Un peu dans la lignée de Jo (son album sur le sida), Derib nous parle cette fois-ci de la jeunesse qui s’égare, entre l’échec scolaire et la délinquance.
Le récit ne fait pas l’économie de quelques maladresses, d’un ton un peu donneur de leçons et d’une certaine lourdeur narrative, mais le personnage principal, Yann, qui n’a pour ami que son rat apprivoisé Léo, est assez attachant.
L’autre intérêt du récit est justement de montrer le potentiel d’un jeune homme que les institutions conventionnelles (l’école au premier chef) ne savent pas canaliser, dont elles ne voient pas la valeur. Cette dimension est intéressante, même si l’instant de prise de conscience du jeune homme (correspondant à la mort de son ami Luis) permet de jouer sur une corde sensible sans devoir pousser plus loin le discours social.
L’album est sorti en octobre 2000 dans la collection « Signé » du Lombard. Mais une version particulière, éditée conjointement avec la Fondation pour la vie, est sortie, sous une couverture légèrement différente, en même temps.
