NIGHTCRAWLER #1-12 (Chris Claremont / Todd Nauck)

Je suis en train de relire la série Nightcrawler de Claremont et Nauck, que j’ai sous la forme de deux TPB souples, et dont je garde un bon souvenir. Le premier tome, comme de juste, reprend les six premiers épisodes.

Je viens de relire les quatre premiers, qui fonctionnent très bien. Revenu de l’au-delà (dans les épisodes d’Astonishing X-Men de Jason Aaron), Kurt doit se réadapter au monde des vivants. Il renoue avec ses amis mutants et, bien entendu, avec Amanda Sefton, l’hôtesse de l’air sorcière avec qui il a grandi puis entretenu une relation amoureuse. Et bien entendu, il est attaqué par un nouveau venu, qui se fait appeler Trimega.

En réalité, l’assaillant en a après Amanda. Le couple décide de remonter la piste et se rend en Europe, là où Kurt a failli être lynché par la foule. C’est l’occasion, pour le scénariste, de renouer avec l’univers circassien évoqué ici et là dès qu’on parle de Kurt. Et de faire un parallèle, toujours bienvenu et judicieux, entre mutants, super-héros et artistes de cirque.

Claremont utilise des personnages et des thématiques délaissés par le x-bureau à l’époque (dominée par Bendis). Cela permet donc de retrouver Margali Szardos, la mère adoptive de Kurt. On voit bien que le scénariste trouve satisfaction à évoluer dans un coin délaissé de la mythologie, où il retrouve ses propres jouets. On regrettera, cependant, qu’il n’ait pas creusé davantage Nightcrawler quand il était le patron sur la franchise, et que ce genre de récits ne soit pas arrivé à l’époque.

Kurt finit par demander l’aide des X-Men, mais bien entendu, malgré les avertissements (formulés notamment par Storm, ce qui renvoie à des péripéties passées remontant à la période claremontienne et maintient une cohérence dans la caractérisation), il tombe dans le piège de sa mère adoptive, qui a des idées derrière la tête.

Quatre épisodes rapides, bien troussés, bien dialogués somme toute (on est moins dans les répétitions et la facilité de la série X-Men Forever), et dont l’intrigue se greffe avec beaucoup d’aisance sur ce que Jason Aaron vient de raconter. Claremont a toujours su intégrer les apports de ses successeurs (ça se sent notamment dans son X-Men: The End), et c’est encore le cas ici.

Relecture très agréable, je vais continuer sans attendre.

Jim