison du personnage farceur qui traverse de nombreuses traditions, Nasdine Hodja est un voyageur qui se moque des tenants de l’autorité, dans un monde arabe un peu fantaisiste lorgnant vers l’univers des Mille et une nuits.
Le personnage a droit à un premier recueil en 1953, avec des dessins de René Bastard. Puis, en 1960, ce sont des épisodes de Pierre Le Guen qui sont compilés.
En 1967 commence la publication de la série sous le titre « L’Insaisissable », en format poche, aux éditions Vaillant. C’est le contenu de ces recueils qui sera repris en 2015 au Taupinambour.
Enfin, les éditions Glénat consacreront un recueil, dans leur collection « Patrimoine BD », des aventures du personnage en 2005.
Jim