PORNARINA - Raphaël Eymery (Folio SF)

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Depuis des décennies, Pornarina ensanglante secrètement l’Europe. Les rares à connaître son existence – les pornarinologues – l’ont surnommée la-prostituée-à-tête-de-cheval. Elle serait coupable de dizaines d’homicides.
À plus de quatre-vingt-dix-ans, le Dr Blažek est un tératologue renommé. Il vit dans un château fort avec sa fille adoptive : Antonie, vingt-quatre ans. La jeune contorsionniste assiste le docteur dans sa traque obsessionnelle de Pornarina. Trouvera-t-elle son salut dans la mystérieuse figure de la-prostituée-à-tête-de-cheval?

Incroyable voyage au cœur d’une famille Addams européenne, comédie macabre qui ressuscite la grande tradition française du théâtre du Grand-Guignol, Pornarina séduit par son audace littéraire, sa constante inventivité, et explore le thème de la mythification des tueurs en série.
Prix Sade du premier roman 2017

Poche : 248 pages
Editeur : Folio (2 mai 2019)
Collection : Folio. Science-fiction
Langue : Français
ISBN-13 : 978-2072844690

Je viens à peine de commencer (40 pages) et j’adore l’ambiance néo-gothique qui s’en dégage ainsi que l’aspect freakshow. C’est très noir et très drôle.
Plutôt que la famille Adams cité en 4ème de couverture, je pense plutôt à la trilogie « Gormenghast » de Mervyn Peake pour le moment.

Bon, voilà, je l’ai pris, en lisant ton commentaire. Ta responsabilité est grande, désormais…

Jim

Et un de plus sur ta pile! :wink:
Je l’ai presque fini et je confirme mes impressions. Au final, on s’éloigne pas mal du sujet de la 4eme de couverture. Par contre, l’ambiance « Gormenghast » perdure avec un angle un peu nouveau. Je trouve le côté fluide d’Antonie vraiment très intéressant dans ce cadre.

C’est très étonnant. Parce que ça parle d’autre chose que ce qui est annoncé. Par exemple, Pornarina n’est guère présente, toujours en toile de fond, comme un mythe qui s’éloigne à mesure qu’on avance (ou un fugitif). C’est Antonie qui est le véritable centre de l’histoire. Et ce qui pourrait passer une une dénonciation du voyeurisme et de la glamorisation du tueur devient une étude des mécanismes mentaux (et en bon lecteur de comics, j’ai pensé à Cassandra Cain : quand Eymery la qualifie d’orpheline, je crois qu’il y pense aussi, les multiples références à la pop culture dans son espèce de « wold newton des tueurs » me laissant penser qu’il connaît bien).
C’est pas mal, le jeu formelle des différentes natures de textes (citations d’ouvrages, de dictionnaires…) crée un flou sur la nature scientifique des recherches, et un décalage entre l’horreur et ceux qui l’étudient.
Comme la beauté ou la laideur, la perversion est dans le regard.
Roman étonnant, tout de même.

Jim