Va savoir pourquoi, l’Allemand m’a filé les foies !
[quote]BEST OF FUSION COMICS : PROVIDENCE 2
Auteurs : Alan Moore, Jacen Burrows
144 pages, 14,95 EUR, en librairie seulement
Le voyage de Robert Blake dans l’Amérique profonde du début du XXe siècle se poursuit. Arrivé à Salem, les pièces du puzzle prennent leur place. Arrivera-t-il à garder toute sa tête ?
(Contient les épisodes US Providence 5-8, inédits)
SORTIE LE 6 JUILLET[/quote]

[quote=« Le Doc »]
n°2
L’ABÎME DU TEMPS
Auteurs : Alan Moore & Jacen Burrows
Traduction : Thomas Davier
Lettrage : Astarte Design-Roma
144 pages, 18 EUR, en librairie seulement
Le voyage de Robert Blake dans l’Amérique profonde du début du XXe siècle se poursuit. Arrivé à Salem, les pièces du puzzle prennent leur place. Arrivera-t-il à garder toute sa tête ?
(Contient les épisodes US Providence 5-8, inédits)
SORTIE LE 6 JUILLET
… **[size=150]J[/size]**e suis en train de lire le second tome de Providence (seulement le premier numéro du volume pour l’instant) et je m’aperçois que même après des années de scénarios, ponctuées de pièces d’anthologies, voire de chefs d’œuvres [dans le sens artisanal du terme si je puis dire], Moore est toujours magistral et propose encore de l’inédit au niveau du storytelling.
Venant de lui c’est une gageure.
Ainsi l’utilisation du temps, thème important de ce numéro, apparaît dans l’histoire (le fond) et structure la narration (la mise en récit) elle-même (la forme).
L’histoire n’est pas une succession de cases, une intrigue, des dialogues, des personnages, etc. mais la force qui donne à tous ces éléments une direction, où pour l’instant le voyage compte au moins autant que la destination.
Avec Providence, Alan Moore tel un Samson qui n’a pas encore rencontré sa Dalila démontre qu’il est encore capable, après plus de 30 ans de métier, d’envisager les concepts les plus échevelés (et pour le coup envisager l’univers imaginaire de **HPL **sous cet angle [non-euclidien ?], il fallait oser) ; et d’en faire l’une de ses œuvres majeures.
Ça en prend en tout cas le chemin.
(Il arrive même à me faire penser que Jacen Burrows est décidément un dessinateur avec qui il faut compter, et Avatar une maison d’édition digne d’intérêt. Ce sur quoi je n’aurais pas cru un jour parier le moindre kopeck)[/quote]
Je crois savoir (mais sans avoir lu) que Moore utilise beaucoup la psycho geographie dans Providence (ce qu’il a commencé dans from Hell). Peut-être qu’il maitrise encore mieux et que du coup cela change encore son storytelling
Pour la psychogéographie à la Iain Sinclair, outre le fameux « From Hell », il me semble que Moore en fait surtout un usage massif (et passionnant) dans ses textes adaptés en BD par Eddie Campbell, à savoir « La Coiffe de naissance » et « Serpents et Echelles ».
Dans « Providence », des lieux spécifiques et leurs « auras » sont utilisés mais c’est un peu différent je dirais ; ça a plus à voir avec l’étroite intrication du réel et de la fiction.
Je rajouterais pour la psychogeographie, que chez Moore elle atteint à mon sens son paroxysme avec son premier roman.
J’allais le dire !
Oui, c’est vrai ; et il ira probablement plus loin encore dans le second, « Jerusalem ».
On verra l’année prochaine, je suis pas chaud pour tenter l’aventure VO sur ce coup.
C’est quoi la psycho géographie?
J’en parle sur mon blog si tu veux (Pour en savoir +).
J’ai également commis une modeste (mais longue) bafouille sur le sujet, sur la base d’une lecture du livre de Merlin Coverley consacré au sujet :
hau.eklablog.com/une-breve-histoire-de-la-psychogeographie-p1117992
Je viens de terminer le deuxième numéro de ce tome et …
Il y a un plaisir presque enfantin à comprendre quelque chose qui au départ est somme toute banale.
Ainsi dans la première case de premier numéro on aperçoit à gauche de l’image quelqu’un qui marche sous la pluie, eh bien à la fin du deuxième numéro on comprend qui c’est : **Robert Black **qui se trouve à ce « moment-là » (?) aussi dans la voiture.
Tout ce qui tourne autour du temps est vraiment très bien agencé, un vraie mécanique de précision.
Les textes en prose, du moins le premier (le seul que j’ai lu pour l’instant) loin d’être redondant (ce qu’il est un peu par la force des choses) apporte une autre perspective sur les événements qui se sont déroulés, et joue encore avec les propres écrits de Lovecraft.
La manière dont l’histoire des Etats-Unis est réécrite à partir de faits documentés : l’idée d’une Nouvelle Jérusalem, les Puritains, la wilderness, etc. mais sous un angle disons « fantastique », et comment tout ça s’imbrique.
Découvrir par soi-même au fur et mesure de sa lecture (et des relectures) et de ses souvenirs d’autres lectures fait de Providence quelque chose de vraiment à part.
En plus même la lecture « premier degré » est un plaisir.
La façon dont Moore installe le malaise, un sentiment d’insécurité, où un sentiment d’horreur
Toute la séquence avec la jeune fille de 13 ans, chez elle, est d’une sacrée force.
La façon qu’il a de raconter plusieurs histoires en même temps, bref **Providence **est une sacrée lecture pour l’instant.
Non je parle de la façon dont Moore raconte : cases (forme, etc), récitatifs, phylactères, rythme, texte en prose, etc. : le* storytelling* en tant que tel.
La critique par Jack! est disponible sur le site!
Lire la critique sur Comics Sanctuary

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[quote]BEST OF FUSION COMICS : PROVIDENCE 2
Scénario : Alan Moore[/quote]
Dessin : Jacen Burrows
Couleurs : Juan Rodriguez
Traduction : Thomas Davier
Lettrage : Astarte Design Roma
144 pages, 14,95 EUR
Le jeune journaliste Robert Black s’est lancé dans une entreprise ambitieuse : écrire un livre explorant le côté obscur des Etats-Unis. Il ignorait que son travail ouvrirait un abysse d’horreur cosmique qui changerait sa vie à tout jamais.
(Contient les épisodes US Providence 5-8, inédits)
SORTIE LE 6 JUILLET 2016
…. [size=150]À[/size] l’instar de la somme et du choc qu’avait été pour moi From Hell où « il ne s’agissait pas de résoudre le crime mais de résoudre l’univers dans lequel ce crime avait eu lieu » ; Providence est – peut-être – la tentative de résoudre l’univers dans lequel l’œuvre de HPL a eu lieu ?
L’avenir nous le dira.
En tout cas cette série parle autant de Lovecraft que de Moore ; et plus précisément de son rapport à l’imaginaire.
Un imaginaire qui apparaît de plus en plus comme un moiré, comme une superposition de trames.
Presque anti-spectaculaire, cette série dégage pourtant une atmosphère de tension et – parfois – d’épouvante, à nulle autre pareille. Souvent suggérée cette dernière sait aussi ce faire terriblement explicite ; notamment avec la case dite « la plus chère de l’histoire de la BD ».
Un sacré choc.
Autre tour de force et non des moindres, faire de la rencontre de deux individus somme toute banals, dans des circonstances qui le sont tout autant, un cliffhanger digne des meilleurs serials.
…. Cette réussite est aussi à porter au crédit des deux collaborateurs d’Alan Moore sur cette aventure : Jacen Burrows & Juan Rodriguez.
Connaissant Moore, ses scénarios doivent être particulièrement précis & roboratifs.
Toutefois, tout aussi complets qu’ils soient, le soin méticuleux apporté à la composition (angles, lumière, rythme) des cases, notamment les cases panoramiques – un format assez difficile à traiter en BD – ainsi que le langage corporel des personnages et leurs expressions faciales, passent inévitablement par la médiation des deux artistes.
Et Burrows aux dessins et Rodriguez aux couleurs font ici un travail formidable.
Les nombreuses cases muettes et l’absence de récitatif obligent les deux hommes à faire montre de beaucoup de talent, et ils y réussissent avec élégance et une absence d’effets spectaculaires qui forcent le respect.
Le lettrage, souvent parent pauvre de l’industrie de la BD, semble occuper ici une place particulière (et pour le coup très mystérieuse).
…. Après plus de 30 ans passés dans la bande dessinée, après avoir écrit certaines des œuvres que je tiens pour les plus marquantes de l’histoire de la BD, Moore arrive encore à m’impressioner.
Autant au travers du sujet qu’il traite que de la manière qu’il a de le faire.
Je ne sais pas encore où mène cette série, mais si la destination est aussi réussie que le voyage pour y aller, l’avenir s’annonce sous les meilleurs auspices.[/quote]
Pour plus de détails sur le travail de lettrage original de Kurt Hathaway:
[quote=« Benoît »]
[quote=« Kurt Hathaway »]*I letter in Adobe Illustrator, the industry standard. No pens for the electronic stuff.
But I do hand letter all the - what we call backmatter - with a Tul ultra-fine-point marker. I can’t find them in stores anymore, so I have to get them online.
In an early issue, I think there was a church newsletter and I typeset that in what I thought was an appropriate style.
But for Robert Black’s handwritten musings, that’s all done by hand. At first I typeset that, too - in an appropriate handwriting font, but I quickly heard that Alan wanted it literally hand done - which made perfect sense. I just read “handwriting” in the script and in most cases the client would expect a handwriting font. But in this case, as I said, it made sense to really do it by hand.*[/quote]
[size=200]ENTRETIEN AVEC LE LETTREUR
KURT HATHAWAY[/size][/quote]
[quote=« Benoît »]…]
Pour plus de détails sur le travail de lettrage original de Kurt Hathaway:…][/quote]
Toujours à la pointe de l’info, merci.
ActuSF par le biais de la plateforme Ulule propose de participer au financement d’une monographie sur HPL si cela vous intéresse c’est là que ça se passe.
Je poste ici quelques nouvelles (Pour en savoir +) de la monographie consacrée à l’ermite size=85[/size] de Providence, au cas où des amateurs de Lovecraft seraient en visite.
Donc le financement s’est plutôt bien passé ; il reste deux jours et un peu plus de 22 000 € (sur un objectif de 5 000 €) ont été récoltés, ce qui promet un fort bel ouvrage.
J’avais eu un avant-goût si je puis dire du travail d’ActuSf (hors leur publications « normales » dont je suis aussi client) avec l’excellent livre sur P.K. Dick auquel j’avais aussi participé ; décidément cette idée de financement participatif est une brillante idée.
Bref il est encore temps d’apporter votre participation, si le cœur vous en dit. ![]()
[quote]BEST OF FUSION COMICS : PROVIDENCE 3
Auteur : Alan Moore, Jacen Burrows
184 pages, 18,00 EUR, en librairie seulement
Le voyage de Robert Blake dans l’Amérique profonde du début du XXe siècle arrive à son terme. Son projet d’écrire un livre s’est transformé en plongée dans l’horreur et la folie le guette.
(Contient les épisodes US Providence 9-12, inédits)
SORTIE LE 28 JUIN[/quote]