NEXT OF KIN (Tony Williams)

REALISATEUR

Tony Williams

SCENARISTE

Michael Heath et Tony Williams

DISTRIBUTION

Jacki Kerin, John Jarratt, Gerda Nicholson, Alex Scott…

INFOS

Long métrage australien/néo-zélandais
Genre : horreur/thriller
Année de production : 1982

Après la mort de sa mère, Linda Stevens a hérité de la demeure familiale. Elle retourne alors vivre en Australie, dans ce domaine de Montclare qui abrite une maison de retraite depuis les années 50. Linda renoue avec un amour de jeunesse (joué par John Jarratt, devenu une figure du cinéma d’horreur depuis quelques années avec son rôle du serial killer de la saga Wolf Creek) et apprend à gérer cet établissement. Mais des événements étranges commencent à perturber le quotidien de Linda et des résidents…

Next of Kin (connu en France sous deux titres différents, Next of Kin : Cousins de sang et Montclare : Rendez-vous de l’horreur) est le deuxième et dernier long métrage de fiction réalisé par Tony Williams, un documentariste néo-zélandais. Le projet avait débuté comme une comédie noire avant d’évoluer vers un croisement de plusieurs genres à la sensibilité européenne soulignant les particularités d’une oeuvre souvent inclassable.

Le retour de Linda (belle interprétation de Jacki Kerin, actrice à la carrière confidentielle) dans cette maison qu’elle avait quittée depuis longtemps s’apparente également à un retour vers le passé…un passé qui ne cesse de la hanter, par l’intermédiaire de ses rêves récurrents la montrant gamine, déambulant dans les couloirs de Montclare; par la lecture des journaux intimes de sa mère, rappel d’une période révolue mais dont les détails vont pourtant se mêler avec les actions du présent dans une inquiétante symétrie.

L’exposition prend son temps et entretient le mystère par des effets bien dosés, des mouvements fluides lorsque la caméra s’attache aux pas de l’héroïne, un jeu sur les points de vue assez troublant. Cette importance donnée à l’aspect atmosphérique s’accompagne de lenteurs persistantes mais cela sert bien l’étrangeté du récit, son onirisme et son ambiguïté. Linda est-elle un peu trop tiraillée par son histoire familiale…ou des fantômes hantent-ils vraiment les couloirs de Montclare ?

Les choses s’accélèrent dans la dernière ligne droite, où l’on passe d’un suspense psychologique à une horreur un peu plus frontale. Le final de Next of Kin n’est pas totalement convaincant, notamment à cause d’ellipses scénaristiques (qui se débarrassent un peu trop facilement de certaines pistes et personnages secondaires…d’ailleurs, Tony Williams avait avoué avoir délibérément laissé des scènes de côté pour une question de budget) et d’effets maladroits (tels les ralentis) mais ce changement de braquet participe pleinement au cauchemar vécu par Linda, l’attente anxiogène cédant la place à des rebondissements plus démonstratifs et explosifs…comme le démontre très efficacement le dernier plan…

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