NIGHTCRAWLER #1-12 (Chris Claremont / Todd Nauck)

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3 pages de Nightcrawler #6 par Todd Nauck :

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ça m’a l’air de bien bouger, un peu fun et pas trop bavard !

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Apparemment, il n’y aura pas de deuxième année pour Nightcrawler:

Arrêts en chaîne : Savage Wolverine, All-New X-Factor, Nightcrawler…le mag X-Men Universe ne va pas garder un sommaire stable très longtemps…

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C’est vraiment une série très sympathique. C’est souriant, rapide, enlevé, plein de bons sentiments, mais pas au détriment de l’action, puisque ça speede bien. Claremont est pas trop bavard, et la voix off qu’il utilise n’est pas lourde. Elle sert souvent à mettre en scène des souvenirs ou à expliquer des personnages ou un élément du statu quo, ce qui est très bien pour un lecteur de passage (genre, moi : ma dernière lecture mutante, c’était Wolverine and the X-Men de Jason Aaron).
Le scénariste utilise des éléments anciens de ses différentes prestations (auxquelles il fait beaucoup références), et avance des choses qu’il avait posées et pas tellement développées. Il remplit sa galerie de personnages secondaires avec des vilains créés du temps de X-Treme X-Men ou de son deuxième (ou troisième ???) passage sur la série phare. Ce qui fait plaisir, parce qu’on peut avoir un aperçu de la manière dont il envisageait les concepts en question.
C’est léger, agréable à lire, plein de couleurs, le fait que ce soit dessiné par Todd Nauck, qui renoue avec une ambiance classique (à la Byrne) sous un trait cartoony, y est pour beaucoup.
J’aimerais bien en lire plus, des séries comme ça.

Jim

En fait, entre Dave Cockrum et Byrne, pour ce que j’en vois.

Bah écoute, pour le moment, de ce que j’en ai lu (mais tu es plus en aval que moi), j’ai surtout l’impression qu’on tourne autour du même pot concernant Diablo ! Et j’avoue que ça ne m’enchante pas vraiment pour le moment (après, je te rejoins sur la première partie de ton intervention et la dernière)

Moi, je trouve ça pas mal du tout.
C’est super rapide, c’est plein d’action (à part l’épisode 7, qui fait preuve d’une sensibilité assez touchante), Kurt est super bien traité (le catholique pratiquant qui revient du paradis et qui affiche un certain optimisme légèrement teinté de déni, c’est plutôt bien joué), et surtout, Claremont semble avoir pris conscience de ses tics narratifs, et il les contourne assez bien.
Est-ce l’influence de Mike Marts ? En tout cas, c’est vachement moins répétitif que ce dont je me souvenais de Claremont, et nettement plus frontal. Action action action. Avec des personnages qui se définissent par leurs actes.
Claremont sait quels sont ses clichés (la possession, le rêve, prémonitoire ou non, le match de base-ball…) et il contourne ces passages obligés sans les éviter, un peu comme s’il voulait faire un clin d’œil au lecteur, ne pas lui livrer tout à fait ce qu’il attend mais ne pas le décevoir non plus. Et du coup, quand il revient sur ses fixettes, c’est plutôt habile, ça prend une autre dimension.
Et puis, surtout, malgré une certaine noirceur ambiante (on sent l’ombre de Death of Wolverine, mais Claremont ajoute son lot de drames, aussi), la série, qui aborde le deuil, la mort, le chagrin, parvient à rester enjouée. Dans l’épisode 8, les dialogues abordent justement ça, la capacité humaine à avancer, à continuer, malgré la douleur… et donc comment on apprend petit à petit à oublier. C’est à des détails comme ça que je me dis que Claremont a pris du recul par rapport à ses automatismes.
Le résultat, c’est une série rapide, souriante, très « swashbuckling », et très divertissante. Un petit côté Spider-Man que j’aime beaucoup.

Jim

Ah tiens, je crois comprendre, vu la dernière page du numéro 11, que la série s’arrête à l’épisode suivant ? Zut, pour une fois qu’il y avait une série marrante et légère.

Jim

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Bon, effectivement, le douzième épisode est le dernier.
Et c’est bien dommage, parce que c’est une super série.
Le dernier épisode déborde d’action (peut-être parce que Claremont doit boucler quelques trucs plus vite que prévu), mais il marqué par une espèce d’optimisme, de sourire constant. Cette série est vraiment la reconstruction d’un personnage, sa renaissance.
Je pense que ceux qui ont aimé la tonalité lumineuse et bondissante des Wolverine and the X-Men d’Aaron devraient tenter le Nightcrawler de Claremont : j’y trouve un héritage, une continuité. Et un plaisir de lecture similaire.
Du super-héros souriant et qui va vite. C’est rare et ça fait plaisir.

Jim

Chris Samnee :

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Je suis en train de relire la série Nightcrawler de Claremont et Nauck, que j’ai sous la forme de deux TPB souples, et dont je garde un bon souvenir. Le premier tome, comme de juste, reprend les six premiers épisodes.

Je viens de relire les quatre premiers, qui fonctionnent très bien. Revenu de l’au-delà (dans les épisodes d’Astonishing X-Men de Jason Aaron), Kurt doit se réadapter au monde des vivants. Il renoue avec ses amis mutants et, bien entendu, avec Amanda Sefton, l’hôtesse de l’air sorcière avec qui il a grandi puis entretenu une relation amoureuse. Et bien entendu, il est attaqué par un nouveau venu, qui se fait appeler Trimega.

En réalité, l’assaillant en a après Amanda. Le couple décide de remonter la piste et se rend en Europe, là où Kurt a failli être lynché par la foule. C’est l’occasion, pour le scénariste, de renouer avec l’univers circassien évoqué ici et là dès qu’on parle de Kurt. Et de faire un parallèle, toujours bienvenu et judicieux, entre mutants, super-héros et artistes de cirque.

Claremont utilise des personnages et des thématiques délaissés par le x-bureau à l’époque (dominée par Bendis). Cela permet donc de retrouver Margali Szardos, la mère adoptive de Kurt. On voit bien que le scénariste trouve satisfaction à évoluer dans un coin délaissé de la mythologie, où il retrouve ses propres jouets. On regrettera, cependant, qu’il n’ait pas creusé davantage Nightcrawler quand il était le patron sur la franchise, et que ce genre de récits ne soit pas arrivé à l’époque.

Kurt finit par demander l’aide des X-Men, mais bien entendu, malgré les avertissements (formulés notamment par Storm, ce qui renvoie à des péripéties passées remontant à la période claremontienne et maintient une cohérence dans la caractérisation), il tombe dans le piège de sa mère adoptive, qui a des idées derrière la tête.

Quatre épisodes rapides, bien troussés, bien dialogués somme toute (on est moins dans les répétitions et la facilité de la série X-Men Forever), et dont l’intrigue se greffe avec beaucoup d’aisance sur ce que Jason Aaron vient de raconter. Claremont a toujours su intégrer les apports de ses successeurs (ça se sent notamment dans son X-Men: The End), et c’est encore le cas ici.

Relecture très agréable, je vais continuer sans attendre.

Jim