POSTMAN (Kevin Costner)

REALISATEUR

Kevin Costner

SCENARISTES

Eric Roth et Brian Helgeland

DISTRIBUTION

Kevin Costner, Will Patton, Olivia Williams, Larenz Tate, James Russo, Tom Petty…

INFOS

Long métrage américain
Genre : aventures/science-fiction
Titre original : The Postman
Année de production : 1997

Couronné par de nombreux prix dont les Oscars du Meilleur Film et du Meilleur Réalisateur, Danse avec les loups, le premier long métrage dirigé par Kevin Costner, fut l’un des plus grands succès de l’année 1990. La première moitié de cette décennie a été particulièrement mémorable pour l’acteur/réalisateur qui a ensuite enchaîné les très bonnes performances au box-office avec des films comme Robin des Bois, Prince des Voleurs, JFK, Bodyguard et Un Monde Parfait. Et puis est venu Waterworld, pas un mauvais film (loin de là) mais une production troublée qui n’a pas connu les résultats souhaités et qui rétrospectivement sonna le début d’une traversée du désert pour Kevin Costner, pris dans une suite de productions qui n’ont pas attiré les foules.

C’est le cas de Postman, son deuxième film en tant que metteur en scène, d’après un roman de David Brin. Sept ans après Danse avec les Loups, la réception fut radicalement différente : ce second essai fut démoli par la critique et les spectateurs n’ont pas suivi (avec 20 millions de dollars récoltés pour un budget de 80 millions). Cette fois, Costner a fait le plein aux Razzie Awards (les « récompenses » des plus mauvais films) et il n’a plus réalisé qu’un seul long métrage par la suite, le très bon western Open Range en 2003. Mais Postman est-il aussi mauvais que cela ? Ma réponse sera la même que pour Waterworld.

L’action de Postman se déroule quinze ans après une troisième guerre mondiale, variation d’une guerre de Sécession qui a laissé un monde dévasté. Ce futur alternatif est maintenant notre passé (l’année est 2013) et les survivants vivent sous la peur des attaques des Holnistes, une milice fasciste commandée par Bethlehem, un général auto-proclamé (joué par Will Patton, second rôle habitué aux solides prestations). Kevin Costner incarne un voyageur solitaire, ne s’approchant des autres communautés que lorsqu’il a besoin de vivres qu’il troque contre une performance théâtrale. Il ne le fait pas souvent et il a mal choisi son moment car il se retrouve enrôlé de force par les Holnistes.

Le voyageur se rend vite compte de la folie de Bethlehem, un ancien vendeur de photocopie qui a profité de la chute de la civilisation pour assouvir ses rêves de grandeur (et c’est là que l’on découvre que le fameux Nathan Holn, son mentor, était en fait un auteur de livres de développement personnel). Il s’évade et tombe par hasard sur le véhicule d’un facteur. Il brûle quelques lettres pour se tenir chaud et revêt son uniforme…et c’est là que lui vient une idée, une idée qui va le dépasser. Car la perspective de rétablir un service postal va redonner de l’espoir aux gens en réunissant des villes et des villages sans moyens de communication…

Western post-apocalyptique de presque 3 heures (sans souffrir de longueurs), Postman est porté par une distribution de qualité (dont la talentueuse et très belle Olivia Williams) qui évolue dans de splendides décors naturels bien mis en valeur par la mise en scène de Kevin Costner. Les péripéties ne manquent pas et le récit sait alterner moments intenses et spectaculaires et passages intimistes entre émotion et humour. Il y a bien un élément pas très convaincant (Bethlehem met beaucoup de temps à reconnaître le facteur…faut croire que la barbe change vraiment un homme) mais je trouve ça mineur par rapport aux qualités de l’ensemble.

Contrairement au roman (que je n’ai pas lu, je le précise), le nom du facteur n’est jamais donné dans le film. Ce qui contribue en quelque sorte à la dimension mythique que prendra ce personnage très bien campé par Kevin Costner, un opportuniste qui deviendra une légende, dimension soulignée par le beau dernier plan…

1 « J'aime »

Avec la toujours excellente et très mésestimée Olivia Williams.

Jim

2 « J'aime »

Je n ai pas trouvé le topic de waterworld !?

Normal, il n’y en a pas encore dans le club.

Tu fais des teasers pour tes futurs critiques !

Ben non, c’était en rapport avec une phrase du premier paragraphe…^^

sourire.

Un teaser par malentendu !

Me voilà donc à attendre.

Ça se confirme encore dans Counterpart que je viens de commencer!