Phoenix (Mon premier scénario)

Bonjour,
Ceci n’est pas mon premier scénario (loin de là), mais c’est la première fois que je le poste sur internet ; ce que j’aimerais c’est trouver un dessinateur motivé, pour travailler sur ce scénario, ou un autre, je me suis moi même mis au dessin, mais je suis encore loin d’atteindre un niveau raisonnable, en plus je préfère l’idée d’un dessinateur et un scénariste travaillant main dans la main ; dans l’idéal, le scénario que je viens de poster ferait un one shot, ceci n’en est que la première partie (je l’ai déjà fini, mais j’attends des retours avant de poster la suite) ; je sais que le style n’est pas vraiment celui d’un manga, mais c’est fait exprès, d’abord pour laisser de la marge à un potentiel dessinateur, et ensuite car personnellement je m’imagine parfaitement ce que donnerait chaque scène en image, j’espère que vous passerez un bon moment en le lisant, et toute remarque constructive est la bienvenue.

Dernier petit truc, je sais que vous êtes de grandes personnes, mais essayez d’éviter le plagiat, quoique je me sentirais honoré d’être plagié.

Type : Seinen je dirais.
Personnage : Ben le protagoniste qu’on découvre tôt dans l’histoire.
Synopsis : Voir le prologue.

[size=150]Prologue [/size]

Mon père était mineur, il me ressemblait beaucoup, fier, il préférait dire qu’il était chercheur d’or, ça fait plus classe, mais bon n’empêche il était mineur la crasse sur ses mains quand il revenait le soir le montrait. Ma mère était femme au foyer, elle excellait dans son travail mais elle ne s’y plaisait pas vraiment on était pas riche et on était pas heureux non plus; des gens normaux quoi !

Foutaise; tout ceci n’est que foutaise des mensonges que je me suis inventé. Depuis le temps que je me les radotes, il m’arrive d’y croire des fois, de peaufiner les détails pour que mon histoire paraisse vraisemblable.
En vérité j’ai perdu le compte des années, même dans mes plus lointains souvenirs, dans les abysses de ma mémoire, toutes les images que j’ai de moi se ressemble, j’ai toujours été comme ça.

Blond, grand de taille et normal, du moins d’apparence.
J’ai cru aimer tellement de fois, et j’ai cru haïr autant de fois. Et maintenant néant il n’y a plus rien, tout s’efface avec le temps, même les sentiments les plus purs tels l’amour et la haine.
J’ai vu des choses que vous ne verrez jamais, j’ai vu tellement de choses que plus rien ne me surprend, plus rien ne me choque, plus rien ne m’attriste si ce n’est ce propre fait.

J’ai tout essayé, la solitude, le pouvoir, la science, on se lasse de tout ; de toute façon la réponse à la seule question qui importe restera secrète … Pourquoi je suis là ; pourquoi moi ??

Demain je vais encore essayé, je n’ai presque plus d’idée de comment le faire, j’ai dû tenailler mon imagination jusqu’à l’user, mais rien n’a marché.

Allez on y vas, c’est la 18251-ième fois que j’essaie, cette fois en plein rue, allez 1,2,3 …

Rien, rien d’intéressant cette fois encore, toujours le même résultat .

                                                                [size=150]       Ben [/size]

Mon nom est Ben, je ne me rappel plus qui me l’a donné , mais ça sonne bien et c’est facile à retenir.

Maintenant je suis mort 18251 fois et comme chaque fois je me retrouve une heure avant le drame, comme si rien ne s’était passé, au tout début j’ai remarqué que je ne vieillissait pas et que je ne tombais jamais malade, je me suis fais des amis et j’ai eu une vie assez normale. Bon au bout de 200 ans on se lasse un peu, alors un beau jour j’ai décidé d’en finir, un rocher au pied et on se jette à l’eau.

La première fois j’ai cru que j’étais dans l’au-delà, mais il ressemblait vachement à mon monde cet au-delà ; il lui ressemblait trop.

Puis j’ai réessayé encore et encore, inlassablement et les années passaient, tantôt je vaquais à de nouvelle préoccupations et tantôt j’inventais de nouveaux moyens de suicide, et à chaque fois ; même résultat je me retrouve une heure avant le moment fatidique.

J’en ai passé des années en asile psychiatrique depuis l’invention de l’asile psychiatrique, j’ai essayé de faire comprendre aux autres que j’étais différent mais qui croirait une chose pareil, personne même ton meilleur ami, même moi j’avais du mal à y croire. J’avais beau leur lire l’histoire de l’humanité depuis la chute de rome - Je n’arrivais pas à me rappeler de ce qui c’est passé avant- , " Et cultivé en plus" ajoutaient-ils , un fou cultivé voilà ce qu’on a dit de moi dans le meilleur des cas.

Une heure avant, pourquoi une heure pourquoi un nombre aussi parfait, pas une seconde de plus, pas un centième de seconde, une heure exactement.

     Depuis j'ai appris à vivre normalement, je n'interfère pas dans la vie des mortels, et je ne m'y attache pas non plus, de toute façon ils sont mortels.

C’est bien d’être immortel me direz-vous on a tout le temps qu’il nous faut, on en a même un peu plus je dirai ; le fatras d’idées qui vous viennent, la multitude de gens que vous voyez naître, pleurer, vivre, aimer, et périr. Toute cette agitation dans laquelle vous rester figé, incapable de s’éteindre .

                                                                 [size=150] Une histoire [/size]

Parmi mes 18251 morts, 714 ont eu lieu le même jour de la même manière.

Toutes les morts sont douloureuses, mais certaines le sont plus que d’autres. Le feu, la souffrance qui précède la mort par le feu est insupportable, d’abord on sent la chair brûler on la sent s’user, tout cela ne dure que quelques instants mais on a l’impression que ça dure une éternité. Puis vient le tour des entrailles ça aussi on le sent, les yeux qui se consument, les os qui se calcinent, j’ai expérimenté ça tellement de fois et pourtant c’est toujours aussi horrible.

C’était à une époque où l’ignorance régnait en maître, en fait c’était plutôt un prêtre mais ce petit détail n’est pas important. Je m’était lié d’amitié avec un jeune homme, son nom … Qu’importe de toute façon je ne m’en rappel plus. Un jour j’ai fais l’erreur de lui compter mon histoire, je fais toujours cette erreur, comme quoi l’espoir persiste .

Hérésie ; voilà ce dont j’ai d’abord été accusé, par une succession de circonstances aussi improbables que malheureuses ; je me suis retrouvé dans un cachot, enchaîné le visage couvert, « tu bruleras en enfer dans une heure sorcier » j’ai entendu cette phrase 714 fois !

C’était le début du calvaire, à chaque fois on me brulait et à chaque fois je me retrouvais une heure avant, dans le cachot écoutant cette même phrase encore et encore.

J’étais simplement aspiré dans une spirale infinie, je mourrais et je renaissais dans les circonstances précédents ma mort.

Dès les premières morts j’ai su qu’il suffirait que je trouve un moyen de mourir dans le cachot ainsi je me retrouverai une heure avant, et puis si je refais ça trois ou quatre fois je pourrais m’enfuir avant qu’on ne vienne m’attraper. (Un peu comme un voyageur du temps je pouvais revenir une heure en arrière en sacrifiant ma vie)

Mais comment mourir quand on est attaché par des chaînes de fer incapable de faire un geste, et plonger dans le noir par-dessus le marché. J’ai passé les cents premières morts à me creuser les méninges -littéralement - .

Rien, néant, j’ai usé de touts les subterfuges, toutes les provocations pour pousser les gardes à me tuer; j’ai essayé de m’étouffer mais je m’évanouissais avant, me cogné la tête contre un mur, si seulement j’arrivais à en trouver , me tordre le cou avec la chaîne, trop courte. J’étais voué à vivre en boucle cette mort.

J’ai tout appris par coeur, le craquement de chacune des 42 marches vers l’échafaud, le cliquetis de l’armure du garde, le nombre de cicatrices sur le visage du bourreau, le nombre de dents manquantes à l’homme numéro 84, oui car j’ai numéroté les gens dans la foule, j’ai tout appris et curieusement ces choses là je ne les aient pas oublié.

Et au bout d’un moment, comme une main angélique qui se tend vers vous dans le gouffre de l’abattement. L’idée m’est venue ; avale ta langue, c’est simple, rapide et efficace… Pas aussi simple que ça en fin de compte.

600 morts, 600 pu… de morts, avant d’arriver à maîtriser la technique, le peu de bon sens qui me restait je l’ai perdu ce jour là en essayant inlassablement d’enfoncer ce bout de chair dans ma gorge.

Des histoires comme celle là, je pourrais t’en raconter des tas si tu veux Mél ; ça ne te dérange pas que je t’appelle Mél ??