NEVADA t.1-5 (Fred Duval, Jean-Pierre Pécau / Colin Wilson)

Toujours pas convaincu.

C’est l’album de la convergence, celle des lignes narratives et celle des parcours géographiques des différents personnages, qui vont se retrouver dans une petite bourgade qui deviendra Las Vegas. La structure est pas mal (Nevada et Louise sont séparés, et on suit leurs deux parcours en parallèle…), mais c’est la manière de faire qui est plutôt discutable, avec tout un lot de personnages visiblement traversés par des hantises et des douleurs, mais dont on ne fait pas grand-chose.

En plus de cet aréopage assez esquissé, on a droit à des références appuyés (oui, le motel où Louise et sa complice s’arrête, on a compris, pas la peine d’en rajouter), à des clins d’œil répétés au métier de scénariste, à des citations auxquelles se surajoutent des notes de bas de case… le tout pour un final où tout se résout, somme toute, assez bien. M’ouais, m’ouais.

Si l’on rajoute un lettrage un brin rapide, avec un corps de caractère qui se réduit pour rentrer dans la bulle quand celle-ci est trop petite, ou encore des erreurs de fléchages de bulles qui auraient pu être résolues avec des réécritures des dialogues, on sent bien que l’ensemble est rapide. Un peu déçu par cette série dont le sujet, l’environnement et les personnages auraient tout pour me plaire, je sens que je vais laisser dormir la série quelques années dans ma bibliothèque avant de la relire. Et que je serai sans doute moins pressé si l’annonce arrive d’une éventuelle nouvelle collaboration de l’équipe, dont j’ai pourtant savouré Wonderball.

Jim

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