(Remontée d’un sujet un peu perdu dans les profondeurs du forum)
Comédie/fantastique
Téléfilm américain/canadien
Réalisé par Rick Bennett
Scénarisé par Jason Brett d’après le comic-book de Louise Simonson et June Brigman
Avec Nathaniel Moreau, Margot Finlay, Bradley Machry…
Année de production : 1991
Parce qu’il avait découvert le moyen de générer de l’anti-matière, la famille du physicien James Power s’est retrouvé prise sous les feux croisés de l’affrontement entre le kymellien Aelfyre Whitemane, un extra-terrestre équidé souhaitant arrêter l’expérience de Power après les dégâts que l’anti-matière avait fait subir à sa planète, et les belliqueux Snarks, une race reptilienne.
À l’article de la mort, Whitey transféra ses pouvoirs aux petits Power, Alex (12 ans), Julie (10 ans), Jack (8 ans) et Katie (5 ans). Avec l’aide de Vendredi, le vaisseau intelligent de Whitey, les enfants stoppèrent les plans des Snarks et sauvèrent leurs parents, en leur cachant leurs pouvoirs.
Alex reçut le pouvoir de contrôler la gravité et devint Zero-G. Julie, au pouvoir d’accélération, prit le nom de Lightspeed. Jack, capable de contrôler sa densité, s’appela Mass Master. Et la petite Katie, pouvant stocker de l’énergie et ainsi désintégrer toute matière, choisit l’alias d’Energizer.
Ensemble, et grâce à des costumes en molécules instables fournis par Vendredi, ils formèrent Power Pack (Puissance 4 pour les lecteurs français de plus de 30 ans), la première équipe de jeunes super-héros de l’univers Marvel.
Initiée par Louise Simonson et June Brigman, la série traitait également de problèmes matures, tels que les mauvais traitements envers les enfants, les fugues, les kidnappings, l’abus de drogues, la pollution ou la pauvreté. Puissance 4 fit en France les beaux jours du magazine Spidey dans la deuxième moitié des années 80. Sur les 62 épisodes que compte le volume 1, seuls une trentaine fut publiés par Lug/Semic, essentiellement la période écrite par Louise Simonson.
Le titre s’arrêta au début des années 90 par une saga invalidée plus tard par Louise Simonson dans un Holiday Special. Mais un producteur canadien était décidé à ne pas laisser les personnages tomber dans l’oubli.
En effet, Richard Borchiver, de Paragon Entertainment Corporation, acquit les droits du comic-book et s’associa avec Marvel Enterprises et New World Entertainment afin de développer une série jeunesse destinée aux matinées de la chaîne NBC.
Son but était de créer une version à super-pouvoirs d’une sitcom comme Les Années coup de coeur. Dans cette optique, les enfants ne porteraient pas de costumes et apprendraient progressivement les responsabilités inhérentes à leurs pouvoirs auprès de parents qui, contrairement à la bande-dessinée, sont au courant de leurs facultés.
Restrictions budgétaires oblige, le pilote n’est pas un récit d’origines à proprement parler. En effet, l’extra-terrestre raconte son histoire en voix-off pendant le générique et lorsque l’épisode commence, les Power, qui se préparent pour leur première journée dans leur nouvelle école, sont déjà dotés de capacités qui pour certains diffèrent du comic-book (Jack peut seulement rapetisser et Julie se déplace simplement à super-vitesse tout en gardant sa caractéristique nuée arc-en-ciel). Bien entendu, cette première journée ne sera pas de tout repos…
Finalement, NBC ne croira pas au potentiel de la série et ne commandera pas de saison complète. Le pilote ne rend pas vraiment justice à la bande dessinée mais en tant que sitcom pour kids et malgré le manque de moyens, j’ai trouvé que ça marchait assez bien…toutes proportions gardées bien sûr parce que ça part tout de même un peu dans tous les sens dans la deuxième moitié. Ils ont même casé un « le pouvoir implique des responsabilités ». Cet unique épisode sera racheté par la FOX qui le diffusera en bouche-trou dans ses programmes jeunesse et le sortira brièvement en vidéo (avec une piste musicale en grande partie empruntée au film Edward aux mains d’argent de Tim Burton).