J’en parle très longuement à la radio demain mais en vrac : le film fait preuve, que ce soit en termes de production design, de photo, de mouvements d’appareil et de direction d’acteurs de la virtuosité hallucinante (vraiment) d’Eggers. Il met à l’amende toute la concurrence sur à peu près tous les plans « techniques ».
Ceci dit, je suis un chouïa mitigé. Je trouve le film trop long (2 h 12, pour une histoire que l’on connait par coeur, mais j’y reviens) et surtout déséquilibré. La première heure est sublime (l’arrivée et l’exploration du château d’Orlock, wow), la deuxième est bien plus pataude, jusqu’au très beau final, qui cite Murnau à fond, mais le fait bien.
Thématiquement, le discours d’Eggers me semble un brin confus, féministe ou post-metoo, appelons ça comme on veut, certes, mais avec quelques ambiguïtés dedans (et ce qui est compliqué, c’est que certaines de ces ambiguïtés constituent les vrais apports du récit par rapport à son modèle). Je pense à l’idée qu’ici le monstre est explicitement « invoqué » par sa victime, dès le (très chouette) prologue, ce qui complique la lecture allégorique « Orlock = prédateur sexuel »…
Et il manque peut-être à cette relecture de vrais apports au récit, comme Herzog y parvenait avec la sienne, notamment un épilogue qui amenait son film ailleurs en termes de ton et de sous-texte (la propagation du Mal).
Bon, un film d’Eggers reste une sacrée putain d’expérience en salle, y’a pas à dire. Perso je surveille la suite de sa filmo comme le lait sur le feu.
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Tout pareil 
Par contre, dans la deuxième partie, j’ai été un peu gêné par ses champs / contre-champs qui, je trouve, desservent la narration car ce procédé m’a éloigné des dialogues entre les protagonistes.
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Après le succès de Nosferatu, Robert Eggers prépare un nouveau film d’horreur intitulé Werwulf, qui sera à nouveau produit et distribué par le studio Focus Features.
Sortie prévue fin 2026.
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Ah mince !! J’avais cru comprendre qu’il avait aussi un projet de western sur le feu (je crois bien, mais il doit avoir plein de trucs en réserve, j’imagine), et ça, j’aurais adoré voir ce que le genre donne entre les mains très virtuoses d’Eggers. Bon, ce sera peut-être l’entrée suivante dans sa filmo…
Je serai de toute façon très curieux de ce « Werwulf ».
Yep…il est aussi confirmé sur une suite du Labyrinthe de Jim Henson…