ON NE PARLE PAS DE CES CHOSES-LÀ (Marine Courtade / Alexandra Petit)

  • Paru le 02/04/2025

Détails : 224 pages - 19.1 x 27 cm - Couleur - Relié

  • ISBN : 9782203292871 - EAN : 9782203292871

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Ebook : Epub - epub (Fixed Layout) / Pdf - Prix 16,99 €

Sur le site de l’éditeur : Casterman - On ne parle pas de ces choses-là

Le tabou des tabous. La journaliste Marine Courtade décortique les mécanismes de silence autour de l’inceste. Son terrain d’enquête ? Sa propre famille. Avec un savant mélange de rigueur et de dérision, elle s’embarque dans un tour de France audacieux afin de confronter un à un ses oncles et tantes avec la même question : pourquoi vous êtes-vous tus ?

Je cherche encore la dérision dans le bouquin. On est plus dans l’ordre de l’utilisation de l’euphémisme ou du griçant comme bouclier face à un drame et ses conséquences. Edité par La Revue Dessinée (dont on ne soulignera jamais assez les bienfaits pour sa revue trimestrielle et ses hors-séries), la BD aborde un sujet dur mais dont la nécessité de le mettre sur la place publique est évidente : Comment parler de l’inceste ? Comment mettre sur le devant de la scène les viols d’un membre de la famille ? Comment éviter que cela se reproduise ? Et surtout pourquoi est-ce ceux qui dénoncent qui sont mis au ban de la famille et de la société ?

Une poignet de question et bien d’autres que Marine Courtade tente de comprendre et de répondre en procédant au même travail de synthèse que Thomas Vinterberg sur son grandiose Festen. Cette approche si elle s’éloigne de la réalité (notamment en terme temporel) à le mérite de couvrir tous les aspect d’un drame dont les fragmentations causes des blessures terribles et durables.

A travers son expérience de victime qui a voulu faire parler sa famille, la journaliste retrace toute une histoire familiale comme tant d’autres où les secrets et les non-dits construisent une forteresse difficilement prenable afin de maintenir la cohésion d’un groupe dépassant rarement le stade de la sociabilisation de façade. On se réunis souvent, on passe des bons moments mais se connait-on vraiment et parlons vraiment de nous dans ces les nos familles.

La bande dessinée a également le grand mérite de mettre très bien en image l’environnement et l’histoire familiale tout en se questionnant sur les limites (un agresseur est souvent une victime, une victime ne devient pas forcément un agresseur par exemple). De manière générale, et c’est ce qui fait le très haut intérêt de la BD, le dessin d’Alexandra Petit est remarquable et permet de comprendre aisément toutes les nuances d’un tel drame touchant une grande famille. Voila encore un bel l’exemple pour montrer que la BD, en tant que médium, dispose d’un langage propre capable de faire passer et d’expliquer beaucoup de choses en un trait de crayon.

C’est un récit important, essentiel, dur souvent mais avec aussi un beau rayon de soleil. Parce qu’en parler c’est déjà commencer à détruire les ténèbres que produit le viol d’un membre d’une famille sur un enfant.

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On ne parle pas de ces choses-là

Le tabou des tabous. La journaliste Marine Courtade décortique les mécanismes de silence autour de l’inceste. Son terrain d’enquête ? Sa propre famille. Avec un savant mélange de rigueur et de dérision, elle s’embarque dans un tour de France audacieux afin de confronter un à un ses oncles et tantes avec la même question : pourquoi vous êtes-vous tus ?

  • Éditeur ‏ : ‎ CASTERMAN
  • Date de publication ‏ : ‎ 2 avril 2025
  • Édition ‏ : ‎ Illustrated
  • Langue ‏ : ‎ Français
  • Nombre de pages de l’édition imprimée ‏ : ‎ 224 pages
  • ISBN-10 ‏ : ‎ 2203292873
  • ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2203292871
  • Poids de l’article ‏ : ‎ 840 g
  • Dimensions ‏ : ‎ 19.1 x 2.2 x 27 cm

Extrait :

Jim

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Superbe article

Ils écrivent bien, les gens de droite, hein !
:wink:

Jim

Ouais
Le Figaro, ils sont encore des plumes magnifiques

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Le Ligueur : Inceste : un ouvrage fort pour en parler

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