NYMPHÉAS NOIRS (Fred Duval / Didier Cassegrain, d'après Michel Bussi)

Dans le village de Giverny, où Claude Monet peint quelques-unes de ses plus belles toiles, la quiétude est brusquement troublée par un meurtre inexpliqué. Tandis qu’un enquêteur est envoyé sur place pour résoudre l’affaire, trois femmes croisent son parcours. Mais qui, de la fillette passionnée de peinture, de la séduisante institutrice ou de la vieille dame calfeutrée chez elle pour espionner ses voisins, en sait le plus sur ce crime ? D’autant qu’une rumeur court selon laquelle des tableaux d’une immense valeur, au nombre desquels les fameux Nymphéas noirs, auraient été dérobés ou bien perdus.

Né en janvier 1965 à Rouen, il y suit des études en histoire. Il décroche sa maîtrise en étudiant les caricatures d’un journal durant l’affaire Dreyfus. Dans les années 80, il joue beaucoup de guitare et affûte sa plume dans des fanzines et journaux d’étudiants. Fred publie son premier album, « 500 fusils », en 1995. La même année, il réalise son premier grand succès, « Carmen Mc Callum », au sein du Label « Série B ». S’ensuivent « Travis » et « Hauteville House ». En 2008, il publie avec Philippe Ogaki, « Meteors », une série de science-fiction, avant de s’attaquer avec le dessinateur Zanzim à un vieux rêve : adapter « Tartuffe » en bandes dessinées. Il intègre en 2010 l’équipe du Casse avec « La Grande Escroquerie » et crée « Nico », avec Philippe Berthet aux éditions Dargaud Benelux. La même année, il se lance aux côtés de Jean-Pierre Pécau dans l’aventure « Jour J », une série concept dirigée par Fred Blanchard qui revisite les grands tournants de l’Histoire. En 2012 il publie « L’homme de l’année 1917 » qui a connu un beau succès critique et commercial, en 2014 un paraît un album consacré à Esterhazy et l’Affaire Dreyfus ainsi que « Wonderball », ambitieux thriller écrit avec Pecau et dessiné par Colin Wilson. En 2016 paraissent deux nouvelles séries chez Delcourt : « Mousquetaire » et « Nom de code : Martin ». En octobre 2016 paraît l’album « XIII Mystery » écrit sous la direction de Jean Van Hamme et dessiné par Corentin Rouge. Fred vient de publier avec Pécau et Subic une grande saga steampunk autour des personnages des Sherlock Holmes et Moriarty. En octobre 2018 paraît chez Dargaud le premier tome d’une nouvelle série de science-fiction crée avec Emem et Fred Blanchard : « Renaissance ». Fred adapte actuellement avec Didier Cassegrain le bestseller « Nymphéas Noirs » de Michel Bussi.

  • Album: 144 pages
  • Editeur : Dupuis (25 janvier 2019)
  • Collection : Nymphéas noirs
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2800173505
  • ISBN-13: 978-2800173504
  • Dimensions du produit: 23,7 x 2,1 x 31 cm

J’ai mis un avis récemment sur le site : ici

ginevra

J’ai feuilleté et trouvé les planches très chouettes, mais les personnages un peu raides (on parle de Cassegrain, là : un dessinateur d’ordinaire d’une vivacité bondissante).

Tiens, toi qui as émis un avis, peut-être sauras-tu m’éclairer : je n’ai pas de souvenir d’une adaptation de roman contemporain dans la collection Aire Libre. J’ai l’impression que c’est le premier. Je me trompe ?

Jim

De mémoire, il y a déjà eu des adaptations de Jean Patrick Manchette : La princesse de sang , Nada et Fatale (par lui même en scénariste)
Il y a eu aussi l’adaptation par Joe Haldeman de ses romans : La guerre éternelle et Libre à jamais

Il y en a peut-être d’autres mais je connais ceux-là.

ginevra

Si on a pas lu le roman de Bussi, elle est très bien cette bd.

J’ai toujours du mal à le considérer comme une adaptation, celui-là, sachant qu’il est né d’une correspondance à ce point étroite entre le bédéaste et le romancier.
Pour les Manchette, j’avais zappé que c’était dans cette collection.
Merci pour les précisions.

Jim

Pardonne-moi mon goût du pinaillage mais le roman a été édité en 1974 aux USA et en 1978 en France (je l’ai d’où ma précision) et la BD seulement en 1988 et 1989 (et 2002 pour l’intégrale que j’ai).

Donc c’est bien une adaptation de roman :wink:

ginevra

Je pense que tu parles à un expert en la matière …

Oui oui, bien sûr, mais l’implication que Haldeman, qui suit chacune des étapes de Marvano (tout en le laissant bosser) au fil d’une correspondance soutenue, donne vraiment l’impression d’une implication qui en fait presque une œuvre complémentaire. C’est bien entendu une adaptation, dans tous les sens du terme (contrairement à Dallas Barr, l’autre œuvre du tandem, qui est pour le coup une création, ne reprenant que des personnages et un vague contexte d’Immortalité à vendre), mais j’ai toujours tendance à considérer ce vaste cycle autrement.
Là, avec Nymphéas noirs, on a un scénariste qui se charge justement de la transcription, du passage de la littérature à la séquence dessinée. Techniquement, c’est plus frappant.
Mais tout ceci n’est que le fruit d’une sensation personnelle de lecture, hein…

Jim

Personnellement je n’avais jamais entendu parler du roman de Michel Bussi et j’ai découvert la BD un peu par hasard. Sans spoiler, quand on arrive à la fin on comprend où se situait le défi de l’adaptation… et de ce point de vue ce qu’il était encore possible de faire en BD mais sans doute pas avec une version cinéma par exemple. Ceci étant, je suis quand même resté sur l’impression que les auteurs « trichent » un peu (beaucoup) pour arriver à leurs fins, ce qui enlève un peu de la force à la chose. Reste une lecture prenante, et la perspective d’une relecture non moins intéressante sous un autre angle, le tout très joliment mis en images avec une belle atmosphère et une sensualité certaine. Un titre tout à fait recommandable donc.

Voilà qui me semble intéressant. Je vais jeter un œil.

Jim

Bon, j’ai reçu cette BD au noël locale de ma boite (j’étais verni)

Je viens de la finir. J’ai adoré. Je l’ai lu en 3 fois, et la dernière, j’ai envoyé les filles jouer ailleurs, pour bien la finir, parce que punaise …

Bah ouais ! C’est une enquête policière, mais le récit est construit comme un récit de SF (enfin, ça, on s’en rend compte à la fin), si je puis me permettre cette comparaison capillotractée.

Exactement ce que je me suis dit, quasiment dans ces termes (c’est ce que je disais à ma femme au petit déj’, en parlant de cette BD)

Ouais, mais toi tu as un cerveau, pas moi. J’ai pas ce ressenti, du tout d’ailleurs (et c’est tant mieux … heureux est l’idiot). J’ai tellement été pris au dépourvu à la fin (parce que tout au long, je cherchais le truc qui allait donner un côté extra à la BD, ayant rapidement pensé, comme les protagonistes de l’histoire, à un Agatha Christie, puisque l’enquête se trouvait finalement assez banale, très rurale d’ailleurs… c’est pas le sel de la BD en fait)

Voilà. La fatigue et l’heure tardive m’ayant empêcher de lire tout d’une traite.

Carrément, comme disent les anciens jeunes.

Ouais. J’y connais rien en style de peinture (ça va pas au-delà du « j’aime j’aime pas », et aussi, je regarde quand même technique de superposition de peinture), et donc je me suis demandé si Cassegrain s’était forcé à aller vers du Monet. Moi, je trouve ça joli et je me demande s’il a travaillé en couleur direct.

Je sais pas. J’en dis pas plus, mais quand tu les remets dans le contexte du moment où ça se passe, c’est pas si caricatural, je pense (j’ai toute la BD qui se remet en route dans la cerveau, au moment où j’écris ça)

Je dirais même plus : tout à fait recommandé.

PS : je précise que je ne connaissais pas du tout le livre.