Ça continue à être très bien.
Après avoir contré les plans de Margali, Kurt doit dans un premier temps s’adapter à l’école Jan Grey en y devenant enseignant, puis s’occuper d’une nouvelle mutante repérée par Storm. Là encore, Claremont parvient à s’insérer sans problème dans la continuité du monde mutant, avec souplesse et naturel.
Ce qui ne l’empêche pas d’utiliser le personnage, en pleine adaptation, donc en plein décalage, et un peu en mode « c’était mieux avant », pour renvoyer à la période qu’il a écrite. Les scènes de base-ball sont à ce titre un élément clair, un passage obligé qui sert à définir l’appartenance de la série tout en jouant de manière amusée sur les clichés du titre.
Donc, Kurt doit aller récupérer une jeune prodige appelé Ziggy Karst. Je me demande dans quelle mesure celle-ci n’est pas, dans l’esprit du scénariste, un double dimensionnelle d’une autre Ziggy, à savoir Zigfried Trask, l’une des méchantes de X-Men Forever. Mais pour l’heure (et j’ai presque fini ma relecture), rien n’a été exploité dans ce sens.
Arrivé sur place, Kurt et Rico affrontent des esclavagistes dimensionnels travaillant pour Tullamore Voge, venu d’une Terre parallèle et spécialisé dans le commerce d’esclaves (il est apparu dans les Uncanny X-Men de Claremont et Kubert, faut vraiment que je relise ça, parce que j’en ai un souvenir très diffus…). On croise différents personnages déjà vus, dont Bloody Bess, et sérieux, je crois que quelques notes de bas de cases ne seraient pas de trop : sales habitudes éditoriales modernes !!!
Voilà qui conclut le premier TPB. Un sommaire composé de deux aventures, en six numéros, ce qui veut dire que, somme toute, ça va assez vite. C’est pas mal, ça, des récits qui ne prennent pas trop de place, et où l’action n’interdit pas de creuser les personnages, de donner un peu d’émotion et de favoriser les séquences de repos.
C’est ça. Claremont écrit de meilleurs dialogues que dans X-Men Forever, mais il ne déborde pas. Il abuse un peu, à mon goût, de la voix off, mais il maîtrise le procédé et ça permet de mettre en avant quelques personnages, dont Rico ou Ziggy. Et ouais, c’est léger, souriant, lumineux. Moi qui suis toujours demandeur de récits optimistes (c’est l’âge, sans doute), je suis ravi.
Jim