POUR L'EMPIRE t.1-3 (Merwan Chabane / Bastien Vivès)

Discutez de Pour l’Empire

Pour l’empire - Intégrale

L’Empire est à son apogée, aucune armée ne saurait lui faire face et toutes les terres connues sont désormais sous sa domination après la chute de l’armée du Moyen-Orient et sa mise à sac. Mais les soldats risquent de sombrer dans l’ennui et la lassitude de la victoire facile et l’Empereur décide d’envoyer la troupe d’élite loin, plus loin que le désert, à la recherche du bastion Omega coupé de sa base depuis des années. C’est là que la redoutable légion va finalement rencontrer le doute, l’obstination, la fraternité, la souffrance des corps et des âmes mais aussi la peur… Voici l’intégrale d’une trilogie étonnante, parue dans la collection « Poisson Pilote », qui propose un péplum fantastique. Merwan Chabane et Bastien Vivès se jouent des repères historiques et signent une odyssée singulière et innovante.

  • Broché : 176 pages
  • Editeur : Dargaud (11 septembre 2020)
  • Collection : Pour l’empire - Intégrale
  • Langue : Français
  • ISBN-10 : 2205087819
  • ISBN-13 : 978-2205087819

Né en 1984 à paris, Bastien Vivès dessine durant toute son enfance avec son frère, et décide alors d’orienter ses études dans le dessin dès le lycée. Il fait ensuite 3 ans de graphisme à Penninghen, puis 2 ans de dessin animé à l’école des Gobelins avant d’arrêter ses études en 2006 pour se consacrer entièrement à la bande dessinée. Actuellement, il travaille dans l’atelier Manjari & Partners avec ses amis.

Merwan Chabane, qui signe aussi « Merwan », est diplômé de l’École nationale des arts décoratifs. Après un passage par l’école des Gobelins, il fait ses premières armes dans le milieu du jeu vidéo et celui de l’animation, pour lequel il réalise des story-boards. En 2002, il se fait remarquer avec son film de fin d’études, « Biotope », un court-métrage d’animation multiprimé qu’il écrit et réalise. Soutenue par le CNC et Arte, cette expérience se poursuit avec la réalisation d’un autre court-métrage d’animation, « Clichés de soirée », sélectionné pour le prix du Cartoon d’or 2009. En 2007, on le contacte pour être story-boarder pour le long-métrage des « Lascars » (réalisation Albert Pereira-Lazaro et Emmanuel Klotz). En 2009, il publie « Fausse garde » (Vents d’ouest), la version exhaustive, mais retravaillée de sa première BD, « Pankat ». La même année, sur une mise en scène de Fabien Bedouel, il dessine le premier volume de « L’Or et le Sang » (12bis, puis Glénat), saga coécrite par Maurin Defrance et Fabien Nury, dont le dernier tome sort en 2014. En 2010, il démarre « Pour l’empire » (Dargaud), un projet à quatre mains avec Bastien Vivès, dont le troisième tome paraît en 2011. La même année, il écrit un conte russe, « L’Ourso » (12bis), dessiné par David Alapont, et un récit initiatique, « Pistouvi » (Dargaud), mis en images par Bertrand Gatignol. Une version couleur au format franco-belge, « Jeanne » (Dargaud), voit le jour en 2012 ? année où sort également le premier épisode de la trilogie « Le bel âge » (Dargaud). Auteur complet de cette dernière série, il en signe le dernier épisode en 2014. En 2016 il sort « Jeu d’ombres » (Glénat) avec Loulou Dedola, un thriller haletant et sans concession. Dans « Mécanique céleste » (Dargaud, 2019), Merwan nous délivre un récit d’anticipation jubilatoire qui explore les faces les plus héroïques et les plus mesquines des grandes compétitions sportives.

Je viens de lire le premier tome de Pour l’Empire, et je dois avouer que je ne suis pas convaincu.

L’ouverture, avec une scène de bataille qui n’est pas sans évoquer 300 de Frank Miller (armée en marche, soldat d’élite, phrase clé qui se répète), est plutôt pas mal, mais très vite, une fois l’action (la prise d’une place fortifiée) passée, la présentation des personnages constituant la troupe d’élite que nous sommes appelés à suivre est un peu caricaturale.

Ensuite, on passe à la mission (exploration, cartographie, le tout dans le contexte de l’expansion impériale), et donc au recrutement de quelques membres nouveaux (un autre éclaireur, un colosse apparemment invulnérable). Dernière phase, le voyage proprement dit, au-delà du dernier poste de garnison, faisant avancer la troupe dans un désert, puis dans des défilés arides propices aux embuscades, où les soldats rencontrent des sauvages « pelés », comprendre glabres et peu vêtus, et des barbares habillés mais visiblement peu enclins à accueillir les visiteurs. L’album se conclut sur le franchissement d’une rivière et l’entrée dans une forêt qui promet de nouvelles rencontres sans doute hostiles. Mais ça sera sans moi.

Dans l’ensemble, je trouve le dessin assez laid. Pourtant, les personnages sont expressifs, leurs gestes sont crédibles et dynamiques. Mais les couleurs sombres et crasseuses, les visages marmoréens, l’assemblage de petites cases et les plans souvent éloignés des protagonistes, tout ceci concourt à nous laisser à distance de l’action, des enjeux et des caractères. Les scènes de dialogues sont construites sur une succession de répliques courtes, en mode one-liner, qui ne fonctionnent pas comme des échanges mais comme un collage arbitraire de considérations séparées. Les scènes de bataille sont confuses (la recherche du soldat Statum est illisible). L’avancée de l’armée dans les territoires inconnus est très bien rendue en revanche, mais ça ne contrebalance pas suffisamment l’ensemble.

On est loin des personnages, on ne s’intéresse à aucun d’entre eux et les répliques servant à les caractériser tombent un peu à plat ou semblent répétitives. Très déçu, alors que la série a plutôt une excellente réputation, que je ne m’explique pas.

Jim

Y a pas un sein qui traîne ?

À cause de Vivès ?

Jim

Oui.

Bastien Vivès.

Bastien Vivès.

Sérieusement, j’ai toujours trouvé son dessin plutôt moche.
Et je n’ai jamais compris la bonne réputation de ses BD (bon, ici, il n’est qu’au dessin), tant je n’y ai jamais trouvé un quelconque intérêt.

Tori.

Ils sont cités tous les deux au scénario et au dessin.
Et dans quelques cases, on reconnaît Vivès, ouais.

Moi, j’aime bien ce qu’il fait. Mais là, par exemple, en voyant les pages de Banana Sioule, je me rends compte que la qualité graphique de Last Man, c’est surtout du fait de Sanlaville.
Du coup, je relativise mon opinion.

Jim

Qui vient de sortir en petit format (ils avaient présenté ce titre, à sa sortie, comme « LE manga français »… et là, il sortent le « format manga »… La cohérence des éditeurs et de leurs commerciaux, parfois, me dépasse).

Tori.

Les commerciaux, il leur est demandé de vendre. Pas d’être cohérents.

Leur cherche pas d’excuses.
:wink:

Jim

J’aurais dû parler de logique plutôt que de cohérence.

Tori.

Pas la même logique que toi, un commercial :wink:

C’est pour ça qu’elle me dépasse, sa logique.

Tori.

J’avais saisi.

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