Ancienne tireuse d’élite dans une guerre fictive passée, Jun se retrouve maintenant sans-abri et en colère, comme beaucoup d’autres vétérans. Brisée physiquement et mentalement, hantée par ses souvenirs, elle n’accepte l’aide de personne. Si la drogue semble être la seule chose l’aidant à atténuer sa douleur, les gangs qui contrôlent les vétérans en leur fournissant des médicaments sont endémiques. Jun se retrouve alors au milieu d’une autre guerre qu’elle tente de mener seule.
Editeur : Ankama éditions (1 mars 2019) Collection : Label 619 Langue : Français ISBN-13: 979-1033509530 ASIN: B07KZKCG2B Dimensions du produit: 27,8 x 2,4 x 19,9 cm
Mon album du mois, ma petite claque dans ta face. Le truc se lit super bien, c’est quand même un peu beaucoup mieux dessiné qu’un Ottley, les couleurs sont très très jolies et m’on fait pensé à Matthieu Bablet (Adrasté et shangri-la que je sur conseille à max).
Le pitch est simple, au sortir d’une guerre peu populaire la majorité des soldats rentre et se retrouve avec rien. La vie les a laissé là. Jun fait partie de ses brisées qui finissent à la rue sans que personne ne veuillent les aider. Elle ne veut pas d’aide d’ailleurs, sa guerre n’est pas fini et avant d’aller mieux il a falloir y retourner dans tous les sens du terme.
Un bel album donc one-shot qui raconte le syndrome de post traumatisme maladie non encore reconnue et qui touche beaucoup de soldat. L’abandon des hommes de guerre rappelle le Vietnam sauf que là ça serait l’aspect asiatique et non américain. Il y a de l’humain, du pathos, mais qui force pas, de l’action…
Ça joue pas non plus dans la même catégorie.
Mais je t’avoue que je suis plutôt réfractaire à ce style, où je vois des influences multiples qui ne me parlent pas (manga, nouvelle BD…) avec ce petit côté indé brouillon qui a tendance à me faire fuir.
J’en ai effectivement entendu beaucoup de bien, mais j’avoue qu’il va me falloir faire des efforts, pour ma part.
Je ne sais pas comment dire, mais il y a un côté « premier jet », pas fignolé, pas léché, avec un trait presque uniforme qui me désarçonne. Je ne déteste pas, je vois bien les qualités du dessin sous le traitement, sous les choix graphiques, mais je n’arrive pas à rentrer dedans. The Grocery, c’est pareil, je vois bien qu’il y a du taff et tout, mais impossible de le lire. Et j’ai un mal fou à t’expliquer pourquoi, mais cette école du croquis lâché, dont Ankama a fait son fonds de commerce, j’ai un mal fou.