Depuis le 6 juin prochain vous pouvez (re)découvrir le roman de David Morrell, Premier sang, qui a inspiré le film Rambo avec Sylvester Stallone. La traduction est signée Eric Diacon.
Typiquement le genre d’ouvrage qui devrait être présent dans chacune de nos bibliothèques.
[quote]Dans une petite ville américaine sans histoire, le shérif Teasle interpelle un jeune vagabond et, après quelques heures d’un interrogatoire musclé, lui ordonne de quitter la ville. Mais le jeune homme n’entend pas être traité de cette manière et le policier découvre à ses dépends que ce vétéran du Vietnam sait répondre à la menace. S’engage alors un duel sans merci, une chasse à l’homme mortelle à travers les forêts, les montagnes et les grottes du Kentucky. La police du comté, celle de l’État et les forces d’élite appelées en renfort ne seront pas de trop pour traquer l’ancien soldat que l’armée a transformé en une machine à survivre et à tuer.
Ce livre a été publié chez Belfond en 1983, puis repris en poche par J’ai Lu. Il est publié dans une traduction intégralement révisée. Rambo, le film de Ted Kotcheff avec Sylvester Stallone, a eu un succès planétaire (plus de 125 millions de spectateurs). Premier sang est un véritable page turner, best-seller mondial.[/quote]
Mon avis sur PP :
Époustouflant premier roman de David Morrell. Avant toutes choses, il faut désapprendre ce que l’on connaît de Rambo grâce à son incarnation au cinéma. Morrell propose un roman à deux voix, mettant face à face deux animaux blessés, deux visions qui s’opposent pour finalement ne plus faire qu’une. Ce troublant Premier Sang est une pure merveille du genre et hante son lecteur longtemps après la dernière page.
Si je ne me trompe pas, c’est la même traduction que l’édition J’Ai Lu d’il y a vingt-trente ans. Donc c’est très intéressant, cette volonté de s’éloigner de la version adaptée au cinéma.
Oui Artemus, je sais, j’arrive après la bataille.
Pour en revenir à la traduction, il s’agit d’une version revue, corrigée et augmentée (il y avait des coupes dans l’édition d’origine).
[quote=« Fredo Fontès »]Oui Artemus, je sais, j’arrive après la bataille.
Pour en revenir à la traduction, il s’agit d’une version revue, corrigée et augmentée (il y avait des coupes dans l’édition d’origine).[/quote]
c’est une magnifique redécouverte offerte par les éditions Gallmeister. 2 Amériques,2 générations,2 visages,2 voix (avec leurs similitudes et leurs différences) se heurtent de plein fouet. l’affrontement va aller crescendo et personne n’en sortira gagnant.
un vrai coup de poing
Je trouve dommage qu’ils aient changé le titre original…
A mon avis, un bandeau ou une couverture évocatrice, comme celle là, aurait suffi.
Par contre, j’ai découvert il y a peu de temps le massacre de certaines traductions réalisées il y a plus de 30 ans. Des morceaux entiers de romans étaient parfois supprimés sans vraie justification.
C’est en lisant l’excellente nouvelle traduction du « Pottsville 1280 habitants » de Jim Thompson que j’ai appris cette horrible et absurde pratique…
Souvent, la justification, c’était le calibrage. Les premières romans de la collection Série Noire devait tenir dans un certain nombre de pages, et ils étaient parfois tronçonnés afin de rentrer dans la pagination. C’est une pratique pas si rare, qui a perduré.
Sinon pour l’anecdote concernant le Jim Thompson, ils ont tellement raboté le roman que le traducteur a éliminé 5 habitants.
La nouvelle version s’appelle « Pottsville 1280 habitants » alors que pour l’ancienne c’était « 1275 âmes ».
Je ne pense pas, mais en même temps, en littérature SF ou fantastique, on voit souvent refleurir des traductions révisées, et ça concerne des œuvres « récentes » parfois, donc j’imagine que la pratique a perduré plus longtemps qu’on ne voudrait bien l’admettre.
Bon, après, il arrive aussi qu’une nouvelle traduction s’appuie sur un texte révisé dans sa langue d’origine, et souvent augmenté. Si j’ai bien suivi, c’est le cas de Megalodon, de Steven Alten, dont l’édition américaine « récente » a été revue par le romancier, qui l’a rallongée. Donc la nouvelle version française est plus longue, mais ça semble dû aux changements dans la langue de Mark Twain, pas à d’éventuelles ellipses dans la première traduction.