PAS DE PITIÉ POUR LE PRIVÉ (Luigi Mignacco / Massimo Rotundo)

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Un homme arrive dans une ville du nom de Good Harvest, fraîchement endeuillée par la mort d’un juge. Si le nouvel arrivant se fait connaître au lecteur dès la première page grâce à la voix off qui va guider l’action, on ne sait encore rien de lui. Quand il rencontre la veuve de la victime, il est détective privé. Mais à d’autres personnes, il se présente en tant que journaliste, ou syndicaliste…

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Très vite, il apparaît que ses actions mettent en branle un mécanisme au bout duquel les différentes parties en présence s’entre-déchirent, un peu à la manière de l’arrivée de l’homme sans nom dans la bourgade de Pour une poignée de dollars. La mécanique ira jusqu’à sa conclusion, assez surprenante, où le lecteur découvrira à la fois le but du visiteur et son identité.

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Le récit est en fait la traduction d’un feuilleton réalisé par deux auteurs italiens. La couverture, composée d’images tirées des planches, laisse entendre qu’il n’y a pas, à l’époque de cette édition (1985) de compilation italienne (reste encore la possibilité qu’Albin Michel n’ait pas apprécié l’éventuelle couverture transalpine). Peu d’informations circulent sur cet album, je ne sais même pas s’il a été prépublié quelque part en France. Et encore moins dans quel support il a été publié à l’origine en Italie. Le découpage en chapitres est pourtant évident à la lecture.

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Rotundo fournit des planches très généreuses, avec quelques faiblesses dans les visages, mais un encrage très pur, qui l’apparente à Magnus, mais aussi, peut-être plus étonnamment, à Dave Gibbons, avec qui il y a quelques similitudes graphiques à mesure que l’on avance dans le récit.

Jim